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239

HISTOIRE

802

SIEYÈS Emmanuel-Joseph

(1748-

1836) abbé, homme politique,

conventionnel (Sarthe), membre du

Directoire, essayiste.

2 L.A.S. « Sieyes », 1788-1797 ; 4 et

1 pages in-4, une adresse avec cachet

de cire rouge brisé (portrait gravé

joint).

400 / 500 €

Paris 10 juin 1788

, comme

commissaire

à la Chambre supérieure du Clergé de

France

. Il attendait les intentions du

Contrôleur général sur les divers articles

les concernant, notamment l’impôt des

vingtièmes. Il fait préparer un mémoire par

l’avocat Polverel, qui pense que « tant que

nous n’aurions pas l’abbonnement des 20

es

,

il seroit inutile de presser celui des autres

impositions directes » ; mais Sieyès l’engage

à préparer ce mémoire pour ne pas perdre

de temps. « Je lui ai fait remarquer aussi,

que l’abbonnement des 20

es

, étoit, on ne sait

pourquoi, comme tombé en paralysie au

controlle général » ; mais cela ne dispense

pas de présenter le mémoire… Il a prié le

duc de LUXEMBOURG de présenter leurs

articles au ministre des finances ; il attend

le résultat de sa démarche… Il apprend de

diÀérents côtés « que le roi renonçoit pour

l’année 1788 à tout excédent sur l’imposition

des 20

es

; […] voilà déjà un point de gagné

[…] J’ai appris qu’on s’occuppoit beaucoup

de modifier l’impôt sur les curés, toutes les

assemblées se sont empressées de fournir

des mémoires »…

29 floréal V (18 mai 1797)

, au Citoyen

président de la 2

e

Classe de l’Institut. « Un

des premiers actes de ma convalescence et

des plus chers à mon cœur est d’exprimer à

Pontoise 14 mars 1650

,

lors de sa disgrâce

.

« Il est vray que jay peu consideré ma vie

lors qu’il a este necessaire de lemployer

pour obeir c’est unne raison qui me rend

plus doux le commendement que jay eu

de me retirer puisque jaurois mauvais genre

de men plaindre sil est necessaire que je

mesloigne ainsy que lon a jugé pour le bien

des aÀaires du Roy cest ce que je me suis

proposé pendant dix sept ans de servir. Il

fault finir la course avecq le mesme estat que

jay tousjours eu d’honnorer les volontes de

mes superieurs et de preferer les advantages

du publicq a mes interests et me retirer dans

cest penser, et jespere trouver cest douceur

dont vous mavés autrefoys entrettenu, si

dans mon esloignement de la Cour je peux

vous estre utile et continuer a vous servir »…

On joint

une L.A.S. (1 page oblong in-8), pour

savoir si le cardinal de RICHELIEU veut que

le conseil des dépêches se réunisse « pour

delliberer des monnoyes »…

801

SERVIEN Abel

(1593-1659) diplomate

et ministre.

L.A.S. « Servien », Münster 5

décembre 1645, à Monseigneur [le

cardinal MAZARIN] ; 1 page in-fol.,

adresse avec restes de cachet de cire

rouge.

300 / 400 €

Belle lettre protestant de son dévouement

à Mazarin, alors qu’il négocie le traité de

Westphalie

.

« Il me seroit bien malaisé de trouver

des parolles pour exprimer a Vostre

Eminence mon ressentement des

obligeants temoignages de bienveillance

et de bonte dont il luy plaise de mhonorer

continuellement, ny de la passion que

jay de men rendre digne par une fidelle

obeyssance a tous ses comendements. Je

me contenteray dasseurer Vostre Eminence

quelle ne scauroit jamais avoir une creature

plus attachee a tous ses interests ny plus

dependante de toutes ses voluntez. Comme

lhonneur de ses bonnes graces est lunique

bien que je souhaite en quelque condition

que je me trouve je vivray tres content

pourveu que jen sois favorise et que VE

ayt agreable seulement de me considerer

comme lhomme de France qui est le plus

passionnement et le plus veritablement

Monseigneur de VE le tres humble tres

obeissant et tres oblige serviteur »…

la classe de l’Institut à laquelle j’appartiens

toute ma sensibilité et ma respectueuse

reconnoissance pour la marque honnorable

d’interêt qu’elle a bien voulu me donner

à l’occasion de mon assassinat. […] Mes

blessures sont fermées et la guerison de ma

main marche assez rapidement »…

803

SIMON Jules

(1814-1896) homme

politique, ministre et écrivain.

2 L.A.S. « Jules Simon », [1861-1875],

à un ami ; 2 pages et demie in-8

chaque.

150 / 200 €

[1861].

Curieuse lettre à propos du prix

biennal de l’Académie Française

[créé par

Napoléon III par décret du 11 août 1859 et

doté de 20.000 F, il devait récompenser

l’œuvre « la plus propre à honorer ou à

servir le pays, parue dans les dix dernières

années » ; l’Académie se divisa entre partisans

de George SAND et de Jules Simon, avant de

donner le prix à Thiers]. Il ne compte pas sur

la voix de Nisard, et livre ses calculs sur les

voix qui iront à lui-même, à George

SAND

ou à Henri

MARTIN

; grâce à Lemoine, il

aura peut-être la majorité en gagnant celles

de Ponsard, Sandeau et Sainte-Beuve... Il

évoque une « nouvelle machine » de Victor

COUSIN

pour faire oÀrir le prix à

THIERS

,

et termine en donnant le programme d’une

représentation extraordinaire de Mme

VIARDOT

...

[Fin 1875]

.

Sur son élection à

l’Académie française

[le 16 décembre 1875

au fauteuil de Rémusat]. Comme il y a deux

sièges à pourvoir (Rémusat et Guizot), il n’a

plus à entrer en compétition avec un autre

candidat, et Mignet, Thiers et Cuvillier-Fleury

voteront pour lui, ainsi que Doucet, Nisard

et Sacy... « Je suis très reconnaissant à

M. Alexandre Dumas de la cordialité avec

laquelle il a accueilli ma candidature ; je

n’ai pas trouvé plus de bonne volonté chez

mes plus anciens amis, et comme j’ai des

adversaires qui sont des maîtres dans l’art

de calomnier et d’intriguer, j’ai besoin d’être

soutenu »…

On joint

9 L.A.S. à divers, 1867-1893.