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les collections aristophil
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JOSÉPHINE
(1761-1814) Impératrice des Français, première
femme de Napoléon.
5 L.A.S. « Joséphine », 1810-1812, à Antoine-Marie
Chamans, comte de LAVALETTE, 6 pages in-4 à bordure
décorative gaufrée, avec 2 enveloppes autographes ; plus
une L.S. de NAPOLÉON BONAPARTE, 5 L.A.S. de sa fille
la Reine HORTENSE, une L.A.S. de son fils EUGÈNE DE
BEAUHARNAIS, une L.A.S. de LAVALETTE, et 5 FACTURES
d’achats de Joséphine, 1801-1833, plus 5 portraits gravés ; le
tout monté sur onglets sur des feuillets de papier vergé fort
et relié en un volume in-4, maroquin vert orné sur les plats
d’un riche encadrement décoratif doré et mosaïqué, dos
à nerfs et caissons au J couronné, doublures de maroquin
bordeaux ornées d’un riche décor doré et mosaïqué au J
couronné, avec une
miniature
peinte en médaillon (portrait
de Joséphine) insérée sous verre au centre du contreplat
sup., gardes de soir brochée à décor floral, contregardes
de papier peigné, étui (
Chambolle-Duru
) (charnières
usagées).
8 000 / 10 000 €
Bel album rassemblant la correspondance de Joséphine et les
siens au comte de Lavalette
.
[Antoine-Marie Chamans, comte de LAVALETTE (1769-1830), ancien
aide de camp de Bonaparte (de décembre 1796 à janvier 1801), fut
directeur général des Postes de 1804-1814 et pendant les Cent-Jours ;
Lavalette avait épousé en 1798 Émilie de Beauharnais (1781-1855), nièce
de Joséphine, dont elle fut la dame d’atours de 1804 à 1809, et qui
fit évader son mari condamné à mort en 1815.]
NAPOLÉON I
er
. L.S. « Bonaparte », Paris 23 vendémiaire X (15 octobre
1801 ; 1 page in-4 avec vignette). Bonaparte prie le ministre des Finances
[Gaudin] de lui présenter « un rapport qui fixe la marche qu’il faudrait
faire dans ces aÀaires, pour éviter celle que l’on fait en ce moment,
et qui est inconvenante »…
JOSÉPHINE
. –
[1810 ?]
. Elle charge Lavalette de surveiller la
correspondance de Carlotta GAZZANI [(1780-1827), lectrice de
l’Impératrice et ancienne maîtresse de Napoléon] « avec Paris surtout
avec M
de
de Montmorenci. M
de
Gazani est ici depuis cinq ou six jours,
et je n’ai pas grande confiance en elle »… –
Aux eaux d’Aix 6 juillet
[1810]
. « Je suis touchée de votre attention pour moi, et vivement
aßigée des tristes évenements arrivés le premier de ce mois, chés
l’ambassadeur d’Autriche [l’incendie meurtrier lors d’une réception
en l’honneur de Napoléon et Marie-Louise] »… Elle écrit au prince de
Leyen, à la duchesse d’Aremberg, au duc de Rovigo etc. « pour avoir
des nouvelles des personnes qui les interessent », et demande des
détails à Lavalette. Elle espère qu’Émilie sera rétablie à son retour
d’Aix-la-Chapelle. « Ma santé est assés bonne. Les eaux d’Aix me
réussissent très bien, et le pays me plait beaucoup par sa position, et
par les promenades charmantes qui l’environnent »… –
Navarre 2 janvier
[1811]
. Elle remercie Lavalette de ses vœux, et donne des nouvelles
de la Vice-Reine sa belle-fille, qui a souÀert « horriblement » d’un
rhumatisme très aigu ; une nouvelle lettre d’Eugène et le bulletin qui
l’accompagne l’ont rassurée : « il n’y a aucun danger, mais elle souÀre
toujours beaucoup et mon pauvre Eugène est bien malheureux »…
–
Navarre 7 janvier [1811]
, à Émilie de Lavalette. Elle est touchée « de
tout ce que vous me dites d’aimable à l’occasion des couches de
ma belle-fille [naissance d’Auguste de Leuchtenberg (1810-1835)], et
je reçois de même avec plaisir les vœux que vous faites pour moi.
Un des miens serait de vous voir ici […] Je commence à me faire à
l’air de Navarre, et ma santé est assés bonne, à quelques migraines
près »… –
Milan
4 août [1812]
. Elle a reçu une lettre de son fils, « de
Dokchitsoni, du 18 juillet. Il me mande qu’on est en grande marche
pour la Dwina, où l’empereur espère rejoindre l’armée russe. Les
gens du pays representent cette armée comme très eÀrayée de la
revanche des français. Eugène ajoute : “Nous nous portons bien,
nous avons trouvé ici des vivres, et ce qui vaut encore mieux, nous
avons l’empereur a côté de nous et l’ennemi en face”. La vice reine
est parfaitement bien, sa fille est forte et bien portante, je n’ai pas vu
une plus belle et plus aimable famille »…
720
JOFFRE Joseph
(1852-1931) maréchal de France.
L.A.S. « J. Joffre », Paris 16 novembre 1927, au général
Maurice GAMELIN ; 2 pages in-8 à son en-tête
Maréchal
Jo re
(mouillure marginale).
200 / 250 €
Il félicite son ami (et ancien collaborateur, qui vient d’être nommé
commandant des troupes françaises au Levant), pour son avancement
et pour son mariage : « Le gouvernement a commencé à tenir les
promesses qu’il vous a faites en vous donnant “sur le journal ociel”
rang et prérogatives de Commandant de Corps d’armée. Espérons qu’il
continuera en vous donnant l’année prochaine le commandement d’un
corps d’armée en France. Je vous reverrai avec grand plaisir à votre
retour en France où vous pourrez enfin exercer un commandement
à votre choix que vous méritez si bien »…




