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MUIZON - RIEUNIER
28 avril 2016
33 - LAMENNAIS Félicité de.
Lettre autographe signée au philosophe Pierre–Simon Ballanche.
La Chênaie
, 6 octobre 1834 ; 3 pages in-4, adresse en page 4, (r. du Cherche-Midi à Paris).
Belle lettre au philosophe lyonnais. Elle a figuré à l’exposition
Lamennais
de la Bibliothèque nationale,
Paris, 1954, n° 152 du catalogue. Répondant à Ballanche qui préconisait de profondes réformes
sociales Lamennais renchérit sur l’urgence de ces transformations. Faudra-t-il opter entre l’homme et
le chrétien ? «Qu’est-ce que le christianisme sinon la religion du fils de Dieu
fait homme
? À la fin il prie
Ballanche de présenter ses hommages à M
me
Récamier et de dire à Chateaubriand combien son cœur
« lui demeure fidèle ».
300 / 400 €
34 - LAMENNAIS Félicité de.
Lettre autographe signée à MM. les Membres du Comité de
Défense des Accusés d’avril.
La Chênaie
, 11 avril 1835 ; une page petit in-4.
À la suite des insurrections républicaines de Lyon et de Paris d’avril 1834, deux mille personnes furent
arrêtées. La Cour en inculpa 164. Les accusés choisirent comme avocats des républicains notoires
parmi lesquels Lamennais. Celui-ci accepta et le fit savoir par cette lettre. Il croyait alors pouvoir défendre
des hommes « qui représentent, avec un courage si généreux, les sacrés principes d’égalité et de liberté
auxquels les peuples devront leur complet affranchissement et le monde un meilleur avenir ». Mais le
gouvernement s’opposa à la présence de défenseurs qui n’appartenaient pas au barreau.
Cette pièce a figuré à l’exposition
Lamennais
, Bibliothèque nationale, Paris, 1954, n° 169 du catalogue.
300 / 350 €
35 - LAMENNAIS Félicité de.
Lettre autographe signée à Pierre-Simon Ballanche à Paris.
Paris
, 6 décembre 1835 ; 3 pages in-8, adresse en page 4.
Lamennais et le philosophe lyonnais Ballanche conviennent de l’importance du rôle du christianisme
dans le progrès de l’humanité, mais Lamennais reste réservé sur les réalisations pratiques car, dit-il, « on
a eu longtemps une manière de concevoir les choses qu’il est bien difficile de changer » sans risquer
alors « d’ébranler les bases mêmes de l’institution dont l’autorité régulatrice des croyances n’admet
point d’interprétation progressive... ». « Je ne comprends pas comment pourroit s’opérer cette fusion de
la foi définie et de la science que vous appelez de vos vœux. Même difficulté quant au droit social que
l’humanité enfante aujourd’hui si péniblement... ».
Il demande d’offrir de sa part « les respects les plus affectueux à M
me
Récamier est à M. de Chateaubriand.
Il me tarde de lire le bel ouvrage que celui-ci vient d’achever ».
La lettre a figuré à l’exposition
Lamennais
de la Bibliothèque nationale, Paris, 1954, n° 153 du catalogue.
200 / 300 €
36 - LAMENNAIS Félicité de.
Lettre autographe à Auguste Billiard à Paris.
Sans-Souci près
Sézanne
, 9 août 1837 ; 2 ½ pages in-8, adresse en page 4.
Il remercie Billiard de son livre. [
Qu’avons-nous fait, que devons nous faire pour l’organisation des
institutions républicaines de la monarchie ?
(Paris, juillet 1831)]. Peu d’ouvrages lui ont fait autant plaisir,
« non pas tant à cause de la conformité presque entière de nos idées sur l’organisation de la France
démocratique que par le bien pratique qui résultera d’un livre tel que le vôtre. De tous côtés on demandoit
aux Républicains de formuler leur gouvernement, et personne ne tentoit cette épreuve difficile. À présent
au moins on ne nous reprochera plus de ne pas savoir ce que nous voulons...» Suit une longue analyse
de l’ouvrage ainsi que, une autre de la situation présente du pays et de la classe politique.
200 / 300 €
37 - LAMENNAIS Félicité de.
Lettre autographe signée FL à M
me
Zoé Clément.
Au Faîte
,
15 septembre 1837 ; 2 ½ pages in-8 adresse en page 4 avec cachets postaux.
Écrivant d’Arnay-le-Duc en Côte-d’Or, il déconseille catégoriquement le voyage du Havre. « Je ne sais
ce que c’est que l’épître de M. le cte de la Haye. Ce sera probablement des injures censées poétiques,
ou des regrets, ou des conseils que je ne demande point. Il n’est guère de mois qu’on ne m’adresse,
imprimés ou manuscrits, des vers de cette sorte que je ne lis jamais... » (
Épître à M. l’abbé de Lamennais
,
Paris, Hivert, 1837,16 pages).
150 / 200 €