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LIVRES D’ÉCONOMIE POLITIQUE, ÉCONOMIE & POPULATION

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4 NOVEMBRE 2020

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GAËTE (Martin-Michel-Charles Gaudin, duc de). Notice historique sur les finances de France (de l’an 8 - 1800 au 1er avril 1814).

Paris,

De l’Imprimerie d’Ange Clo, 1818.

In-8, demi-basane fauve, dos à nerfs portant le titre doré, en partie non rogné, couverture bleue muette

de l’époque

(Reliure moderne).

200/300 €

Coquelin et Guillaumin, t. I, p. 816.

Édition originale de cet ouvrage,

certainement le plus intéressant à consulter sur les finances de l’Empire

(Blanqui).

Ministre des Finances de Napoléon durant toute la durée de son règne, le duc de Gaëte (1756-1841) fut nommé gouverneur de la Banque

de France sous la Restauration.

Ex-libris manuscrit sur le faux-titre :

M. Louis Thabaud 27 octobre 1818.

Exemplaire grand de marges, relié sur brochure.

Auréole et traces de mouillure aux premiers et derniers feuillets.

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GAULTIER DE BIAUZAT (Jean-François). Doléances sur les surcharges que les gens du peuple supportent en toute espèce d’impôts. S.l.n.n.,

1788.

In-8, broché, non rogné, couverture muette bleue de l’époque, pièce de titre manuscrite au dos, chemise demi-maroquin rouge et étui

moderne de Devauchelle.

600/800 €

INED, n°1990. — Stourm, p. 148.

ÉDITION ORIGINALE DE L’UN DES MEILLEURS EXPOSÉS DE L’ÉTAT FINANCIER À L’AUBE DE LA RÉVOLUTION.

Gaultier de Biauzat (1739-1815), avocat à Clermont-Ferrand et député à l’Assemblée nationale constituante, critique le système fiscal de

l’époque, défavorable au Tiers-État :

Cet apperçu

[doit]

convaincre de l’énormité des surcharges que les Gens du Peuple supportent par l’effet

des immunités du Clergé

(p. 240).

Cette brochure fit une grande impression sur l’opinion contemporaine.

[...]

L’auteur réclame une égalité proportionnelle dans sa répartition

et s’élève contre les exemptions et les privilèges

(Leblanc,

De Thomas More à Chaptal,

n°354).

EXEMPLAIRE TEL QUE PARU, AYANT VISIBLEMENT APPARTENU À UN DÉPUTÉ DE L’AUVERGNE DE L’ÉPOQUE : il porte p. 1 l’ex-libris

manuscrit d’un dénommé

Guessizol

, personne dont le nom est cité par Gaultier Biauzat comme l’un des

députés suppléans et volontaires

des gardes nationales du Puy-Dôme

[sic] dans le journal

Les Révolutions de Paris,

n°53, 1790, p. 82.

PROVENANCE INTÉRESSANTE.

Petit cachet à l’encre rouge sur la couverture, non identifié.

Salissures à quelques feuillets.

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GODIN (Jean-Baptiste André). Solutions sociales.

Paris, Le Chevalier, Guillaumin et Cie ; Bruxelles, Office de publicité, 1871.

In-8, demi-

maroquin rouge à long grain, dos lisse orné de doubles filets dorés, tranches mouchetées, couverture verte imprimée

(Reliure moderne).

1 000/1 500 €

Utopie,

cat. BnF, pp. 214-215.

Édition originale, ornée de figures sur bois dans le texte et de 8 planches dépliantes, dont une vue lithographiée de Familistère, de ses

dépendances et sa manufacture.

PRINCIPAL OUVRAGE DE GODIN (1817-1888), compagnon serrurier inventeur de poêles en fonte et fondateur du Familistère de Guise.

L’auteur expose sa doctrine sociale, héritée de Fourier, critique le modèle des cités ouvrières conçues par les industriels du Second Empire

et donne une description complète de la construction et du fonctionnement de son « Palais social » :

Le Familistère possédait un pouponnat,

ses propres écoles, mixtes, et un cours complémentaire où, après une scolarité primaire, les meilleurs élèves poursuivaient leurs études jusqu’à

quinze ou seize ans. À l’école maternelle tout particulièrement, conformément à la doctrine de Fourier, on s’efforçait de rendre l’enseignement

attrayant. Le Familistère possédait en outre une bibliothèque de trois mille volumes, une piscine ; il était entouré d’un parc et de jardins

potagers. De nombreuses fêtes jalonnaient l’année, fête de l’Enfance, fête du Travail.

[...]

En 1882, 2 000 familles environ vivent dans les trois

bâtiments.

[...]

Quant à l’usine, qui groupa 1 200 ouvriers à l’origine, 1 600 en 1900, 2 500 en 1926, elle devait, dans l’esprit de Godin,

répartir équitablement les bénéfices et assurer la transmission constante de la propriété sociale aux mains des travailleurs actifs, réalisant ainsi

l’association du capital et du travail

(Maitron).

EXEMPLAIRE BIEN RELIÉ, PORTANT UN ENVOI SIGNÉ DE L’AUTEUR SUR LE FAUX-TITRE :

À Monsieur Glatigny

; sans doute le poète

et comédien normand, Albert Glatigny (1839-1873).

Trace de mouillure en pied des 7 premiers cahiers.

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