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BEAUX-ARTS
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CHAISSAC GASTON (1910-1964)
7 lettres autographes signées
illustrées, adressées au galeriste
italien PAGANI ainsi qu’un découpage
gouaché
1960, 12 pages in-4 au stylo à bille.
4 000 / 5 000 €
Les lettres sont illustrées de dessins originaux
de Chaissac, de facture plutôt abstraite, l’un
est de Laure Norac que Chaissac présente.
« Merçi de la liquette surprise qui m’irait droit
au cœur si je ne pensais pas qu’une chemise
peut être un moyen idéal d’envoûtement. […]
je me suis lancé dans la gouache mi-collage
qu’Iris fit entrer dans des collections et qui a
un pouvoir bénéfique. Voilà même Iris Clert
qui va devenir la galerie de Dubuffet cette
année même. […] ».
Un découpage gouaché et signé par Chaissac
est joint
à l’ensemble.
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CHAISSAC GASTON (1910-1964)
Lettre autographe signée adressée à
Pierre GIRAUD illustrée de
dessins
originaux
S.l.n.d., 4 pages in-8 à l’encre violette,
dont une avec l’adresse de Pierre
Giraud enchanteur en cave à Limoges.
(Léger manque de papier sans
affectation au texte).
1 500 / 2 000 €
Chaissac donne à Giraud sa définition de
l’Art Brut : « L’art brut tout « enfant gâté de
la saison » qu’il est ne saurait indéfiniment
emplir votre vie et faire résonner votre
renommée et vous aurez beau garnir de
moignons vos toiles c’est pas ça qui vous fera
mériter de la patrie ». Il mentionne Drouin
et Dubuffet.
« On ne peut atteindre à la maîtrise sans avoir
été apprentis et compagnon. Je vous vois
en bonne voie pour devenir un jour un vieux
Monsieur démodé et ridicule et je prends
mon courage à deux mains pour vous crier
« casse cou » […] Pour moi je ne puis hélas
vu mon âge prétendre me mettre à l’école
des classiques mais ayant fait un retour en
arrière j’en suis à peindre des escargots, de
ceux qu’enfant je dessinais à tire larigot sur
le sol […] Et aussi des serpents […] [ma] lettre
qui contient une formule magique pour la
guérison des ivrognes […] C’est me semble-t-il
aussi légitime de peindre un mille d’escargots
que de peindre des chiées de portraits ».
Le peintre Pierre Giraud fut le frère de Robert
Giraud, ami de Chaissac et de Doisneau.
Robert et Pierre furent proches de Jean
Dubuffet lorsqu’il fonda le foyer de l’Art Brut.




