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COCTEAU (Jean).
Lettre adressée à Léon-Paul Fargue.
Sans
lieu, lundi 17 juin 1918.
Lettre autographe signée
Jean,
1 page in-4.
“Mon gros,
J’ai couru chez notre bonne Monnier avec Valentine pour
t’emmener dîner – cinéma – triste
Je voulais te voir et “s’aimer un peu”. Oui mon mal brode et
tourne – cherche sa place dans la corbeille.”
Suivent toutes les adresses où contacter Cocteau qui
renouvelle son invitation.
On joint une autre lettre de Jean Cocteau, sans doute au
même :
“Cher vieux,
Le sage était moi, le muséum, le jardin des plantes, les scènes
des centaures et le je ne sais où le Potomak. Pourquoi n’as-tu
pas voulu de mon hommage ? Il serait sorti du cœur.
Je t’embrasse, Jean”.
600 / 800
€
60
COCTEAU (Jean).
Sur la nouveauté.
Sans lieu ni date.
Manuscrit autographe, 1 page in-12 au recto d’une enveloppe.
“L’élément de nouveauté est d’autant plus invisible, qu’il
y a clarté. L’obscurité accompagne bien l’idée de neuf,
d’inattendu. (...) l’inattendu se présente sous forme de
clarté, de simplicité. La nouveauté quitte alors ses attributs
exceptionnels (...) et déroute encore davantage. Cette surprise
empêche les esprits les moins hostiles de se laisser prendre
par l’émotion. Que prétend-il, que cherche-t-il, que cache-t-il.
Tout un questionnaire qui arrête les larmes.”
200 / 400
€
61
COCTEAU (Jean).
Lettre adressée à Max Jacob.
Villefranche-
sur-Mer, 1928.
Lettre autographe signée
Jean,
1 page in-8.
Sur une brouille avec Marcel Jouhandeau.
“Max chéri,
Jouhandeau m’envoie, sans aucune explication, une lettre de
rupture amicale. Que lui ai-je fait ? Rien. Je le jure devant Dieu.
Sans doute est-ce le travail de la bande qui continue.
Un jour tu m’as écrit : va voir J. et console-le. J’y ai été. Je lui
ai donné sans préambules toute ma tendresse. Ensuite, je l’ai
lu et admiré. Voilà toute ma faute.
(...)
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