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Lettres & Manuscrits autographes
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26 mai 2020
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BRAHMS Johannes (1833-1897)
L.A.S. « J. Br. » avec MUSIQUE, [Wieden 11 octobre 1887],
au Kapellmeister Julius von BERNUTH à Hambourg ; 1 page in-12,
adresse au verso (
Karten-Brief
; petite fente au pli).
Curieuse lettre avec une citation musicale de Mozart
.
[Julius von BERNUTH (1830-1902) était directeur de la Philharmonie
de Hambourg (où il avait été nommé en 1862 de préférence à Brahms)
et du Conservatoire de cette ville.]
Brahms commence par trois mesures de musique extraites de la scène
3 de l’acte I de
Die Zauberflöte
(
la Flûte enchantée
), correspondant
aux paroles deTamino « So ist denn alles Heuchelei » (Tout cela n’est
qu’hypocrisie), puis il écrit : « und ich pries den Sommer die fr[eun]
dl[iche] Güte, mit der Du schriebst : Schweigen bedeute “Nein”. Kann
man runder und vollkommener schweigen als ich ? Auch m. Bedauern
darüber verschwieg ich, das ich denn jetzt aber ausdrücklich daher
setze ! – Wien ist sehr gut und und hübsch aber gar weit, das hat sehr
oft zu klagen »…
Il a passé l’été à louer la gentillesse avec laquelle Bernuth a écrit : le
silence signifie « non ». Est-il possible d’être silencieux plus rondement
et plus parfaitement que lui ? Il a également caché ses regrets à ce
sujet, qu’il présente maintenant explicitement ! Vienne est très bien et
jolie mais de loin, car il y a de quoi se plaindre bien souvent…
2 000 - 3 000 €
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BRAHMS Johannes (1833-1897)
L.A.S. « J. Brahms », [Vienne 2 avril 1895], au Musikdirektor Leonhard
WOLFF à Bonn am Rhein ; 1 page oblong in-12, adresse au verso
(
Correspondenz-Karte
).
[Leonhard WOLFF (1848-1934), violoniste, chef d’orchestre et pédagogue,
fut un ami de Brahms ; cousin du violoniste Rudolf von Beckenrath, il
tenait la partie d’alto lors de leurs séances de musique de chambre,
avec Brahms au piano ; après Marburg et Wiesbaden, il fut nommé
Musikdirector à Bonn.]
« Jedenfalls bitte ich mir doch erst die Ihnen symphatischen [sic!]
Clavierspieler(innen) zu nennen ! Das Cölnerfest ist mir eine so starke
Abhaltung wie d’Albert. Ich bin dorthin viel früher eingeladen wie zu
Ihnen und ich brauche nicht auszuführen, wie schwierig es für mich und
von hier aus wäre, beide Feste mit zu feiern ! »…
Il voudrait savoir d’abord les noms des sympathiques pianistes. Le
festival de Cologne est pour lui un embêtement aussi fort que d’Albert
[Eugen d’ALBERT (1864-1932), pianiste et compositeur]. Il en a reçu
l’invitation bien plus tôt que celle de Wolff, et il n’a pas besoin d’expliquer
combien il lui sera difficile, et de Vienne, de participer aux deux fêtes !...
1 000 - 1 200 €




