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71. SAINTE-BEUVE Charles-Augustin (1804-1869).
Lettre autographe signée
Ste Beuve
, adressée au Vicomte
Alcide de Beauchesne (1804-1873), le 19 août 1868, 1 page,
in-12°, conservée avec son enveloppe. On y joint une carte de
visite de Sainte Beuve, alors sénateur de l’Académie Française
conservée avec son enveloppe.
150/200 €
« Monsieur, Je suis très touché de la réponse bienveillante de l’illustre maître.
Veuillez l’en remercier & soyez assez bon vous-même pour rappeler à l’occasion
la demande de cette jeune personne qui me paraît vouloir très sérieusement
étudier. Je vous en serai personnellement très obligé. Agréer, monsieur, je vous
prie, l’assurance de mes sentiments les plus distingués. St Beuve ».
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72. VOLTAIRE François Marie Arouet dit (1694-1778).
Lettre manuscrite signée
Voltaire
, adressée à un Monsieur,
Ferney, le 28 avril 1773, 1 page ½ , in-4°. Bon état général.
On y joint une L.A.S.
Denis
, adressée à Voltaire et une gravure
le représentant en médaillon, d’après un portrait peint par
Largillière.
300/500 €
« Voilà un pauvre homme monsieur qui implore votre protection et qui me prie de
vous le recommander. Il dit qu’on lui a pris son blé et qu’il n’est point coupable.
Je vous prie en grâce de faire ce que vous pouvez. Je vous en serai très obligée. Je
suis fort aise que cette occasion me procure celle de vous renouveler les sentiments
avec lesquels j’ai l’honneur d’être monsieur votre très humble et très obbeisente
servante. Denis ».
« Monsieur, Vous vous souvenez avec quelle insolence le nommé Raffo s’opposa
à tous vos ordres il y a quelques années, et comme il voulut depuis faire rentrer
dans une maison de Ferney une femme de mauvaise vie que vous en aviez fait
sortir en exécution des ordres du gouvernement. Monsieur le Marquis de La Tour
Dupin vous manda quelque temps après de le faire mettre en prison pour ses
mauvais déportements ; vous eûtes la bonté de lui pardonner dans l’espérance
qu’il se corrigerait Il met aujourd’hui le trouble dans le village, il vexe ses voisins,
il interrompt leurs travaux nécessaires, il usurpe des morceaux de terre que nous
avions concéder Mad. Denis et moi à des habitans du village. Il n’est pas juste
que le village entier soit en proie aux méchancetés d’un savoyard déserteur qui
veut dominer sur tous les communiers sous prétexte qu’il a acheté dans ce païs
une charge de notaire. Nous vous prions, Monsieur, Mad. Denis et moi, de
vouloir bien secourir nos pauvres habitans contre les entreprises continuelles de cet
étranger. Si vous pouvez en défaire ce païs, nous vous aurons une obligation bien
grande. J’ai l’honneur d’être avec un attachement respectueux Monsieur votre très
humble et très obéissant serviteur. Voltaire ».




