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41.
Louis MADELIN
(1871-1956) historien.
Manuscrit
autographe signé,
L’Envers du décor
; 6 pages in-fol.
avec ratures et corrections.
200/250
Intéressante étude où Madelin critique l’
H
istoire du
C
onsulat
et de
l
’E
mpire
de Thiers
, qu’il vient de
relire : « L’ouvrage entier ressemble au
tableau du Sacre
de David : des gestes prestigieux, un décor officiel, les costumes
un peu raides, quelque chose de bien ordonné »… Thiers n’est pas sensible à la vie, aux sentiments ; il est trop attaché
à la « dignité de l’Histoire » et ne veut pas franchir le mur de la vie privée. Il faut montrer « l’endroit et l’envers » de
l’Histoire, l’âme et le corps des personnages historiques… « L’Histoire est plus palpitante que le roman »…
42.
MARÉCHAUX DE FRANCE
. 3 P.S., 1767-1787 ; 8 pages in-fol., 2 sceaux sous papier.
100/150
Trois ordonnances du tribunal des Maréchaux de France, requérant paiement de dettes d’officiers. Documents
signés par Charles Louis Testu, comte de
Balincourt
(suivi d’explications détaillées du chevalier de Boissimene sur
sa dette) ; Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis, duc de
Richelieu
; Louis-Georges, marquis de
Contades
.
43.
MARÉCHAUX D’EMPIRE
. 6 L.S., 1797-1805 ; in-fol., en-têtes, qqs vignettes.
200/300
Alexandre
Berthier
(Milan 1798, au Directoire exécutif de la République cisalpine), André
Masséna
(Valeggio
1805, au général Pino, ministre de la Guerre du royaume d’Italie), Bon-Adrien-Janot de
Moncey
(Milan 1801, au
comité du Gouvernement cisalpin), Nicolas-Charles
Oudinot
(Gênes 1800, à l’adjudant général Calory), Louis-
Gabriel
Suchet
(Milan 1798, au ministre de la Guerre de la République cisalpine), Claude
Victor
(Gemona 1797).
On joint
une L.S. du général François
Andreossy
(Vienne 1809).
44. [
MARIE-LOUISE
(1791-1847) Impératrice].
Facture
signée,
Paris
1
er
juin 1810 ; 1 page in-fol. à en-tête
M
elles
L
olive
,
de
B
euvry
et C
ie
.
150/200
Mémoire
de fournitures faites à S.M. l’Impératrice et Reine, « pour commission, par ordre deMadame la Comtesse
de Luçay, dame d’atours », dont une quantité de « tulle de Lille à mouche, pour un peignoir Caroline », du tulle à
bordure pour les poignets et « haut de manches en spirale », du taffetas rose, du taffetas blanc, du « ruban de satin sans
envers pour nœud & ceinture », etc.
45.
Joseph MIACZYNSKI
(1743-guillotiné 1793) général polonais au service de la France sous la Révolution,
sous les ordres de Dumouriez, il fut arrêté à Lille et condamné à mort pour trahison. P.S., Q.G. de Sedan
1
er
octobre 1792 ; 1 page oblong in-fol., cachet cire rouge
Général de l’Armée du Nord
.
200/300
Brevet
. « Nous marechal des camps commandant l’arrondissement des Ardennes, autorisé par le citoyen
Dumouriez Lieutenant Général Commandant en chef l’armée du Nord, nommons provisoirement le citoyen Jean
Baptiste
Géniés
a la place de Lieutenant dans l’infanterie de la légion des Ardennes »…
Rare
.
On joint
un certificat de service signé par 7 officiers du 1
er
bataillon du Cher (Bourges 10 octobre 1812), pour
Gabriel Ferry, « officier dans les chasseurs des Ardennes ou légion Miazinski ». Plus une affiche,
Bulletin imprimé
par ordre de l’Assemblée nationale
, 11 septembre 1792, où est fait mention du commandement de Sedan par le général
polonais.
46.
Eugénie Hulot d’Osery, Mme Jean-Victor
M
OREAU
(1781-1821) épouse du général de la Révolution.
24 L.A.S. et 29 L.A, 1807-1820, à Mlle Adèle
Saint-Mémin
; 152 pages in-4 ou in-8, nombreuses adresses
(on joint 2 portraits du général Moreau).
250/300
Correspondance amicale, la plupart datant des années d’exil aux États-Unis, écrite de Balston [Spa] (New York),
New-York, Bergen Point (New Jersey), Trenton (New Jersey), Morrisville (New Jersey), puis de Bordeaux, Paris et
Andilly. La générale Moreau y parle de ses frères, fait de fréquentes allusions à sa « maman S
t
Mémin », se plaint de
migraines et de tristesse… Elle parle de son fils Eugène, raconte les péripéties d’un voyage en France en 1807 pour
affaires personnelles (elle est retenue à Bordeaux, en attendant l’autorisation de monter à Paris), rend compte de
commissions et d’emplettes qu’elle fait pour son amie… Elle annonce avec plaisir qu’ils sont devenus propriétaires, à
Morrisville, et transmet « mille choses aimables » de son mari… Il est question des concerts en famille et de quelques
autres Français (les Bérault, Poulet, Gauvain, Roulet, Chardon, de Neuville…) ; elle préfère New York, très gaie, à
Philadelphie ; la visite de l’ambassadeur d’Angleterre, fils de la duchesse de Devonshire, est un événement… Rentrée
en France en 1812, elle sollicite de l’Empereur la permission d’y rester, mais se trouve accablée de vexations et de
« cruautés », arrêtée par des gendarmes, transportée quoique malade : « un
criminel d’état
n’aurait pas été traité avec
plus de barbarie » (26 décembre 1812)…
On joint
2 L.A.S. de sa fille, Isabelle
Moreau
(1803-1877), à la même ; plus une L.A.S. d’Adolphe Thiers à
Philipon de La Madeleine, à propos d’une éventuelle candidature à la députation dans le Loiret (Paris 10 juin 1842).




