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LIVRES & MANUSCRITS

115.

François BILLETDOUX. 31 lettres autographes signées (ou L.A., ou simples notes autographes) à son épouse

Evelyne. Environ 75 pp. formats divers. 1947-1986 et sans date.

Correspondance passionnée, entière et mélancolique, témoin de son exaltation, de ses doutes, ses angoisses, et d’un amour total qui, durant 40 ans,

ne se démentira pas

. Amour qui a profondément inspiré et accompagné son œuvre, parallèlement au regret de sa mère, disparue quand il avait 7 ans.

Le ton est donné dès les premiers échanges. «

Mon Evelyne, un petit mot pour te dire que je t’aime. Ou plutôt que je commence à t’aimer d’une

autre façon. Parce que je crois à notre accord et que nous sommes liés pour la vie et que c’est bon […]. Et je ne peux pas aimer plus que je

t’aime. Je peux seulement t’aimer mieux

. Il me semble impossible que tu imagines comment, de quelle manière, à quel degré, ma jalousie même

est amoureuse. Tu es présente dans tout ce que je fais et c’est pourquoi je te fais souffrir. Absente, tu demeures un moustique de tous les instants

qui me pique l’âme […]. Moi je suis né blessé et mon bonheur ne peut être que le vôtre […] ». Les lettres, souvent longues, témoignent aussi de

ses projets, ses rencontres, son état d’esprit, et d’un amour qui ne se dément pas, comme en témoigne, l’une des dernières lettres, sobrement écrite :

« Pour te dire combien je t’aime pour avoir su faire fleurir ces filles qui s’épanouissent sous mon sobriquet de naissance. Je t’embrasse brasse

brasse ». Enfin, en juillet 86, cette lettre bouleversante. «

Tu ne connais pas la maladie qui m’atteint. Moi non plus. Je la découvre. Les accès

se font plus fréquents. Elle se renouvelle. Je deviens sec. Tout m’est dur. Plus rien ne vit. Je ne sais comment en sortir. L’idée de solutions

extrêmes me réveille en sursaut. Tout, n’importe quoi me fait mal. S’il te plait, sois un peu plus gentille avec moi. Me voilà de plus en plus,

trop, désespéré. Après avoir prétendu à aider les autres, me voici de l’autre côté. Cet aveu me coûte. François

 ».

600 / 800 €

116.

CORRESPONDANCE REÇUE, A-K. Plus de 70 lettres adressées à François Billetdoux (qq. unes à Evelyne).

Robert Abichared, Robert Abellio, René Allio, Jacqueline Baudrier, Guy Béart (+ 2 manuscrits de F. Bx : « Qui écoute ? » (6 pp. in-8) et

« Préface » (8 pp. in-8) + photocopies d’autres textes), François-Régis Bastide,

Claude Berri

(4, avec 3 photos originales et le ms d’une

article de F. Bx sur Claude Berri, 2 pp. in-4 et 6 doubles de lettres de F. Bx ; intéressant ensemble en particulier sur un projet de film), C.

G. Bjurström, Bernard Besset, Denise Bourdet (2),

Antoine Bourseiller

(5, longues et intéressantes), François Caradec (2), Christian

Casadesus (2),

Pierre Cardin

, Daniel Ceccaldi,

Andrée Chédid

(2), Colette Chevrot, Jacques Chirac (2), Georges-Emmanuel Clancier (3),

Lucien Clergue

(avec petite photo originale), Henri Colpi, Alain Crombecque, Marc Dambre, Jean-Pierre Darras (et doubles),

Bertrand

Poirot-Delpech

(belle lettre de condoléances à sa veuve, regrettant les critiques si blessantes qu’il avait émises lors de Silence l’arbre

remue encore), Danièle Delorme, Roland Dorgelès, Roland Dubillard,

Geneviève Dormann

(2), Georgina Dufoix, Pierre Dux (3), Michel

Etcheverry, Etiemble,

Jean-Michel Folon

,

Jean Giono

, Henri Gouhier (7), Paul Guth, Roger Hanin, Eléonore Hirt, Harold Hobson, Denis

Huisman, Pierre-Alain Jolivet, Michèle Kahn, Deborah Kerr (3, intéressantes sur Tchin-Tchin),

Joseph Kosma

, etc.

