les collections aristophil
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5 factures
pour le compte de l’Impératrice
en 1809 :
Au
Bouquet de roses
(éventails),
À l’H couronnée
(instruments de pédicure
et de manucure),
Le Sueur
, fabricant de
dentelles (voile de chapeau),
Gervais Chardin,
à
la Cloche d’argent
(pommade au jasmin,
gants, jarretières),
Nourtier, au Page
(tissus
et rubans)…
HORTENSE DE BEAUHARNAIS
. –
[Arenenberg] 6 novembre 1820
. Elle attend
Lavalette : « Votre appartement est tout
prêt. Il est chaud. Vous serez très bien »…
Mais elle ne veut pas loger chez elle Mme
Le Bas, « femme du gouverneur de mon
fils », qui ne peut occuper l’appartement de
Louis Cochelet qui revient, et demande à
Lavalette de lui louer un petit appartement…
–
10 novembre 1820
. Elle le remercie pour
les Le Bas, et l’entretient des arrangements
pour les domestiques. « Je vous fais porter
votre piano dans votre salon, il y tiendra
et je ferai mettre votre baignoire dans une
chambre en bas ainsi vous pourres prendre
vos bains sans sortir de chez moi »… –
1
er
août [1821 ?]
. Elle déplore qu’il n’ait pas la
consolation d’aller soigner Émilie : « Que
peut-on redouter ? Sommes-nous encore
dans le tems où les récits de quelques
espions subalternes sont écoutés […] ; mais
qui est assez fou pour croire à ce qu’ils
disent. Ne m’a-t-on pas assuré qu’on disoit à
Paris qu’il y avoit des généraux à Constance
que je voyois furtivement » ; encore des
rapports de police faits dans le seul but de
rendre l’espion nécessaire… –
22 août 1821
.
Depuis la nouvelle de la
mort de Napoléon
,
« je sens tous les jours davantage qu’il ne faut
pas regretter pour lui, celui dont la vie était
si malheureuse ; mais lorsqu’on se rappelle
tant de bienfaits reçus, et tant d’abandon,
on est tout près de se trouver ingratte, et ce
sentiment augmente la peine qu’on éprouve,
[…] lorsque la mort vient surprendre et aßiger,
on ne calcule plus, et l’on est oppressé du
regret de n’avoir rien fait pour celui auquel
on devoit tant »… Elle parle avec admiration et
aÀection de Mme CAMPAN et de la duchesse
de Frioul, qui sont auprès d’elle, et compare
sa « tranquille et solitaire indépendence »
actuelle, aux tourments et « esclavage » de
sa vie en Hollande… Elle ajoute, sur son fils (le
futur Napoléon III) : « il est gentil, travaille bien
mais il est bien pale et cela me tourmente »…
–
15 janvier 1833
. Ayant lu quelques mots
dans un ouvrage « où je crois reconnoître
un sentiment bienveillant de l’auteur pour
moi », Hortense charge « Léonie » (Mme
RÉCAMIER, à l’Abbaye aux Bois), « de dire
combien j’en ai été touchée, les larmes me
sont venues aux yeux, un pareil souhait
doit me porter bonheur, c’est le seul que
j’ambitionne et j’aime à le devoir à un cœur
élevé, pour qui le malheur est un aimant, et
qui porte au dévouement tous les soins que
tant d’autres mettent à leurs intérêts. […] j’aime
à reposer mes pensées sur ces sentimens
élevés qu’on appelle à présent de la poésie,
et qui n’en sont pas moins le beau et le vrai
des âmes distinguées »…
EUGÈNE DE BEAUHARNAIS
.
Ismaning 15
juin 1821.
Il est peiné d’apprendre les chagrins
de Lavalette ; tout le monde demande de
ses nouvelles, dont le roi son beau-père.
Ils vont fêter l’anniversaire de sa femme en
famille. « La P
sse
se rappelle à ton souvenir
ainsi que tous mes enfans »…
Plus une L.A.S. de LAVALETTE assurant
Monseigneur qu’il s’occupera de « procurer
un emploi convenable » à l’ex-directeur des
postes qu’il lui a recommandé (4 floréal [XIII],
24 avril 1805).




