Previous Page  168 / 260 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 168 / 260 Next Page
Page Background

les collections aristophil

166

742

LOUIS XVIII

(1755-1824) Roi de

France.

L.A.S. « Louis », Mittau 11 juillet 1798, à

Jean-Baptiste

C

LÉRY

; 1 page in-4.

1 000 / 1 500 €

Belle lettre au fidèle valet de chambre

de Louis XVI

.

« Si quelque chose, mon cher Clery,

pouvoit augmenter en moi le sentiment que

les malheurs de ma famille y excitent, votre

ouvrage [

Journal de ce qui s’est passé à la

tour du Temple pendant la captivité de Louis

XVI

] que je viens de recevoir, eût produit cet

743

LOUISE DE SAVOIE

(1476-1536) mère

de François I

er

, elle fut régente du

royaume de France en l’absence de

son fils.

L.A.S. « Loyse », [Amboise 25 juin

1505 ?], à

ANNE DE BRETAGNE

, « A la

Reyne ma souverayne dame » ; 1 page

in-fol., adresse au verso (quelques

légères piqures).

6 000 / 8 000 €

Très rare et belle lettre à la Reine Anne

de Bretagne

.

« Madame en ensuyvent ce quy vous a pleu

me commender et aussy pour le desyr que

jay tousjours de scavoyr de voz nouvelles

je me enhardys de vous escripre ceste

letre vous suplyent quil vous plese me fere

lonneur de men mender car cest la plus

grent consolacyon que jaye en attendent vre

venue laquelle je vous asseure madame est

byen de moy desyree et sera jusques a vre

retour ». Elle sait bien que la Reine reçoit

régulièrement par les postes des nouvelles,

mais elle tient à lui annoncer que « le Roy

[

LOUIS

XII] part demain quy est le lendemain

de la sainct Jehan de Bloys pour fere son

voyage de Paris et passera par cy et ne

fauldray incontynent a vous en avertyr et de

ce que je pourre scavoyr comme celle que

tousjours trouverez obeyssente a tous voz

commendemens. Madame comme celle quy

veult fere la bonne mere je suys contraynte

de vous dyre que sy mon filz [

FRANÇOIS

]

estoyt asses saige il se recommenderoyt

treshumblement a vre bonne grasse »…

Provenance

: ancienne collection L.-A.

BARBET

(15-16 novembre 1932, n° 202).

eÀet. Il y a longtemps que je cherche, non le

moyen de vous récompenser, des services

comme les vôtres trouvent leur récompense

en eux-mêmes, mais de me satisfaire en vous

donnant une marque d’honneur qui puisse

attester à la fois votre courageuse fidélité et

ma reconnoissance, je crois l’avoir trouvé.

La devise de l’ordre de S

t

Louis fait assez

connoître que Louis XIV l’institua pour être

le prix de la valeur ; s’il ne se destina qu’aux

services militaires, c’est que les preuves

les plus éclatantes de la vertu qu’il vouloit

honorer, sembloient réservées à la profession

des armes. Mais pouvoit-il prévoir le sort

qui attendoit ses descendants ?... Vous avez

montré non moins de courage dans la prison

du Temple, que le guerrier qui brave la mort

au champ de l’honneur et en vous accordant

la décoration qui lui sert de récompense,

je ne blesse point l’esprit de cette noble

institution. Je regretterois de ne pouvoir

vous armer Chevalier de ma propre main, si

je ne croyois augmenter le prix d’un don qui

vous sera transmis par celle de Monsieur ; et

Louis XVI du séjour où ses vertus l’ont placé,

applaudira au sentiment de ses deux frères

réunis pour honorer de concert celui de

ses sujets qui lui a donné jusqu’aux derniers

moments des marques d’un dévouement à

toute épreuve »…