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Les gravures ont été exécutées par au moins deux artistes anonymes travaillant dans l'atelier de Grüninger, et,
bien qu'elles soient de mains différentes, elles conservent une certaine unité stylistique. Soulignons que tous
les personnages sont vêtus comme des paysans ou des chevaliers allemands du XV
e
siècle, et que les châteaux
et les forteresses du Rhin ont remplacé les palais antiques évoqués par Virgile. Aux bois à sujets bucoliques
qui illustrent
Les Géorgiques
s’opposent ceux, violents et guerriers, de
L’Énéide
.
Les mêmes bois ont été réutilisés jusqu'au milieu du XVI
e
siècle pour illustrer d'autres éditions de Virgile. On
apprend même que certains d'entre eux servirent de modèles pour une soixantaine d'émaux limousins réalisés
vers 1530 (cf. J.-J. Marquet de Vasselot,
Une suite d'émaux limousins à sujets tirés de l'Énéide,
1912).
Le titre et le feuillet A
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sont réemmargés, le dernier feuillet est doublé avec perte de quelques mots au texte.
Angle inférieur du feuillet LL
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restauré. Le bois du feuillet M
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est très légèrement coupé sur le bord. Déchirure
restaurée au feuillet S
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. Quelques mouillures.
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