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MELON (Jean-François). Essai politique sur le commerce.
Amsterdam,
François Changuion, 1742
. In-12, basane granitée, filet à froid, dos
orné, pièce de titre crème, tranches rouges (
Reliure de l’époque
).
400/600 €
INED, n°3123.
L’UN DES PLUS ANCIENS TRAITÉS THÉORIQUES SUR LE
MERCANTILISME.
L’auteur, premier secrétaire de Law, fut un précurseur des physiocrates
et un partisan du libéralisme économique (cf. Spengler, p. 60). Son
ouvrage, initialement paru en 1734, forme une petite encyclopédie
des notions alors régnantes sur l’économie générale d’un État, ce qui
valut à Melon d’être appelé le PREMIER THÉORICIEN FRANÇAIS DU
SYSTÈME MERCANTILE (Harsin).
Minimes frottements à la reliure, sinon BEL EXEMPLAIRE provenant
de la bibliothèque Starhemberg (tampon humide).
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[MIRABEAU (Victor de Riquetti, marquis de) et François QUESNAY]. Philosophie rurale, ou Économie générale et politique de l’agriculture,
réduite à l’ordre immuable des Loix physiques & morales, qui assurent la prospérité des Empires.
Amsterdam, Chez les Librairies associés,
1763.
In-4, veau marbré, dos orné, pièce de titre rouge, tranches rouges (
Reliure de l’époque
).
8 000/12 000 €
Goldsmiths, n°9836. — INED, n°3204. —
François Quesnay,
INED, 2005, p. 1387.
ÉDITION ORIGINALE, D’UNE GRANDE RARETÉ, DE CE TEXTE MAJEUR DE L’ÉCOLE PHYSIOCRATIQUE.
The Philosophie (1763) was generally accepted as the first of the four text-books of physiocrat orthodoxy
(Schumpeter, p. 225).
Un tableau économique gravé sur cuivre, répété pp. 118-119, et une jolie vignette sur bois en tête de la p. 1 représentant l’empereur
de Chine en train de labourer.
L’ouvrage, écrit par Mirabeau avec l’étroite collaboration de Quesnay (ce dernier a rédigé en entier le septième chapitre :
Rapports des
dépenses entre elles
), constitue l’exposé le plus complet du système physiocratique :
la nouvelle science n’avait pas encore été exposée avec
cette ampleur. Il ne s’agissait plus d’un ouvrage de circonstance, d’un plan de réforme immédiate proposé pour remédier à une crise : c’était
l’exposition pure et simple, magistrale et complète, d’une doctrine pleine de ressources sans doute, mais d’une vérité supérieure, dont les
principes devaient s’appliquer à tous les pays et à toutes les époques.
[...]
C’était bien le «Pentateuque» de la future « secte »
(Weulersse,
t. I, p. 85).
On dit que c’est dans cet ouvrage qu’apparaît pour la première fois le terme
système mercantile
(imprimé en manchette, p. 329).
Il manque une autre épreuve du tableau gravé.
On trouve reliés à la suite, les textes suivants en édition originale :
— [ROUSSEL DE LA TOUR].
Richesse de l’État.
S.l.n.d. [1763]. In-4, 8 pages.
L’auteur, membre de la Chambre des comptes, propose la création d’un impôt unique, précurseur de l’impôt sur le revenu.
La popularité de cet
opuscule fut extraordinaire
[...].
La perspective de l’impôt unique fascinait alors tellement les esprits qu’une surprenante éclosion de brochures
s’attacha à commenter et discuter les Richesses de l’État
[sic] (Stourm, pp. 105-107).
— [MOREAU].
Doutes modestes sur la Richesse de l’État.
S.l.n.d. [1763] [à la fin] : Paris, Bonaventure Ruinart. In-4, 8 pages. INED, n°3275.
— [DUPONT DE NEMOURS].
Réflexions sur l’écrit intitulé : Richesse de l’État.
S.l.n.d. [1763]. In-4, 8 pages.
Schelle, n°1 (collation erronée).
TRÈS RARE, IL S’AGIT DU PREMIER MÉMOIRE PUBLIÉ DE DUPONT DE NEMOURS.
—
La Balance égale ou la juste imposition des droits du Roi.
S.l.n.d. [1763]. In-4, 48 pages.
L’auteur avoue s’être servi des idées de Vauban, de l’abbé de Saint-Pierre, de Mirabeau, etc., et assure qu’il vaut mieux taxer les biens
que les personnes, c’est-à-dire après avoir rendu libre le commerce et l’avoir affranchi de tout impôt (cf. INED, n°4554).
BEL EXEMPLAIRE, ENRICHI À L’ÉPOQUE DE 4 RARES ÉDITIONS ORIGINALES CONCERNANT L’IMPÔT UNIQUE.
Il porte sur une garde cette mention datée 1779 : [...]
par M. de La Borde comte de Beliard (?).
Petits frottements sur les coupes, avec infime manque de peau.




