de la Vieuville. –
P.S.
, Sully-sur-Loire, 1
er
avril 1652, signée «
Louis
» [Louis XIV roi de France (1638-
1715)], vélin obl. Lettres patentes du roi ordonnant l’abbé de la Vieuville conseiller au conseil d’état privé
et des finances du roi. –
P.S.
, Sedan, 4 juillet 1654, signée «
Louis
» [Louis XIV roi de France (1638-
1715)], vélin obl. Lettres patentes du roi ordonnant l’abbé de la Vieuville conseiller ordinaire au conseil
d’état privé et des finances du roi. –
P.S.
, Paris, 1
er
novembre 1652, signée «
Louis
» [Louis XIV roi de
France (1638-1715)], vélin obl. Donation par le roi de l’abbaye et collégiale de Saint Martial de Limoges.
–
P.S.
, château de Blois, signée «
Gaston
» [Gaston de France, dit d’Orléans (1608-1660)], vélin obl.
Accord par Gaston d’Orléans de la suppression et extinction du titre du prieuré de Grand Beaulieu les
Chartres pour y être érigé un séminaire et résignation de la pension de 2000 livres auu profit de l’abbaye
de Saint Laumer de Blois. -
P.S.
, château de Blois, 12 mars 1659, signée «
Gaston
» [Gaston de France,
dit d’Orléans (1608-1660)], vélin. Confirmation de la nomination de Charles François de la Vieuville
abbé commendataire de l’abbaye de Saint Laumer de Blois. –
P.S.
, Saint Germain en Laye, 3 février
1676, signée «
Louis
» [Louis XIV roi de France (1638-1715)], vélin. Don de l’abbaye commendataire de
Savigny de l’Ordre de Citeaux à François Marie de la Vieuville, fils de Charles II.
Henri de la Vieuville, chevalier de Malte, abbé de Savigny sur la démission de son frère, puis prieur commendataire du prieuré
séculier du Grand-Beaulieu les Chartres, colonel d’un régiment de cavalerie, puis maréchal de camp des armées du roi, conseiller
d’état es conseils privé et des finances par lettres du 2 novembre 1651. Il mourut le 12 juin 1652 des blessures qu’il avait reçues au
siège d’Étampes pour le service du roi.
Charles-François de la Vieuville, prieur du Grand-Beaulieu les Chartres, abbé de Savigny en 1665, de Saint Martial de Limoges et
de Saint Laumer de Blois, conseiller d’état ordinaire, sacré évêque de Rennes le 4 avril 1660, décédé en janvier 1675.
Jean-Evangeliste fils de Charles II, bailli et grand-croix de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, commandeur des commanderies du
Temple ; de la Rochelle et d’Estrépigny, ambassadeur de Malte auprès du roi, décédé en octobre 1714.
1000-1500
164
[Louis XIV – Colbert – Mademoiselle de La Mothe – Maîtresse du roi]
2 pièces, 1676.
P.S.
