6
7.
[
Marc ALLÉGRET
]. Environ 200 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., adressées à Marc Allégret, 1921-1971.
800/1 000
Maurice Aubergé, Arnold Bennett (2, 1927, dont une à propos de ses projets d’écriture, et faisant allusion au
Congo
de Gide),
Christian Bérard (de Londres lors de la
Cochran’1930 Revue
, avec petit dessin), Bernard Blier, Marie Dormoy, Dominique
Drouin (2, parlant de « l’oncle André »), Sir John Ellerman (11, dont une à Gide, plus 7 de son fils John et 8 de sa fille Annie,
dont 6 signées de son nom de plume « Bryher »), Bernard Faÿ (4, avec allusions au voyage au Congo), Emmanuel Faÿ (7),
André Gide (protestation dactyl. contre un livre de Maurice Bedel, avec addition autographe), Samuel Goldwyn (3, 1946),
Daniel Guérin (1926, vive admiration pour
Si le grain ne meurt
), Jacqueline Huet (2), Yves Jamiaque (3), Renaud Lambert,
Henry Lemarchand, Édouard Maurel (avec dessins), Charles de Noailles (4), René de Obaldia, Vladimir Pozner (5, sur leur
collaboration, 1947 et 1960), Hans Wilhelm (de la Metro-Goldwyn-Mayer, à propos du petit Sébastien Alexandre), etc. Plus un
petit lot de dessins et croquis attribués à Gaston Bonheur, Édouard Maurel, Roger Vadim, etc.
8.
[
Marc ALLÉGRET
]. Plus de 265 lettres de jeunes femmes, la plupart L.A.S., adressées à Marc Allégret, 1917-
1973.
500/700
Correspondances amicales ou amoureuses. De nombreuses jeunes actrices se tournent vers Marc Allégret pour obtenir
des recommandations ou de petits rôles de figuration, des conseils sur le métier, parfois des aides matérielles... Seules quelques-
unes d’entre elles feront carrière. Des photographies ont souvent été jointes aux envois. La plus grande partie des échanges est
constituée de déclarations d’amour de jeunes femmes, généralement éconduites ou déçues après une brève liaison. Quelques
minutes et réponses de Marc Allégret complètent les dossiers.
Lettres de Sara Breitenstein (10), amie des frères Allégret, Marc et André, et d’André Gide (fille du pasteur chez lequel
Marc et Gide séjournent lors de leur passage en suisse à Genève en 1917, elle aurait inspiré le personnage de Sarah Vedel
dans
Les Faux-monnayeurs
). Un temps engagée avec André Allégret (il aurait été question de fiançailles), elle fut un motif de
jalousie entre les deux frères...
13 août 1917
. Navrée qu’il ait pu la croire beaucoup plus liée à André que ce qu’elle n’est en
réalité : « Mais je voudrais que nous soyons amis à 3. Et André n’a pas eu de peine à le comprendre – je crois »...
28 janvier 1918,
quelques temps avant l’escapade de Gide et Allégret en Angleterre : « Oh, petit tendre, ne pourras-tu pas venir un jour ou deux,
cet été ou n’importe-quand-bientôt ! Tu ne peux t’imaginer ce que je me sens loin de vous deux malgré notre grande affection.
Il faut absolument que tu viennes avant d’aller en Angleterre. C’est impossible que nous restions si longtemps sans nous voir.
Puisqu’André ne peut pas venir, lui, et que toi tu pourrais un peu plus facilement, il faut que tu viennes. Est-ce que tu t’imagines
partant en Angleterre et puis après au front sans être revenu à Rosemont ! [...] Et puis, à moins que cela soit indiscret, j’aimerais
tant que tu me parles d’oncle André [Gide] – je le connais si peu »... – « tu crois que mon affection pour A. a augmenté, elle a
diminué pour toi, mais, mon chéri, comme tu te trompes. Tu es mon petit tendre rien qu’à moi, et toi seul – et l’affection que
j’ai pour toi, elle est toute différente de celle pour A. et en rien comparable »...
