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MUIZON - RIEUNIER
28 avril 2016
5 - BÉRANGER Pierre-Jean.
Lettre autographe signée à Félicité de Lamennais.
Paris
,
26 octobre 1840, 1 1/2 page in-8, adresse en page 4.
Dans l’
Esquisse d’une philosophie,
Lamennais avait salué en Béranger l’apparition éclatante du génie
politique du peuple. Celui-ci se met à sa disposition pour l’aider au moment où il va passer en jugement.
Il ne pourra cependant pas faire grand chose auprès des juges car, dit-il, « je ne connais ces gens-là que
par mes condamnations ». —
Joint du même
une LAS au sous-lieutenant Deschamps (15 décembre
1848, 2 pages in-8, enveloppe conservée) : Remerciements pour une « chanson fort spirituelle » qu’il lui
a adressée. Il relativise ses mérites, disant qu’il n’a été « que l’écho de toute la France, aussitôt que la
France a pu parler ».
La première lettre a figuré à l’exposition
Lamennais
de la Bibliothèque nationale, Paris, 1954, n° 181
du catalogue.
200 / 250 €
6 - BÉRANGER Pierre-Jean.
Réunion de trois lettres autographes signées : 6 juillet, 23 juillet
et 23 août, 1841.
1 -
À «Mon cher captif ». Longue et belle lettre de Béranger à Lamennais en prison, l’assurant de son
soutien et lui prodiguant compliments et encouragements. Une brochure de ce dernier
Le Pays et
le Gouvernement
(1840) contenait de violentes attaques contre Louis-Philippe et son gouvernement,
l’accusant de trahison à l’extérieur et d’asservissement à l’intérieur. Traduit devant la Cour d’assises
Lamennais fut condamné, le 26 décembre 1840, à un an de prison et à 2000 fr. d’amende, et incarcéré
à Sainte-Pélagie le 4 janvier 1841. « Les journaux m’ont fait peur en annonçant une nouvelle brochure
politique de vous. Maudit entêté me suis-je écrié... [Pierre] Dupont m’a demandé de vos nouvelles...
J’avais écrit à M. de Chateaubriand, je reçois sa réponse datée de Paris... il prétend que vous et lui
trouvez que je ne hais pas assez les méchants... Votre volume d’anathèmes va-t-il grossissant ? À mon
retour j’espère bien que vous aurez quelques morceaux de cette admirable poésie à lire. Si vous saviez
combien je vous porte envie moi, travailleur lent et lourd, quand je vois combien est riche et rapide votre
inépuisable fécondité... » (Rougeperrière, 23 août 1841, 4 pages petit in-4).
2 -
À M
me
Zoé Clément. Lettre presque toute entière consacrée à Lamennais : «Comment pouvez-
vous croire, Madame, qu’il ne soit pas profondément touché de voir les soins que vous prenez de
son bonheur ? Vous ne connaissez donc pas encore bien cette âme si aimante et si religieuse... Il a
reçu de Dieu, Madame, une mission qui exige de grands travaux, un dévouement sans bornes et qui
doit maintes fois le plonger dans des préoccupations qui l’arrachent au charme du monde... Vous
vous habituerez aux mouvements irréguliers de cette grande machine qu’on appelle génie... » (23 juillet,
4 pages petit in-4).
3 -
À « Mon cher enfant ». [Napoléon Peyrat ?]. « Les
Harmonies
m’ont ennuyé autant que l
’Imitation de
Jésus-Christ
[traduction de Lamennais, 1828 et 1844] quand il me prit envie un jour de lire ce livre que
personne ne lit quoi qu’on en dise. Il y a pourtant de beaux vers dans ces deux volumes, mais bon Dieu
quel affectation ! Quelle monotonie ! Il n’a même pas su tirer parti d’un beau sujet : l’ange qui jette un
dernier regard sur la terre détruite... » (6 juillet, 2 pages in-8).
300 / 400 €
7 - BERRYER Pierre-Antoine.
Lettre autographe signée à Félicité de Lamennais.
Paris
,
26 juin 1845 ; 2 pages in-8, adresse en page 4.
Il ne cache pas la joie qu’il a éprouvée du mariage de son fils avec la fille de M. de Grandville à Nantes.
« Vous avez pris tant de souci d’Arthur, vous lui avez accordé les joies d’une si bonne amitié, vous êtes
toujours si tendre et si bienveillant pour moi que je vous devais associer à la vive satisfaction et du fils
et du père... ». Avocat qui avait plaidé pour Chateaubriand et pour Lamennais, Berryer était en outre un
homme politique légitimiste.
150 / 200 €




