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119.

Marguerite DURAS. L.A.S. à F. Bx. Paris, 22 octobre 1969. 1 p. ½ in-8 (agrafe).

« La Musica » est la version théâtrale d’un texte de même titre plus long que j’ai vendu à une Cie de télévision anglaise

. Celle-ci a les droits

pour 2 ans ½. C’est absurde mais la clause du contrat m’a échappée. Mon agent essaye de reprendre ces droits pour les pays de langue française.

Ca sera long et je ne peux rien vous dire pour le moment. D’autant que la télévision française, elle aussi, est intéressée ».

300 / 400 €

120.

Roger NIMIER. L.A.S. et 7 L.D.S. à F. Bx. 1960-1961. 8 pp. in-4. En-têtes du Nouveau Femina ou de Gallimard.

Avec 3 doubles de réponses de F. Bx.

Écrit dans une sorte de bulle

: « Creusez votre cerveau et tâchez d’avoir une idée d’article pour nous ». Dans un double de lettre, François Billetdoux

se désole de ne pas être publié : « Parinaud me remercie de lui avoir fait lire mon histoire de Buick et me la retourne. Je pense que vous êtes au courant,

et je voulais vous assurer que je ne m’attriste pas qu’elle ne soit pas publiée. Pour mon plaisir, je l’ai donnée à lire à mon sale vendeur, et depuis quelques

jours, je roule de nouveau dans ma Buick qui est toujours superbe et qui sent toujours bon ». Nimier lui répond : «

Le plus sage, à mon avis, serait que

vous tamponniez avec la Buick sa misérable D.S.

[…] ». D’autres lettres concernent des publications de textes dans l’Auto-Journal, ou chez Gallimard.

«

J’ai beaucoup aimé « Brouillon d’un bourgeois » ; c’est un roman plus prenant et d’une démarche plus nette que vos deux précédents

. Il y aurait

d’ailleurs de quoi en tirer tout naturellement une pièce de théâtre.

Faites part de mon admiration renouvelée à Katharina Renn

[…] ».

Est joint le tapuscrit d’une «Conversation entreRogerNimier et FrançoisBilletdoux » (3 pp. in-4) avec qq. corrections de lamaindeNimier.

400 / 600 €

III. Manuscrits

121.

François BILLETDOUX. Manuscrit autographe. 1 p. in-4. 5 octobre 1937.

Son ambition de devenir écrivain à l’âge de 10 ans

. Il s’agit d’une rédaction scolaire où l’élève doit dresser son propre portrait. François Billetdoux

la conclut ainsi : « C’est parce que j’aime les études que j’entre au Lycée pour me préparer à obtenir une belle situation.

Mon désir serait d’arriver à

l’École Normale Supérieure pour être plus tard Écrivain

 ». Le professeur commente en marge : « vos résolutions au début de l’année scolaire ? ».

Reproduit dans l’ouvrage de Marie Billetdoux,

Femme prenant plaisir à ses fureurs

(JC Lattès, 2018, page 79).

150 / 200 €

122.

François BILLETDOUX.

De Rebus Alterisque

. 7 cahiers autographes (le 1er signé en 4e de couverture). Hiver

1941 – août 1944. 168 pp. in-4, couvertures en couleurs, calligraphiées.

Ses premiers écrits

. Formidable recueil de pensées du jeune écrivain qui se découvre, encore traumatisé – il le sera toute sa vie – par les drames de son

enfance (l’assassinat de son père, puis la mort de sa mère et enfin la guerre).

Il couvre toute la période de l’occupation, et débute à l’hiver 41 alors qu’il

n’a que 14 ans

, par ces mots : «

Quand je songe à Rousseau, je désespère de l’homme. L’harmonie en tout, c’est Dieu et c’est mon rêve. Qu’il serait

bon de rire de tout, on oublierait d’en pleurer. Je ne vis que par l’espoir toujours renouvelé d’une ambition nouvelle, d’une jouissance prochaine,

tant corporelle qu’intellectuelle, d’une sorte de bonheur, d’un avant-goût de la joie

. Ce que je désire dans la vie éternelle, c’est l’explication de ma vie

humaine qui m’a tant fatigué. Et puis, c’est une petite vengeance, non par mesquinerie, mais par parisianisme : je verrai mes frères humains comme je fus

[…] ». Le dernier cahier se termine au moment de la libération de Paris, par ces mots : « Jane, je veux t’aimer dans dix ans, quand tu seras jeune femme

et t’oublier un instant. Hélas ! (se peut-il ?) Aucune morale n’est constructive, donc il se peut et il faut qu’elle soit négative ».

Est jointe une petite chemise contenant des « Notes livresques », dressant des listes de livres à lire et à se procurer.

2 000 / 3 000 €

123.

MARTINIQUE. Plus de 100 longues lettres. 1949-1950.

Entré à la Radiodiffusion Française aux côtés de son ami le compositeur et inventeur de la musique concrète Pierre Schaeffer, alors directeur

du Service de la Recherche, François Billetdoux est envoyé par lui aux Antilles pour prendre la direction des programmes à Radio-Martinique,

de 1949 à 1950. Son épouse Evelyne revient seule en métropole trois mois après la naissance de leur premier enfant (et enceinte de Raphaële/

Marie), et six mois avant la fin de sa mission.

En découle une longue correspondance passionnée, dans le désespoir qu’elle l’ait « abandonné »

.

- François Billetdoux. 42 L.A.S. à son épouse Evelyne. Fort-de-France, 27 juin 1949 – 6 décembre 1950. 113 pp. in-4.

Magnifique

correspondance

. Le ton passionné, témoin de ses angoisses, de sa solitude, est donné dès la première phrase de la première lettre. « Chaque

soir, depuis ton départ, je t’écris une lettre dans ma tête avant de m’endormir […] ». 

Est joint un tapuscrit avec chansons sur la musique antillaise,

Danse et chansons

(5 pp. in-4) + 1 ms autographe de F. Bx d’une « chanson des îles » (1 p. in-4).

- 10 L.A.S. à éditeur Jacques Peuchmaurd (1 incomplète) et 1 L.D.S. Fort de France, 1949-1951. 27 pp. in-4. Importante correspondance amicale de

F. Bx, évoquant également son travail et ses projets en Martinique. «

Je viens d’écrire à Michel Leiris pour qu’il m’aide à obtenir de la Direction des

Arts et des Lettres la création d’un centre artistique en Martinique

[…]. J’ai proposé à Hincker de faire pour Combat ou Esprit une enquête sur

l’assimilation […]. ». 14 août 1951 « Marie-Raphaële, elle, a une petite tête de pomme rigolarde et une voix qui porte bien, surtout aux environs de cinq

heures du matin, elle adore sa sœur et se montre aussi peu matérialiste que possible, préférant un regard à un biberon […] » (p. 366 de son ouvrage).

- 33 L.A.S. d’Evelyne Billetdoux à sa mère « Mitou » + 20 lettres de sa mère en réponse. 171 pp. in-4 (et in-8). Abondante correspondance

échangée durant l’année passée en Martinique aux côtés de F. Bx.

Toutes ces passionnantes correspondances sont citées par Marie Billetdoux dans son dernier ouvrage,

Femme prenant plaisir à ses fureurs

, qui étudie la

vie de couple de ses parents (JC Lattès, 2018, ouvrage joint). On joint une plaquette « soirée de gala créole ».

800 / 1 000 €

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