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275 – (Autographe) - 

PROUDHON, Pierre-Joseph.- Lettre autographe signée à

"Monsieur le Rédacteur".

Bruxelles, 29 septembre 1861.

2 1/2 pp. in-12°.

Est.

 : 

300/ 400 €

Suite à la parution en 1858 de son important "De la justice dans la révolution et dans

l'église", Proudhon, seul théoricien révolutionnaire d'origine ouvrière au XIX

e

s., choisit de

s'exiler à Bruxelles où il reste jusqu'en 1862. Son correspondant reste non identifié : "[...]

J'avais d'abord l'intention de répliquer, comme il convenait que je le fisse 1° à l'article de Mr

Elias Regnault du 21 de ce mois; 2° à celui de Mr Peyrat du 26, entre lesquels vous avez

placé ma seconde lettre datée du 16. Je m'aperçois que ce serait à moi peine perdue. Ainsi

que je l'avais prévu, la discussion, de politique qu'elle était d'abord, devenant historique,

ne peut plus être traitée dans les limites d'un journal. J'ajoute [...] que votre hospitalité,

quelque bon vouloir que vous y mettiez, ne vaut pas pour moi la liberté, et qu'aux termes où

la discussion en est venue par l'article de Mr Peyrat, je ne me sentirais pas, chez vous, tout

à fait à l'aise. Pourtant, cette question de la Pologne et des traités est plus que jamais d'un

haut intérêt : si j'en juge par certaines clameurs, il n'y en aurait même pas en ce moment

de plus opportune. Comme il m'importe, dans ces circonstances, de ne pas laisser croire

que je déserte le débat, je viens vous prier [...] de vouloir bien, en insérant la présente dans

votre prochain n°, informer vos lecteurs que je suis décidé à couler à fond cette affaire, et

qu'il ne tiendra pas à moi que la Démocratie française ne sache bientôt comment depuis

trente ans, on écrit pour elle l'histoire, et jusqu'à quel point elle est prise pour dupe. Faits et

pièces passeront sous ses yeux : elle n'aura qu'à lire".

276 – (Autographe) -

SMITS, Jakob. - Lettre autographe signée "Jakob".

Achterbos, Mol, 16 septembre 1918.

4 ff. in-f° sur papier quadrillé, encre noire.

Est.

 : 

120/ 150 €

Après s'être enquis de nouvelles de la famille de son correspondant, il aborde sa

peinture : "[...] Veux-tu que je te parle de mon travail - c'est pour moi le sujet le plus captivant,

je suis dans mon atelier vissé, de dimanche matin jusqu'à jeudi 11 heures du matin - tous

les jours 10 heures - j'ai achevé en quelques mois une quinzaine d'oeuvres - Mon repos

de 4 ans m'a fait du bien, j'ai réfléchi beaucoup et trouvé des solutions magnifiques.

Aussi ces 45 heures de travail par semaine dans mon atelier me font oublier toutes les

misères des autres 25 heures, de jeudi à samedi soir 6 heures [...] - Frans m'a demandé

de faire le portrait du Cardinal Mercier, mais je n'ai pas le temps en ce moment, et puis,

mon caractère autoritaire et indépendant, tu vois j'avoue mes défauts, se heurte à des

heures de travail définies d'avance, des séances arrangées [...] - j'ai pensé me préparer

un atelier à Malines - pendant un mois ou deux - car S.E. a aussi peu de temps à

donner [...]. La lumière de mon studio est magnifique - je jongle avec le soleil, comme un

équilibriste prestidigitateur - c'est un travail passionnant - et les résultats sont quelquefois

extraordinaires - la dernière Pieta - elle est en ce moment chez Charles et a été vendue

12.000 fr par un aristocrate de la Campine - je pense qu'on devra l'exposer au cercle

artistique [...]".

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