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185

HISTOIRE

761

NAPOLÉON I

er

(1769-1821) Empereur.

L.A.S. « Buonaparte, Paris 19 vendémiaire [IV (11 octobre

1795), à Mme Marcelle CLARY] ; 1 page et demie in-4.

20 000 / 25 000 €

Intéressante lettre quelques jours après les journées de Vendémiaire,

où Bonaparte a écrasé l’insurrection royaliste

.

[« Lettre de la plus grande importance écrite six jours après que

Bonaparte eut écrasé l’insurrection des sections royalistes contre la

Convention, dans les journées des 13 et 14 Vendémiaire. Le député

de Paris à la Convention Louis-Stanislas-Marie FRÉRON (1754-

1802) fut envoyé en mission immédiatement après “les journées de

Vendémiaire”, dans les départements méridionaux, pour y enrayer

la réaction royaliste et mettre fin aux massacres ; il était en relations

assez intimes avec le général Bonaparte puisque, sur la demande de

ce dernier, il emmenait avec lui Lucien Bonaparte qui l’accompagna

dans plusieurs de ses déplacements » (J. Arnna).

Marcelle CLARY, née Guey (1765-1804) avait épousé en 1785 Étienne-

François Clary (1757-1823), député au Corps législatif, demi-frère de

Julie et Désirée Clary ; fils d’un premier lit de François Clary (1725-

1794), il avait pour sœurs (citées dans cette lettre) Marie-Jeanne de

Pluvinal, et Thérèse-Catherine Le Jeans.]

« Fereron [Fréron] qui va en mission a Marseilles vous remettera cette

lettre. Je vous prie, Madame de lui faire toutes les honnetetés que

vous fairiez à moi même. Vous trouverez en lui un homme aimant

à rendre service, loyal et bon garçon. Je lui ai parlé de l’amitié que

j’avois pour votre famille. Ainsi il cherchera à vous etre util. Faites ce

qu’il dependera de vous pour lui faire trouver le sejour de Marseille

agreable. Faites lui faire egallement la connaissance de M

mes

Dejean

[Le Jeans] et de Pluvinal.

Tout va bien ici les Royalistes ont eté vaincus. Mais vous n’avez pas à

craindre que la terreur [il avait d’abord écrit

les terroristes

surchargé]

revienne nous ne l’aimons pas plus que vous.

Si des occupations majeurs ne mavoyent retenu à Paris je serai

volontiers venu a Marseilles mais la Convention m’a nommé pour

commander sous les ordres du Representant BARRAS l’armée de

linterieur.

Adieu madame. Mes hommages à M

me

Pluvinal et à M

lle

Sophie [Guey,

sœur de Marcelle] ainsi qu’à Madame votre mère. Mes complimens

à Clari assurez le ainsi que tout ceux de votre famille que je prenderai

toujours pour eux l’interet que vous m’inspirez »…

Provenance

: ancienne collection André de COPPET (1892-1953)

[Jacques Arnna,

Pages de l’épopée impériale recueillies par André

de Coppet

(Tours, impr. Arrault, 1952), n° 19, p. 64, pl. XXV-XXVI].

Correspondance générale

, t. I, n° 348, p. 270.