600 / 800 €

117.

CORRESPONDANCE REÇUE, L-Z. Plus de 70 lettres adressées à François Billetdoux (qq. unes à Evelyne).

JorgeLavelli (2), JackLang (2), (Fabien?)Loris (très amusante), RobertMallet, Claude-EdmondeMagny, JudithMagre, FélicienMarceau, Baptiste-Marrey

(8),

Georges Mathieu

, Agathe Mella, Macha Méril, Aimé Michel (3), Paul-Louis Mignon, Jean-Pierre Miquel (2), Michel Mohrt (+ 2 brouillons de réponse

de F. Bx), Georges Neveux, Nadine Nimier (3), André Parinaud, François Nourissier, Louis Pauwels, Jacques Peuchmaurd,

Michel Piccoli

,

Edgar Morin

,

Lucian Pintilie,

Serge Reggiani

(4 intéressantes + 2 photocopies de réponse), Katharina Renn, Christiane Rochefort, Dominique Rolin (2), Maurice Rostand,

AndréRoussin, ClaudeRoy, Catherine Samie, Catherine Sellers,

Pierre Schaeffer

, Roger-GérardSchwartzenberg, Gilbert Sigaux (2), Denise Simenon, Pierre

Tchernia, Henri de Turenne, Luce Vigo,

Antoine Vitez

, Gérard Violette,

Elie Wiesel

,

OrsonWelles

(carte de vœux + 2 télégrammes + 4 doubles de lettres de

F. Bx à OrsonWelles (projet de filmOn Dansera toute la nuit) + 3 doubles à Yves Laplanche «

J’ai donc passé une nuit folle avec Orson Welles à Madrid

dimanche dernier. C’est un homme merveilleux

[…] » + 1 brochure « Premier plan » consacrée àWelles), etc.

600 / 800 €

118.

Michel DÉON. 5 L.A.S. et 1 L.D.S à F. Bx. Paris et Spetsai (Grèce), 1963-1964. 7 pp. in-4 et in-8. Quelques

en-têtes de la Table Ronde.

Sur la publication de

Va donc chez Torpe

en Angleterre

. « Votre présence doit aider au succès de la pièce et des livres […]. Je crois qu’il faut

surtout compter sur l’ensemble.

C’est dire qu’une œuvre comme la vôtre – et vous savez que je l’aime – mérite plus de soins, d’attention et de

foi que toute l’œuvre d’un abord moins exigeant

. La France étant le pays qui vit à la traîne de tous les autres, je ne considère pas du tout comme

négligeable que vous remportiez un succès en Angleterre […] ». Il songe à l’édition de ses pièces à la Table Ronde. « Pour vos pièces, j’ai parlé

avec Roland [Laudenbach]. Nous inclinons pour plusieurs pièces : Théâtre de France, Pour Finaly, etc…

Le volume portera le titre de la pièce

jouée chez Barrault. Le moment approche aussi où nous allons faire des éditions reliées de votre théâtre, comme pour Anouilh

. Mais il faut

pour cela avoir déjà vendu deux volumes brochés. Disons donc fin 64 pour les reliés […] ». «

De temps à autre, le soir, quand Alice met son

pyjama bleu et que nous faisons cercle autour du feu, tous les quatre (n’oublions pas le chien), nous nous racontons la fable billetdulcienne

de la soupette et de la soupasse

. Chantal (un peu aidée par moi qui suis pourtant moins savant) met au point une version grecque de cette affaire

[…]. Pour passer de « soupasse » à « soupette » nous avons usé, avec une incroyable habileté, de la querelle des langues grecques. Nous disons

« soupasse » en démotique et « soupette » en puriste. L’effet est saisissant. Jean O’Neill peut pâlir. Sa traduction irlandaise est, de loin dépassée

[…] ». Dans une longue lettre, il évoque les critiques sévères de sa dernière pièce [

Comment va le monde, Môssieu ? Il tourne, Môssieu

, au théâtre de

l’Ambigu] par « l’affreux Gautier » et les articles de Combat et des Nouvelles littéraires.

400 / 600 €

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