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MUIZON - RIEUNIER
28 avril 2016
32 - LAMENNAIS Félicité de.
Lettre autographe à Eugène Lerminier, chroniqueur et professeur
au Collège de France. (
Paris
), 9 septembre 1834 ; 2 pages in-4 à deux colonnes sur papier
de deuil.
Belle lettre romantique de reconnaissance et de justification à un juriste, professeur au Collège de France
qui avait publié dans la
Revue des Deux Mondes
(1
er
septembre 1834) un long article plutôt favorable
aux
Paroles d’un Croyant
(« Les adversaires de M. l’abbé de Lamennais »). « Il faut plaindre ceux qui, soit
aveuglés par d’étroites passions politiques, soit par de misérables intérêts, semblent avoir perdu tout
sentiment d’humanité, qui ne voient d’ordre que dans l’oppression, de paix que dans l’abrutissement,
d’expérience que dans le despotisme et tressaillent de joie en prophétisant à leurs frères affaissés
sous les chaînes de la tyrannie une servitude éternelle. Heureusement leur voix, semblable au sourd
bruissement des tombeaux, est sans retentissement et sans puissance dans les régions de la vie... La
grande mission du siècle est d’unir la religion et la philosophie, la science et la foi et de rétablir, ainsi,
l’équilibre entre les deux éléments primitifs et également indestructibles qui constituent l’homme... ».
« Parmi les choses que vous dites de moi, il en est qui m’ont fait de la peine, parce qu’elles ne sont
pas exactes et que mes ennemis pourraient en abuser cruellement pour me susciter de nouvelles
persécutions. Je n’ai point rompu avec l’Église ; je n’ai point imité Luther et je ne l’imiterai point,
persuadé que les schismes ne font que du mal et que ce n’est pas en se séparant, en ébranlant jusque
dans sa base le principe même de foi, que l’on peut rétablir l’unité de foi... Je reste donc catholique... »
Suivent encore de nombreux passages justificatifs. Une bande latérale de papier transparent recouvre
les débuts de lignes de la première page sans gêner la lecture.
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