PREMIÈRE VACATION : VENDREDI 12 DÉCEMBRE À 13 H
LIVRES ANCIENS DU 15
e
au 18
e
S .
1 ANVILLE (Sieur
D
’). Le Monde connu des Anciens
pour l’intelligence de l’Histoire ancienne de Mr Rollin, par le
Sieur d’Anville, Géographe ordinaire du Roy. S.l. [Paris],
janvier 1740, 4°, 12 cartes géographiques gravées sur double
page ou dépliantes, contours en couleurs, plein veau brun de
l’époque, dos à 4 nerfs, filets et fleurons dorés, pièce de titre
(coiffes restaurées, traces de coupures au plat supér., petite
mouillure marginale). – Est. 50/75
100 CARTES EN COULEURS
2 Atlas. – VAUGONDY (Gilles et Robert
DE
). Atlas uni-
versel.
Paris, Chez les Auteurs et Boudet, 1757, in-plano, 1 f.
de titre gravé par Ch. Baquoy d’après J. Oger (marge supér.
rognée), [2]-34 p., 100 cartes gravées sur double page, mon-
tées sur onglet (sur 103), demi-basane noire postér. (reliure
usée avec manques, qq. cartes restaurées au verso, bord des
marges de qq. cartes effrangé, les cartes des Pays-Bas, de
l’Espagne et de la Castille manquent). Les cartes ont les
contours et les espaces maritimes en coloris. Cet atlas, l’un
des plus importants du 18
e
s., fut vendu en souscription à
1118 ex. au total. Les cartes furent gravées d’après les
connaissances les plus récentes de l’époque (Mary Pedley,
Bel et Utile : the Work of the Robert de Vaugondy Family of
Mapmakers, Tring, 1992. Nordenskjold, 245 ; Phillips
Atlases, 619 ; Sabin, 71863). – Est. 2000/3000
3 AVELLANEDA (Alonso Fernández
DE
). Nouvelles
avantures [sic] de l’admirable Don Qixotte de la Manche,
composées par le licencié Alonso Fernández de Avellaneda :
et traduites de l’espagnol en françois. Bruxelles, Guillaume
Fricx, 1707, in-12, [12]-548-[2] p., demi-veau brun du 19
e
s.,
dos lisse orné de palettes dorées (accrocs et traces d’usure,
plat avant fort défr., rogné court en tête, qq. taches brunes et
mouill. claires). 1
re
édit. française. Alonso Fernández de
Avellaneda est le pseudonyme d’un écrivain espagnol connu
pour être l’auteur d’une suite apocryphe du « Don Qui-
chotte » de Cervantes. Sur le personnage qui se cachait der-
rière ce nom, les historiens ont émis plusieurs hypothèses. Il
pourrait s’agir de Lope de Vega, ou de Juan Ruiz de Alarcón
y Mendoza, ou de Tirso de Molina, mais il ne s’agit que
d’hypothèses. Alors que la seconde partie de « Don Qui-
chotte » était annoncée par Cervantes et attendue du public,
un écrivain inconnu, Alonso Fernández de Avellaneda, fit
paraître à Tarragone, au cours de l’été 1614, une continuation
apocryphe des aventures du chevalier errant. L’œuvre, signée
d’un pseudonyme, se présente comme le « Second tome de
l’ingénieux hidalgo don Quichotte de la Manche, qui contient
sa troisième sortie, et est la cinquième partie de ses aventures
». Elle exploite le programme narratif annoncé par Cervantes
dans l’épilogue de sa 1
re
partie. Elle est souvent désignée
comme « Quichotte apocryphe ». La continuation d’Avella-
neda a donné lieu à de nombreux travaux, mais ceux-ci
concernent avant tout l’identité de son auteur, qui n’a jamais
été démasqué. L’œuvre en tant que telle et, surtout, sa re-
lation à la 1
re
et à la 2
de
partie du « Quichotte » authentique,
ont été relativement peu étudiées. Cette continuation offre
pourtant un témoignage précieux sur la réception de la 1
re
partie par les contemporains de Cervantes et s’avère indis-
pensable à l’intelligence de certains épisodes de la 2
de
partie.
