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à
Salins
concernant
mes affaires
de
quelque nature que ce soit dans le courant de
….. tant de mois. Je vous prie aussi
de lui demander les papiers qui concernent M
r
Dupont
et l’affaire que j’ai eu à ce sujet avec M.
Le Roi
et
Bayard
. […]
Ne vous paroît-il pas bien clair que M
r
Perrey portant tous mes papiers à Salins ne comptoit pas revenir auprès de
moi ? »…
146.
Charles-Maurice de TALLEYRAND
. L.A., [Londres] 26 [mars 1832, à Louise de Montmorency,
princesse de
Vaudémont
]
; 3 pages in-8 (quelques lignes biffées).
1 000/1 200
Sur la ratification du traité du 15 novembre 1831, entérinant la séparation de la Belgique d’avec la
Hollande
, signé par les plénipotentiaires de la France, l’Autriche, la Grande-Bretagne, la Prusse, la Russie et la
Belgique.
Le comte
Orloff
n’est pas encore arrivé, « mais il arrivera ; et j’aurai les ratifications de l’Autriche et de la
Prusse sous peu de jours. Les lettres reçues ce matin de Vienne et de Berlin les annoncent. – Je vous envoye une
lettre pour Mademoiselle que vous voudrez bien lui remettre vous-même ». Casimir
Périer
« devroit au moment où
les ratifications, et par conséquent l’assurance de la paix, lui parviendront, faire adopter le budjet de 1833. C’est un
moment où il aura de la force ; et il ne peut pas en faire un meilleur usage : cela lui donneroit onze mois d’administration
sans chambres et sans embarras au dehors. – Je trouve que cette quarantaine que l’on s’obstine à garder à Calais est
parfaitement inutile. Il faut prendre des précautions de propreté, de nourriture, même de régime contre le cholera,
mais les quarantaines ne sont bonnes à rien. On l’évite si aisément qu’elle n’est un obstacle que pour les hommes
qui par leurs habitudes ou leurs fortunes voyagent tranquillement et ne sont guères propres à propager une maladie
épidémique. – Adieu j’ai mal un peu plus souvent qu’il ne faut à ma propre tête. […] Notre pauvre
S
t
Aulaire
s’est un
peu mépris. Il a cru que des paroles de résignation étaient des engagemens ; c’est un peu simple ».
On joint
un fragment de L.A. d’Horace
Sébastiani
(ministre des Affaires étrangères, [1830-1832]) à Talleyrand
lors de son ambassade à Londres (1 page oblong in-8) : il a remis sa lettre au Roi : « Tout sera fait comme vous le
désirez : il vous sera accordé un congé en vous laissant le maître de fixer l’époque où vous croirez devoir en profiter »…
147.
Charles-Maurice de TALLEYRAND
. L.A.S. « p. de Talleyrand », [Valençay] 10 septembre [1835, à
Pierre-Paul
Royer-Collard
] ; 1 page et demie in-8.
1 000/1 200
« Je comptois aller demain avec Louis à Chateauvieux : mais il fait un si mauvais tems aujourd’huy que je crois
que nous serons obligés de remettre à un autre jour cette course que j’avois tant d’envie de faire. […] M
de
de
Dino
me mande qu’elle n’arrivera que le 15 à Valençay, et elle me charge de vous le dire. Les ennuis de Paris l’ont retenue
plus qu’elle ne croyoit. […] Je suis ici avec M. et M
de
de Valençay et leurs enfans. Je ne me porte pas mal : mais je ne
m’apperçois pas que les eaux et les douches ayent fait quelque bien à mes jambes »…
148.
Charles-Maurice de TALLEYRAND
. 10 L.A.S. (2 non signées), 1830-1832, à son homme d’affaires
Philippe
Rihouet
; 19 pages in-8 ou in-4.
7 000/8 000
Importantecorrespondancerelativeauchantageexercéparl’anciensecrétairedeTalleyrand,Gabriel
Perrey, qui avait quitté le prince en emportant des papiers compromettants
.
21 [mai 1830]
. Après avoir évoqué des affaires à Selles et à Saint-Aignan, il en vient à
Perrey
: « Je trouve votre
première conversation avec l’homme de la rue de Vaugirard très bonne. Mais il en faut une seconde pour finir quelque
chose. – Vous avez très bien fait de lui dire et de lui montrer que vous ne seriez pas sa dupe. – Tous les papiers que
vous, vous P. avés dit à moi ou à mon fils avoir doivent m’être rendus. Cela convenu, qu’est-ce que vous voulés, que
moi honnête homme je puisse dire, je le ferois ; et je serois fondé à croire, par la grande confiance que l’on a en moi,
que ce dont je conviendrai sera approuvé et ratifié immédiatement. – Je trouve l’affaire bien entamée : aujourd’huy,
il doit vouloir finir – car si je manquais, il n’aurait rien, c’est bon à lui dire. La réputation d’un secrétaire infidèle le
repousseroit de partout »…
Londres 9 novembre
. Il a demandé un consulat dans la Méditerranée pour Perrey à
Molé
,
qui ne lui a pas répondu à ce sujet, et va le demander à M
r
le g
al
Maison
: « Si cela ne réussissoit pas à cause de la
quantité de demandes faites par des personnes déjà dans la carrière, j’entrerai dans l’idée que vous avez eue d’autoriser
la réversion de la rente viagère que je fais, à M
de
Perrey sur ses filles : je la crois de trois mille francs ce seroit pendant
leur vie quinze cent francs pour chacune. – Ce que je fais là me répugne dans ma manière de voir, mais je m’y prêterois
parce que vous me le proposez. – Je m’en rapporte sur cela à ce que votre bon jugement vous fera faire : je vous autorise
à faire ce que votre excellent esprit vous présentera comme ce qu’il y a de mieux. […] S’il y a consulat c’est fini par
ce moyen : s’il n’y a pas consulat c’est fini par la réversion »… Il termine en évoquant des « désordres » à Londres
provoqués par « quelques interprétations données aux discours des ministres […] Le 16 la motion de M
r
Brougham
sera bien ou mal reçue »… Bien reçue, « le ministère anglois aura de la peine à rester : si elle l’est mal, tout sera fini »…
10 décembre
. Il donne l’instruction d’en finir avec « l’homme de la rue de Vaugirard. Donnés-lui la réversion pour ses
filles contre les papiers que vous connoissez, contre ceux qu’il a indiqués à vous et à Monsieur votre fils, et faites-lui
faire un écrit qui regarde comme controuvée toute publication qui pourroit être faite par lui ou les siens. – Gardez les
papiers qu’il vous remettra. […] Ensuite je le recommanderai pour un consulat : cela réussira ou ne réussira pas, je ne
prends point d’engagement parce que cela ne dépend pas de moi : mais je demanderai. Cela ne peut pas entrer dans
…/…