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les collections aristophil

86

Chaque petite parcelle d’aide qu’on leur

donnera vaudra en retour la possibilité d’une

intervention à plus grande échelle de leur

part, dans un conflit où besoins et risques

sont incomparablement plus grands que

les leurs...

Au bas de la page, Walter Layton, conseiller

statistique de Churchill et futur rédacteur

en chef du journal

Economist

, a noté qu’il

a préparé une nouvelle version ; au verso,

d’autres commentaires de Layton et Edward

Marsh, secrétaire de Churchill, à ce sujet.

get their armies into the fighting line where

they share our losses and struggles »), paraît

être pour Churchill la raison sur laquelle

repose la survie de l’État et de l’Empire, et

il ne permettra pas que des marchandages

sur quelques milliers de tonnes de ceci ou

de cela, nécessaires à l’accélération du

déploiement de leurs forces armées, fassent

obstacle au plein soutien qu’on doit leur

donner… M. Weir en a déjà plus qu’assez de

l’idée d’un durcissement des négociations

comme si les Anglais étaient neutres et que

les Américains étaient seuls belligérants.

660

CHURCHILL Winston

(1874-1965)

homme d’État anglais.

P.S. « W.S.C. » au crayon rouge,

16 mars 1918 ; 1 page et quart

in-fol. dactylographiée sur papier

administratif (petites fentes dans le

haut).

2 000 / 2 500 €

Projet de lettre comme Ministre des

Munitions sur l’intervention américaine à la

fin de la guerre 1914-1918

.

Son sentiment est qu’on doit aider les

Américains par tous les moyens possibles

(« my feeling is that we have got to help the

Americans in every way in our power »). Avec

ce qui se passe à l’Est, l’avenir est dans une

grande alliance et camaraderie avec eux.

Amener les troupes américaines à s’engager

en force en Europe et laisser leurs armées

rejoindre le front où ils partageront les pertes

et les luttes anglaises (« To get American

troops into Europe in large numbers, and to

659

CHOISY François-Timoléon, abbé

de

(1644-1724) prêtre, missionnaire et

voyageur, historien, mémorialiste et

fameux travesti.

2 L.A.S. « L’abbé de Choisy », Paris

1696-1701 ; 2 pages in-4 chaque.

400 / 500 €

Très rares lettres sur ses a£aires

.

5 mars 1696

. Au sujet des réparations à

Saint-Lô (il était depuis 1675 prieur de

Saint-Lô de Rouen) : « Je n’y ai rien epargné

depuis vint ans pour maintenir les lieux au

meilleur etat, qu’on a pû et je vous ferai voir

par les comptes de mon receveur, que j’y

ai depensé plus de douze ou quinze mille

francs, mais en vérité il n’y a pas moyen de

rendre la jeunesse a qui ne l’a plus et de

vielles maisons seront toujours vielles. J’irai

moimeme a Pâques les visiter et voir tout

ce qui s’y peut faire sans les rebatir »… –

21

novembre 1701

. Il prie le R.P. Brice de dire

« tous les pas que j’ai faits pour me deÀaire

de la maison de la belle epine, j’ai voulu y

perdre beaucoup », et il y a fait « toutes les

reparations necessaires »… Il ne désespère

pas de voir M. de Bellefontaine finir cette

aÀaire pour s’en sortir « a mon honneur »,

et il ira au printemps y donner ordre. « J’ai

presentement sur les bras d’assés grandes

aÀaires pour m’y donner tout entier, on se

bat a qui aura Baleroy, c’est une marque

que je n’ai pas fait un mechant marché »…