– Est. 30/60
4 BERGIER (Nicolas-Sylvestre). L’Origine des dieux du
paganisme
; et Le Sens des fables découvert par une expli-
cation suivie des poësies d’Hésiode. Paris, Humblot, 1767, 4
parties reliées en 2 vol. in-12, XVI-227-1 blanche et 206 ;
IV-258 et 250-[2] p., pleine basane brune mouchetée de
l’époque, dos à nerfs ornés, pièces de titre et de tomaison
(traces d’usure avec petits manques). Nicolas-Sylvestre Ber-
gier (1718-1790), est un théologien. Il est ordonné prêtre en
mars 1743, puis devient docteur en théologie en 1744 à Be-
sançon. Il poursuit ensuite ses études à Paris. En 1749, il est
nommé curé de la paroisse de Flangebouche, puis en 1765
principal du collège de Besançon, avant de devenir chanoine
de Notre-Dame de Paris en 1769. À partir de 1771, il est en
outre confesseur de Madame Adélaïde, fille de Louis XV. Il
se distingua d’abord à deux reprises comme lauréat de l’Aca-
démie de Besançon, l’un pour une pièce d’éloquence, l’autre
pour une dissertation historique. Instruit dans les langues an-
ciennes et modernes, il tourna toutes ses idées vers la critique
sacrée, la mythologie et l’histoire, et se voua à la défense du
christianisme attaqué par les philosophes. Il écrivit de nom-
breux ouvrages contre les philosophes des Lumières, entre
autres. Agrégé à l’académie de Besançon, il était aussi mem-
bre associé de l’Académie des inscriptions. – Est. 30/60
5 BERTHOLET (R.P. Jean). Histoire de l’institution de
la Fête-Dieu,
avec la vie des bienheureuses Julienne et Eve,
qui en furent les premières promulgatrices ; suivie de l’abré-
gé historique de l’institution des illustres confrairies de
l’adoration perpétuelle de l’auguste sacrement des autels, et
sur-tout de celle érigée dans l’insigne Eglise Collégiale de
Saint Martin, à Liege, en 1765. Liège, Jacques-Antoine Ger-
lach, 1781, 4°, X-210-XLII-[2] p., 17 planches h. t. (dont le
front. numéroté 1), portrait (sans le f. contenant la liste des
souscripteurs), plein veau de l’époque, dos à nerfs (reliure
fatiguée, coiffes et mors abîmés). Bon ex. à grandes marges.
Illustré d’un frontispice et de 16 gravures hors texte de Jos. et
Jean Klauber, et du portrait du baron de Hubens (auteur de
l’Abrégé historique), par Godin. 2
e
édit. après celle de 1746.
De Theux, 671. – Est. 50/100
6 BITAUBÉ (Paul-Jérémie). Joseph,
poëme en neuf chants.
Seconde édition. Paris, Prault et Leclerc, 1768, in-16, [8]-
XXII-2 blanches-350-[2] p., plein veau brun de l’époque, dos
à nerfs décoré (rel. lég. éclaircie, qq. minimes traces d’usure).
Bel ex. Paul Jérémie Bitaubé est un pasteur calviniste,
écrivain, né à Koenigsberg en 1732 d’une famille de réfugiés
français, mort en 1808. Il n’écrivit qu’en français. Il est prin-
cipalement connu pour ses traductions de l’« Iliade » et de
l’« Odyssée » d’Homère. Sa réputation fut grande, à la fin du
18
e
s, en France et en Allemagne. – Est. 30/60
7 BLAIR (John). Tables chronologiques
qui embrassent
toutes les parties de l’histoire universelle, année par année,
depuis la création du monde jusqu’en mil sept cent soixante-
huit ; Publiées en Anglois par John Blair, et traduites en
François par le citoyen Chantreau, qui les a continuées jus-
qu’à la Paix, conclue avec l’Espagne en 1795 ; Avec deux
notices raisonnées, contenant plusieurs séries chronologiques
intéressantes, qu’on ne trouve point ailleurs. Cet ouvrage
peut suppléer avec avantages à l’Art de vérifier les dates, en
ce qu’il est moins volumineux et embrasse, avant notre Ère et
jusqu’à nos jours, une plus longue période de temps. Paris,
Henri Agasse, An IV – 1795, 4°, 280 p. non chiffrées, 3 car-
tes biographiques dépliantes dont une de 90 × 1,20 m, reliure
postérieure en plein veau brun, dos lisse décoré, pièce de
titre, filet doré d’encadrement sur les plats et filet doré sur les
coupes (traces d’usure à la reliure). Bel ex. John Blair, mort
en 1782, était un clergyman britannique. – Est. 50/75