, Saint Germain en Laye, 11 janvier 1676, signée «
Louis
» [Louis XIV roi de France (1638-1715)] et
contresignée par le secrétaire d’état [Jean Baptiste]
Colbert
, vélin. Don de 200 000 livres «
voulant gratifier
et favorablement traiter la damoiselle de La Mothe cy devant l’une des filles damoiselles de la Reyne, et luy donner des
marques de sa bienveillance à l’occasion qui se présente de son mariage avec le marquis de la Vieuville
». – Copie
collationnée du contrat de mariage passé devant notaires au Châtelet de Paris, 12 janvier 1676, d’entre
René François de la Vieuville colonel d’un régiment de cavalerie, et Anne Lucie de La Mothe
Houdancourt, parchemin, 10 ff. in-4
Fille cadette d’Antoine de La Mothe, marquis d'Houdancourt et de Catherine de Beaujeu, Anne-Lucie de La Mothe-Houdancourt,
née en 1647, .fut l’une des « petites » maîtresses éphémères de Louis XIV, vers 1662, pendant la faveur de Mademoiselle de La
Vallière. Au commencement de 1662, le roi s’attache à Mademoiselle de la Mothe Houdancourt, l’une des filles de la reine, qui fut
soutenue par la cabale de la comtesse de Soissons. Agée d’une quinzaine d’années, « blonde piquante, hardie, un brin effrontée et
experte en l’art de la coquetterie », selon Mme du Créquy, la jeune demoiselle de La Mothe Houdancourt attire le roi alors âgé de
24 ans. A dire vrai, d’après Mlle de Montpensier, ce sont Madame Henriette d’Angleterre et la comtesse de Soissons, Olympe
Mancini, qui intriguaient. Elles haïssaient toutes deux Mademoiselle de La Vallière, maitresse en titre. Se liguant contre elle,
cherchant une rivale, elles la trouvèrent en cette fille d'honneur de la Reine. Sans être belle, Anne Lucie fut capable d'inspirer de la
passion. Le Roi l'aima au point de braver, pour la voir, la sévère duchesse de Navailles, gouvernante des filles d'honneur de la
Reine. Mme de Motteville raconte dans ses mémoires : “… je ne sais si elle était dans son cœur subalterne à Melle de la Vallière,
mais je sais qu’elle causa beaucoup de changement dans la cour, plutôt par la force de l’intrigue que par la grandeur de sa beauté,
quoiqu’en effet, elle en eut assez pour pouvoir faire naitre de grandes passions : le roi , à St Germain, ne pouvait entrer chez les
filles d’honneur ; il allait causer avec Melle de la Motte en passant par les cheminées ; Mme de Navailles, gouvernante des filles
d’honneur, fit griller ces singuliers passages et encourut pour toujours l’inimitié violente de Louis XIV. On a dit que ce qui
contribua beaucoup à fixer la destinée de Melle de la Vallière fut que Melle de la Motte balança quelque temps en faveur de la
vertu, et qu’elle, au contraire, ayant alors cessé de se défendre, ce fut par sa faiblesse qu’elle vainquit.” Au château de Saint-
Germain, le roi ne pouvait entrer chez les filles d'honneur. Il réussit cependant à causer avec mademoiselle de La Mothe en passant
par les cheminées. Madame de Navailles fit alors grillager ces singuliers passages et encourut définitivement l'inimitié du roi.
Ailleurs Mme de Motteville raconte que le roi avait pris l'habitude d'aller à l'appartement des filles de la reine : « Comme l'entrée
de leur chambre lui étoit interdite par la sévérité de la dame d'honneur, il entretenait souvent Mlle de La Mothe-Houdancourt par
un trou qui était à une cloison d'ais de sapin, qui pouvait lui en donner le moyen. » Bussy-Rabutin parle d'elle dans son Histoire
amoureuse des Gaules mais donne une autre version des faits. Suite à une scène de jalousie entre Louis XIV et Mlle de La Vallière,
il raconte : « Le roi vit, le jour suivant, Mlle de La Mothe, qui est une beauté enjouée, fort agréable et qui a beaucoup d'esprit. Il lui
dit beaucoup de choses fort obligeantes; il fut toujours auprès d'elle, soupira souvent, et en fit assez pour faire dire dans le monde
qu'il en était amoureux, et pour le persuader à Madame sa mère, qui grondait sa fille de ne pas répondre à la passion d'un si
grand monarque. Toutes les amies de la maréchale s'assemblèrent pour en conférer, et après être convenues que nous n'étions plus
dans la sotte simplicité de nos pères, elles querellèrent à outrance cette aimable fille. Mais elle avait dans le cœur une secrète
attache pour le marquis de Richelieu; ce qui faisait qu'elle voyait sans plaisir l'amour que le roi lui témoignait. » La liaison de Louis
XIV et de Mlle de La Mothe-Houdancourt inquiéta à vrai dire, davantage Anne d'Autriche que celle avec Mlle de La Vallière.
Soucieuse de ne pas contrarier sa bru avec les histoires d'amours de son fils, la reine-mère préférait de loin Louise de la Vallière,
qui ne demandait qu'à rester dans l'ombre, à une jeune fille hypocrite qui était manipulée par la comtesse de Soissons. On ne
saura jamais avec certitude si Anne-Lucie céda aux avances du roi, car il semble que la jeune demoiselle se perdit toute seule : en




