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les collections aristophil

pour son fils… Tristesse après les obsèques du comte de Cabarrus,

ministre des Finances de Joseph ; il dit son inquiétude d’être dans

une position équivoque, depuis le retour de Joseph à Madrid… À

plusieurs reprises, il parle de tableaux de maîtres que le Roi Joseph

lui a donnés (dont un Sébastien del Piombo et un Ribera) ou que

lui-même a achetés pour meubler des galeries dans leurs hôtels, et

qu’il envoie à Paris ; il a des projets pour la présentation de trois des

tableaux de MURILLO… Il apprend avec horreur l’incendie meurtrier

de l’ambassade d’Autriche à Paris, à l’occasion d’une fête en l’honneur

des souverains (une migraine avait empêché Louise d’y assister)…

Que l’Empereur l’ait nommé général en chef de l’Armée impériale

du Midi en Espagne, le 14 juillet, lui fait oublier bien des chagrins,

mais son désintéressement lui fait du tort : « j’idolatre mon souverain

pour lui je me ferois ouvrir les veines, et malgré tout cella je parois

en quelque sorte méprisé, il semble qu’on me soupçonne, on diroit

presque que je suis proscrit, depuis deux ans que l’épreuve dure ;

[…] il me seroit plus doux de renoncer à tout, et des aujourd’hui j’en

ferois volontiers le sacrifice si l’empereur vouloit me laisser mourir en

repos dans les lieux qui mont vu naître. Mon ambition est satisfaite,

et depuis longtemps je suis rassasié des biens et des honneurs de

ce monde, j’emporterai dans ma retraite le souvenir des bienfaits

que j’ai reçus de Sa majesté » (30 octobre)…

1812

(17 lettres) engage Soult à de nouveaux exploits en Espagne, et à

une vive déception : lors de sa nouvelle campagne en Estrémadure,

« j’ai eu la douleur de voir les ennemis s’emparer de Badajoz sans

pouvoir l’empêcher, je croyais qu’avant mon retour en Andalousie je

livrerois bataille mais cella n’a pas eu lieu […]. La perte de Badajoz sera

très sensible à l’empereur, jen suis vivement faché » ; ses ennemis

vont se déchaîner (21 avril)… Il donnera chasse à WELLINGTON, vers

Ciudad Rodrigo : « les papiers d’Angleterre t’auront instruite que j’étois

encore au monde » (29 novembre)… Il attend comme une grâce, un

congé de quelques mois, mais est fort troublé par la nouvelle de la

conspiration de MALET… Nouvel envoi d’œuvres de maîtres espagnols,

dont une qu’il destine au Museum impérial…

1813

(6 lettres) le retrouve toujours à Tolède, s’inquiétant des rapports

défavorables qu’on a pu faire à S.M. sur l’Armée du Midi. « À l’heure

ou je t’écris s’accomplit ma 28

me

année de service, ça n’est pas un

compliment à faire à un femme aimable que de lui dire qu’elle a

un vieux soldat de mari, que même elle ne peut voir, il est peu de

militaires qui dans leur carrière se soient trouvés dans des situations

aussi dišciles que celles ou j’ai été » (2 février)… Enfin en juin, il attend

toute la famille à Dresde, et il prie Louise d’arriver le soir, car « dans

les premiers moments nous aurons beaucoup de choses à nous dire »

(23 juin)… Moins de quinze jours plus tard, à Paris, lendemain de sa

nomination au commandement en chef des armées en Espagne et

sur les Pyrénées, s’en allant à Bayonne, il exprime sa reconnaissance

et son admiration, alors que « le mal à réparer est prodigieux […], mais

notre réunion sera prompte aussitôt que j’aurai battu les ennemis »

(7 juillet)…

Après la chute de l’Empire, Soult écrit lorsque l’un ou l’autre séjourne

dans son Tarn natal, à La Bastide Saint-Amans au château de Soult-

Berg, ou à Albi lorsque Soult assiste aux sessions du Conseil général

(16 lettres en 1824, 1 en 1827, 3 en 1834, 5 en 1847, 2 en 1848, 1 en 1849,

2 en 1850), et de Londres en juin et juillet 1838 (17) lorsqu’il assiste en

tant qu’ambassadeur extraordinaire au couronnement de la Reine

VICTORIA…

On rencontre aussi les noms des généraux ou maréchaux MASSENA,

DAVOUT, DEMBARRÈRE, BERTHIER, GAUTHIER, COMPANS, MORTIER,

DUMAS, de CLERMONT-TONNERRE (alors colonel et aide de camp

du Roi Joseph), EXELMANS, VICTOR duc de Bellune, CURIAL, etc.,

ainsi que ceux de DARU, MARET, le prince de SCHWARTZENBERG,

CHAMPAGNY duc de Cadore, le duc d’ARENBERG, LACUÉE comte

de Cessac, etc.