Correspondance affectueuse et amoureuse avec Bronja Perlmutter (maîtresse de Raymond Radiguet, puis épouse de René
Clair) : 36 lettres de Bronja (plus 2 lettres de sa sœur Tylia), 1922-1924 et s.d., et 21 lettres de Marc Allégret à Bronja (et
12 négatifs photogr.).
Importante correspondance de Colette Richard (56 lettres, 1943-1944), qui tourna dans
Les Petites du Quai aux fleurs,
Lunegarde
, deux films évoqués dans ces lettres, puis dans
Un drôle de dimanche
... Si certains courriers sont enjoués lorsqu’elle
reçoit des nouvelles de M. Allégret, la plupart le réprimandent pour son silence, son indifférence et ses multiples conquêtes...
« Vous avez rencontré beaucoup de filles dans votre vie et vous en rencontrerez encore beaucoup. Mais aucune ne vous aime,
ou ne vous aimera aussi simplement et aussi sincèrement que moi. Je ne vous aime pas parce que vous êtes Marc Allégret le
metteur en scène, l’homme célèbre et connu, je vous aime pour vous, pour vous seul, et vous auriez autant compté dans ma vie
si vous aviez été n’importe qui. Et ça me dégoûte quand je pense aux filles qui vous font des sourires en pensant à un rôle futur
[...]. C’est navrant, mais c’est la vie »... Plus une lettre dactylographiée de Marc au début de leur relation : « Je t’aime beaucoup
c’est bien ennuyeux pour toi mais c’est comme ça il n’y a rien à faire je t’embrasse très fort encore plus fort moi aussi à perdre
haleine »...
On trouve également des correspondances d’Yvonne Couve (20, 1926-1928, plus 3 brouillons de réponse de Marc Allégret
mettant au clair les termes de leur relation), Denise David (7, 1943-1944), la danseuse Roussia Del Vardy (5, 1936-1940, et
cahier manuscrit), Josette Fleitoux (5, et cahier manuscrit), Michèle Galand (8, 1943-1944, évoquant notamment son rôle
dans
Béatrice devant le désir
, film de Jean de Marguerat), Jacqueline Huet (3), Louisette Laguilhon (85, 1972-1973), Armelle
Lee Hoo (14, février-juin 1944), Katia Tolstoï (8, janvier-avril 1947, et 1 de 1963 comme Mme Armand Lanoux), etc. D’autres
lettres de femmes dont on ne connaît que le prénom, telle Joyce, jeune femme rencontrée en Angleterre lors du séjour avec Gide
(12, 1925), Josiane (avec un manuscrit
Récit de Josiane
, 1970), Kristobine, Lily, Nicole, Sara, etc.
9.
[
Marc ALLÉGRET
].
Anne COLETTE
(née en 1937) actrice. Plus de 320 L.A.S. et cartes postales à Marc Allégret,
1954-1973 et s.d. (certaines incomplètes) ; sous chemise et étui.
400/500
Importante correspondance amoureuse au réalisateur [Anne Colette a joué dans 4 films de Marc Allégret :
Futures
Vedettes
(1955),
En effeuillant la marguerite
(1956),
Sois belle et tais-toi
(1958),
Les Affreux
(1959) ; leur histoire semble avoir
pris place durant ces quatre années]. Quelques lettres évoquent également les rôles que Marc Allégret lui confie, dont une après
avoir tourné
En effeuillant la marguerite
avec Brigitte Bardot : « Crois-tu que je sois sans réactions quand un journaliste ou
un acteur me demande pourquoi tu ne me donnes pas un joli rôle intéressant (tu sais bien que ce n’est pas un premier rôle mais
un second). Ils me demandent pourquoi tu ne me donnes pas ma chance puisque tu le peux mieux qu’un autre et certains [...]
sont méchants et lucides, que dire de cela ? »... À propos de Prudence, son prochain rôle dans
Sois belle et tais-
toi, qu’elle sait




