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Livres & Manuscrits

RTCURIAL

22 septembre 2020 14h30. Paris

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Livres & Manuscrits

RTCURIAL

22 septembre 2020 14h30. Paris

1

ARTAUD (Antonin)

Pour Lise.

25 août 1935.

3 p. in-4 (27 x 20,5 cm), encre bleue,

papier vélin mauve.

Poème autographe signé de 24 vers,

daté du dimanche 25 août 1935.

Rare poème célébrant Lise Deharme,

écrit par Antonin Artaud lorsqu’il

était son hôte dans sa villa de Monfort

en Chalosse dans les Landes.

« Je veux faire rugir dans ta bague

violette / Un Être dont les cris feront

flamber ta tête / de poète ; / briller

dans ton immense bague Blanche, / Qui

fait de ta main une eau dormante, /

Un regard enfin prisonnier / Et qui

se donne enfin / Comme une âme marine

offerte aux feux premiers / D’un soleil

engourdi dans les glaces polaires /

Enfin pour mieux marquer dans ces

jours de colère / L’apaisement venu

de tes cils clandestins, Je veux faire

tomber la rosée du matin / dans ce trou

d’améthyste où murmure sans fin / Un

poète enivré par ton âme lunaire […] ».

Lise Deharme avait pris le poète sous

sa protection et s’était entremise pour

trouver des commanditaires au futur

« Théâtre de la Cruauté ».

Ce poème, inédit du vivant d’Antonin

Artaud, est resté dans les papiers

de Lise Deharme jusqu’à ce qu’elle le

communique pour la publication du tome I

des

Œuvres complètes

d’Artaud à la Nrf.

Les poèmes autographes d’Antonin Artaud

sont très peu courants, d’autant qu’il

avait renoncé à la poésie depuis 1927.

Provenance :

Vente Artcurial, 16 avril 2014, n° 316.

Bibliographie :

Artaud,

Œuvres complètes,

Gallimard,

t. I, 1976, p. 265-266. F. de Mèredieu,

C’était Antonin Artaud

, Fayard, 2006,

p. 529.

Traces de pliure, quelques jaunissures.

12 000 - 15 000 €

texte d’une façon que Breton ou Péret

(dont le fameux « Je ne mange pas de

ce pain-là. » est l’épigraphe de cet

article) n’auraient pas désavouée :

« Le monde de l’homme ne peut avoir

qu’une seule mesure : celle du désir

de l’homme. Et c’est notre révolte qui

le crée en affirmant notre innocence. »

On joint :

- DAX (Adrien).

Vessies et lanternes de

la révolte.

Manuscrit autographe signé.

S. l., 20 janvier 1952. 9 p. in-4 (27 x

20,9 cm) Manuscrit publié en juin 1952

dans

Révolte sur mesure

dans un numéro

consacré à

L’Homme révolté

d’Albert

Camus, paru quelques mois auparavant.

Dans ce texte, Dax y critique vivement

la conception de Camus de la révolte,

trop intellectuelle selon lui,

alors que la révolte est « d’ordre

affectif comme l’Amour ». (Couverture

empoussiérée et tachée).

-

BARRÈS (Maurice).

Un rénovateur de

l’occultisme. Stanislas de Guaita

(1861-1898).

Paris, Chamuel, 1898.

In-8 (22,9 x 14,3 cm) broché, couverture

originale imprimée.

Édition originale

de la première biographie consacrée

à Stanislas de Guaita par son ancien

camarade de lycée Maurice Barrès.

- 4 faux billets de 10 euros,

à

l’effigie d’André Breton et comportant

la phrase suivante : « Votre argent

pue le cadavre du poète que vous

n’avez pas osé devenir », qui ont été

distribués avant la vente André Breton

chez Calmels Cohen en 2003.

Provenance :

Vente Calmels Cohen, Paris, avril

2003, n° 2341.

Traces de pliure.

500 - 600 €

3

BÉDOUIN (Jean-Louis)

Manuscrit autographe signé intitulé :

« Poudre aux yeux ».

S. l., [vers 1952].

In-8 (22,2 x 20,9 cm).

9 p.

Manuscrit autographe signé de Jean

Louis Bédouin, critique de

L’Homme

révolté

d’Albert Camus, qui sera

publiée dans la revue

Révolte sur

mesure

en 1952. Bédouin y définit sa

conception de la révolte, un sentiment

pulsionnel que chaque humain a pu

ressentir. Il reproche à Albert Camus

d’avoir voulu « accomplir l’impossible

amalgame de la supplique et de la

protestation, de la mesure et de la

passion, des tendances réformistes

et de l’esprit révolutionnaire » dans

son

Homme révolté

. En bon surréaliste,

Bédouin ne pourrait se trouver plus

éloigné de cette acception de la

révolte. C’est pourquoi il conclut son

2

BENOÎT XV

(DELLA CHIESA, Giacomo)

Bulle pontificale.

Rome, Saint-Pierre, 10 juillet 1916.

1 p. in-plano (53 x 34,2 cm), vélin,

sceau papal en plomb pendant sur

cordelette tressée.

Bulle pontificale donnée par le Pape

Benoît XV dans la seconde année de son

pontificat.

Elle est ornée d’une grande lettrine

enluminée, coloriée et rehaussée d’or.

Dans cette bulle, le Pape Benoît XV

donne confirmation de la consécration

de Philip McDevitt, en tant que

quatrième évêque de Harrisburg

(Pennsylvanie).

Le sceau en plomb comporte les effigies

de saint Pierre et de saint Paul, ainsi

que le nom du Pape Benoît XV au verso.

Superbe bulle pontificale, enluminée

et rehaussée d’or, ornée de son sceau

et de sa cordelette tressée intacts.

Quelques taches et rousseurs, traces

de colle au verso.

800 - 1 000 €