On joint

une note de sa fille Joséphine, marquise de Mornay,

concernant les tableaux rapportés d’Espagne par Soult.

805

SOUVERAINS DE FRANCE

.

18 L.S. ou P.S. et 4 L.A.S., XV

e

-XIX

e

siècles ; montées sur

onglets sur des feuilles de vélin fort in-fol. et précédées

d’un ou plusieurs portraits gravés, en un volume in-fol. relié

maroquin bleu, les plats décorés d’un riche encadrement

orné et doré avec fleurs de lys mosaïquées, titre en lettres

dorées sur le plat sup.

The Rulers of France. A collection

of autographs. 1461-1873

, dos orné, doublures de maroquin

rouge à décor doré aux fleurs de lys et N dans un cadre de

maroquin bleu et doré, gardes de soie rouge moirée (

The

Harcourt Bindery Inc. Boston

; charnières et nerfs un peu

frottés).

12 000 / 15 000 €

Superbe album rassemblant les souverains de France depuis Louis

XI jusqu’au Second Empire, plus quelques reines ou impératrices

.

LOUIS XI

. L.S., Plessis du Parc 21 février, à Louis d’Amboise, évêque

d’Albi (contresignée par Pierre Parent ; 1 p. oblong in-8, adresse).

Il lui envoie des lettres que le général de Bourgogne lui a écrites.

« Je veux que vous remonstriez aux gens de mon nepveu monsgr

de Savoye, quilz ne laissent porter nulz vivres a ceulx de Joigne et

de Joux. Et aussi quon advise par quel moien on pourra tant fere

a ceulx de la route de Neufchastel quilz ne leur en baillent point, et

cela les empeschera fort »…

LOUIS XII

. L.S., Lyon 13 juillet [1501], au cardinal d’Alexandrie

(contresignée par Florimond Robertet ; 1 p. in-4, adresse). À propos

de son vœu de voir le Pape élever l’évêque de Novare, son conseiller,

au cardinalat : « il a tousjours obtempere a toutes les prieres et

requestes que cydevant je luy ay fait faire »…

FRANÇOIS I

er

. P.S., Paris 10 février 1518 (contresignée par Florimond

Robertet ; vélin oblong in-fol.). Mandement aux généraux de ses

finances pour faire payer 500 livres tournois à son conseiller et

commissaire ordinaire des guerres Jehan du Moustier.

HENRI II

. P.S., Villers-Cotterêts 27 février 1558 (contresignée par

Florimond II Robertet ; 1 p. in-fol., mouill.). Il a donné charge au

cardinal de Chastillon et au S. du Mortier « vous remonstrer noz

aÀaires et la necessité diceulx a ce que comme bon, loial et tres

aÀectionné serviteur et subgect vous nous baillez au grand besoing

que nous en avons ayde et secours de voz facultez »…

CATHERINE DE MEDICIS

. L.S., Fontainebleau 3 mai 1573, au chevalier

de Beauvoir la Nocle (contresignée par Chanteceau ; 1 p. in-fol.,

adresse). Au sujet du projet de mariage entre la fille du feu sieur de

Chaussin et « le petit Rivoyre paige de la chambre de mon filz le duc

d’Anjou », qu’elle approuve et encourage…

FRANÇOIS II

. P.S., Blois 3 décembre 1559 (contresignée par Duthier ;

vélin oblong in-fol.). Ordre au trésorier de France et général de ses

finances à Poitiers, de payer au sieur de Dauzances, « lieutenant de

la compaignie de cinquante hommes darmes dont il a la charge et

conduicte », ce qui pourra revenir des lots ventes honneurs droits et

devoirs seigneuriaux sur la vente par Dauzances du Pré le Roy près

des portes de Poitiers et dépendantde la terre de Mabrigon.

HENRI III

. L.S., Paris 17 mars 1585, à Jean de Vivonne, seigneur de

Saint-Gouart, son ambassadeur à Rome (contresignée par Pierre

Brulart ; 1 p. in-fol., adresse). Pour faire agréer par le Pape la résignation

par Jehan Roux, prieur du prieuré conventuel Notre Dame de Villiers,

« ordre de Grantmont dioceze de Troyes », de son prieuré en faveur du

frère René de Rochefort « Religieux de l’ordre S

t

Jehan de Jerusalem ».

CHARLES IX

(1550-1574). P.S., Angers 23 janvier 1570 (vélin in-plano).

Par son édit de décembre, il avait ordonné que les deniers provenant

des parties casuelles soient aÀectés au remboursement des sommes

prêtées par « les aisez de nostre Royaulme pour le payement de

la solde des gens de guerre estrangers lesquelz nous avons este