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BEAUX-ARTS

242

CHAISSAC GASTON (1910-1964)

7 lettres autographes signées

illustrées, adressées au galeriste

italien PAGANI ainsi qu’un découpage

gouaché

1960, 12 pages in-4 au stylo à bille.

4 000 / 5 000 €

Les lettres sont illustrées de dessins originaux

de Chaissac, de facture plutôt abstraite, l’un

est de Laure Norac que Chaissac présente.

« Merçi de la liquette surprise qui m’irait droit

au cœur si je ne pensais pas qu’une chemise

peut être un moyen idéal d’envoûtement. […]

je me suis lancé dans la gouache mi-collage

qu’Iris fit entrer dans des collections et qui a

un pouvoir bénéfique. Voilà même Iris Clert

qui va devenir la galerie de Dubuffet cette

année même. […] ».

Un découpage gouaché et signé par Chaissac

est joint

à l’ensemble.

243

CHAISSAC GASTON (1910-1964)

Lettre autographe signée adressée à

Pierre GIRAUD illustrée de

dessins

originaux

S.l.n.d., 4 pages in-8 à l’encre violette,

dont une avec l’adresse de Pierre

Giraud enchanteur en cave à Limoges.

(Léger manque de papier sans

affectation au texte).

1 500 / 2 000 €

Chaissac donne à Giraud sa définition de

l’Art Brut : « L’art brut tout « enfant gâté de

la saison » qu’il est ne saurait indéfiniment

emplir votre vie et faire résonner votre

renommée et vous aurez beau garnir de

moignons vos toiles c’est pas ça qui vous fera

mériter de la patrie ». Il mentionne Drouin

et Dubuffet.

« On ne peut atteindre à la maîtrise sans avoir

été apprentis et compagnon. Je vous vois

en bonne voie pour devenir un jour un vieux

Monsieur démodé et ridicule et je prends

mon courage à deux mains pour vous crier

« casse cou » […] Pour moi je ne puis hélas

vu mon âge prétendre me mettre à l’école

des classiques mais ayant fait un retour en

arrière j’en suis à peindre des escargots, de

ceux qu’enfant je dessinais à tire larigot sur

le sol […] Et aussi des serpents […] [ma] lettre

qui contient une formule magique pour la

guérison des ivrognes […] C’est me semble-t-il

aussi légitime de peindre un mille d’escargots

que de peindre des chiées de portraits ».

Le peintre Pierre Giraud fut le frère de Robert

Giraud, ami de Chaissac et de Doisneau.

Robert et Pierre furent proches de Jean

Dubuffet lorsqu’il fonda le foyer de l’Art Brut.