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novembre 1569, par le secrétaire d’état [Claude] de l’Aubépine, vélin obl. in-4 plié, reste de sceau de cire

rouge. Lettres de provision dudit office transmise de Pierre de la Vieuville à Robert son fils. –

P.S.

, Paris,

24 juillet 1587, par le secrétaire d’état [Nicolas] de Neufville [de Villeroy], vélin obl. in-4, reste de sceau et

contre-sceau de cire rouge aux armes de France. Commission accordée à Robert de la Vieuville «

pour le

bien de notre service et la conservation de notre ville de Mézières (…) avons advisé de faire lever jusques à deux cens

hommes de guerre à pied pour iceulx loger et tenir en garnison en ladite ville pour la seuretté d’icelle…

» –

P.S.

, Vitry, 29

juillet 1587, signée «

Henry

» « de Lorraine duc de Guise et de Chevreuse prince de Joinville Pair et grand M

tre

de

France

» [dit le Balafré (1549-1588)], et contresignée par le secrétaire du duc Péricard, vélin in-4, marque

de contre-sceau aux armes de la maison de Lorraine. Pouvoir du duc de Guise délivré à Robert la

Vieuville de commander la ville et place de Mézières «

pour sûreté de la religion catholique

». –

P.S.

, Vitry, 29

juillet 1587, signée «

Henry

» « de Lorraine duc de Guise et de Chevreuse prince de Joinville Pair et grand M

tre

de

France

» [dit le Balafré (1549-1588)], et contresignée par le secrétaire du duc Leseurre, papier in-fol. Ordre

du roi et du duc de Guise délivré à Robert la Vieuville, gouverneur de la ville et place de Mézières afin

d’«

incommoder les hérétiques & ceulx qui lui sont si mal affectionnez que d’avoir pruit les armes contre elle et s’efforcer de

faire entrer en ce royaume pour l’offenser s’ils pouvaient les trouppes estrangères qu’elle a advis estre desjà en chemin (…)

entend que pour leur oster toute commodité de vivre la récolte des grains qui sont à présent sur la terre soit si promptement et

diligemment faicte (…) cinq ou six lieues aux environs des villes de Mézières & Rethel…

». –

3 P.S.

, Saint-Germain-

en-Laye, 3 juillet 1598, signées «

Henry

» [Henri IV, roi de France (1553-1610)] et contresignées par le

secrétaire d’état [Louis] Potier, vélin obl. Brevet de gouverneur de la ville et citadelle de Mézières accordé

à Charles de la Vieuville, fils du précédent gouverneur. –

P.S.

, Paris, 31 mars 1604, signée «

Henry

»

[Henri IV, roi de France (1553-1610)] et contresignée par le secrétaire d’état [Louis] Potier, vélin obl. in-

fol. Lettres patentes du roi adressées à la chambre des comptes déchargeant le sieur de la Vieuville de la

somme de 3 000 écus pris dans la recette des tailles du comté de Rethélois lors de la levée de 200

hommes de guerre en juillet 1587. Les quittances qu’il a tirées de l’emploi de cette somme ont disparu

lorsque les habitants de Mézières, s’étant déclarés contre le roi, l’ont arrêté et ont brûlé ses papiers ; joint

extrait d’enregistrement de la chambre des comptes. Joint main levée du 17 mai 1605. –

P.S.

, 19

novembre 1608, papier. Collation de l’ordonnance aux commissaires de guerre qui passeront les montres

des troupes de la garnison de Mézières. –

2 P.S.

, Paris, 26 juin 1610, par Robert de la Vieuville, vélin in-

8. Procurations données par Robert de la Vieuville pour la résignation en faveur de Charles son fils aîné

de la charge de gouverneur et capitaine de la ville et citadelle de Mézières. –

P.S.

, château de la Cassine,

27 septembre 1610, par Charles I

er

Gonzague,

duc de Nevers

et prince de Mantoue (1580-1637), vélin

obl., reste de contresceau. Confirmation de la charge du gouvernement de Mézières délivrée à Charles de

la Vieuville

Mézières dont le nom fait référence aux murailles, maceriæ est le dernier bastion du royaume de France avant le Saint Empire

romain germanique.

En plein essor, la cité devient un carrefour d'échanges entre la France et les pays du Nord. Les marchandises provenant de

l'intérieur du royaume, comme le grain et le vin, transportées en charrois de Beaune, Bar, Auxerre ou Orléans, sont embarquées

sur des nefs pour descendre la Meuse.

Réciproquement, les produits hollandais, liégeois, ou hanséatiques, remontent le fleuve et inondent les foires et marchés de

Mézières. Ils sont rigoureusement contrôlés et soumis à un droit d'entrée, ou tonlieu, perçu par les agents du comte de Rethel et

de la Ville. Le trafic intense de vin remplit les bourses de toute une population de courtiers, tonneliers, charretiers et haleurs

spécialisés dans ce transport. Et les banquiers italiens sont là pour en tirer bénéfice.

La prospérité de Mézières est mise à mal par la guerre et son cortège d'atrocités. En 1521, l’empereur Charles Quint envahit la

Champagne-Ardenne et assiège Mézières. Les remparts de la cité sont vétustes, ou en ruines, et la garnison quasi-inexistante.

François Ier décide de l'abandonner et de la raser entièrement. Mais son fidèle chevalier, Pierre Terrail, seigneur de Bayard, le

fameux « chevalier sans peur et sans reproche », lui propose une alternative : partir à la tête d'une compagnie et s'enfermer dans la

citadelle. Le 7 août, Bayard rallie un certain nombre de gentilshommes avant de rejoindre Mézières. En toute hâte, il fait restaurer

les fortifications, réorganise la défense. Le 29 août 1521, les troupes de Charles Quint se divisent en deux camps afin de prendre la

place en tenaille. Le 31 août, un héraut somme Bayard de se rendre, lui promettant des conditions de capitulations idéales. Le

chevalier répond : « Bayard de France ne craint pas roussin d'Allemagne. ». Pendant une quinzaine de jours, les assiégeants

bombardent la ville. En vain. Par un stratagème imaginé par Bayard, les troupes impériales abandonnent le combat le 27

septembre. François Ier entre victorieux dans la citadelle le 30 septembre suivant. Depuis cet épisode singulier, le roi de France

voit la cité comme une importante place frontière pour la défense du royaume. Conséquence : le gouvernement royal investit dans

la modernisation des remparts édifications de cornes, bastions, glacis, reconstruction de tours, comme la tour Milard ou du Roy, et

surtout reprend en main l'administration de la ville, aux dépens de la bourgeoisie locale. Dès 1537, un gouvernement militaire est

nommé, et, en 1552, le roi Henri II, accompagné de Catherine de Médicis, confirme le rôle défensif de Mézières. Les dés sont jetés.

Pendant les guerres de Religion 1562-1598, les Ardennes sont au cœur des affrontements. En 1589, la Ligue catholique, formée par

les Guises et soutenue par l'Espagne, établit son quartier général à Mézières, tandis que Sedan devient le refuge des protestants du

nord de la France.

800-1000