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notre couturier ! – à cette déclaration, j’aurais pu être blanc de rage, + blanc que les cosmonautes + blanc que les mécanos, si ce n’était
les propos et l’esprit d’un grand du prêt à porter – rayon du blanc », mais aussi d’Albert D
ürer
, « un Dieu [...] l’inquiétude et les recherches
d’Albrecht sont encore
modernes
». En 1994, il envoie une coupure de presse évoquant son séjour à Vallauris et où il est surnommé
le « duc d’Argile ».
16 décembre 2000,
à propos d’un livre de Parinaud [
Fin d’une société de mensonge, Pour la Révolution du Sens
] :
« Comment les individus que nous sommes – si contents de leur médiocrité vont accueillir cette œuvre du dénonciateur André Parinaud
? Tu as par ta sensualité du néant, cher Dénonciateur-Héraut et par tes fameuses connaissances de l’art, le privilège de la lucidité, celle
également innée des pauvres artistes que nous sommes [...] Dans le
Bœuf écorché
, R[
embrandt
] a mis de l’or, S[
outine
] de l’horreur ». Il se
plongera plus intensément dans cet ouvrage à son retour des Seychelles : « Que ferait Rembrandt ou Soutine aux Seychelles ? Ils auraient
fait du mauvais Matisse là-bas : à part les coco-fesses et les tortues géantes, il n’y a rien, la Nature est vierge... lassante ? C’est bien cela :
les vierges nous emmerdent, on préfère la “sensualité” du néant au néant de la sensualité »...
14 avril 2005
, à l’occasion de son exposition
40 visages et le cabinet érotique
: « si amicalement tu écris sur moi [...] enclenche une auto-satisfaction très-moi frimaire ! jubilatoire,
érectographique peu recommandable aux cardiaques »… Etc. Une carte postale, représentant deux enfants nus sur une plage, a été
complétée par Trémois qui a dessiné au stylo bille un uniforme d’académicien au garçonnet. L’autre carte, vue des Pyramides d’Égypte,
est commentée : « Le Sphinx – c’est toi. L’énigme c’est Claudine. Le Scribe c’est moi. Hathor... et à raison parfois, c’est Catherine »…
495.
Joseph Mallord William TURNER
(1775-1851). L.A.S., 22 mai 1848, à Mrs Charles C
ockerell
, à Golders Hill ; 1 page in-8; en
anglais.
500/600 €
Il la prie d’excuser son retard à répondre à l’invitation à dîner à Golders Hill : il n’était pas en ville lorsque l’invitation arriva, mais ce sera
avec grand plaisir qu’il se trouvera avec elle et Mr. Cockerell mercredi…
496.
Leonora Gonzaga, duchesse d’URBINO
(1493-1570). L.S. « Leonora » avec 6 lignes autographes, à son mari Francesco Maria
della Rovere, duc d’
U
rbino
; 3 pages et demie in-fol. ; en italien
300/400 €
Elle parle longuement de sa santé, d’une rage de dents ; des affaires de l’évêché ; puis de « Raphaello », à qui il faut accorder des
récompenses et des bénéfices… Elle joute 6 lignes de sa main : « Io raccomando a V.S. questa cosa di Rafaello quanto piu posso »…
497.
Roger VAILLAND
(1907-1965).
M
anuscrit
autographe signé ; 3 pages in-4 (marques au crayon bleu d’imprimeur).
300/400 €
Adieu à Jeannie C
hauveau
, traductrice sous le pseudonyme de J.-G. M
arquet
. « Ce qu’elle s’est bien défendue, Jeannie Chauveau !
Contre la vie, contre la mort, contre la maladie (qui ne fut peut-être qu’un de ses moyens de défense), contre ceux qui ne l’aimaient pas,
contre ses amis aussi […], contre ceux qui savaient qu’elle avait tenu courageusement son rôle dans quelques-unes des vraies tragédies
de notre temps, contre son cœur aussi qui resta tendre »… Toute sa vie elle mit son talent « tour à tour au service de la
Série Noire
et du
plus ingénument pervers des magazines. Son humour bien sûr était noir et mordant. Mais elle était au-delà de toute amertume. […] Adieu,
vieille complice, femme de courage »…
498.
Paul VALÉRY
(1871-1945). L.A.S. « Val », Gênes [22 octobre 1895], à André F
ontainas
; 4 pages in-8.
250/300 €
Amusante et curieuse lettre, commençant par relever 3 points importants dans la lettre de son ami : « 1° le paletot d’Hervieu 2° le mélange
atroce de bonshommes 3° Mallarmé absent. Parallèlement l’absence de Louÿs, la contenance de l’aînée, le duel Griffin-Brunetière. Quelle
est la sentence à extraire de ces constatations ? – Évidente, solaire ! – Nous en déduirons qu’il faut nous attendre à apercevoir dans notre
cercle même d’expérience quotidienne, un changement ; – lequel, sans affecter brusquement l’ensemble de manières habituelles de voir,
de lire et de penser que nous transportons dans ce cercle, tendra à le déplacer, sensiblement à la longue jusqu’à irrévocablement dissiper
l’ordre naguère si permanent de la consommation de nos après-midis d’hiver »… Suit une énumération de nouvelles diverses, avant de
conclure : « Ceci n’est qu’une faible partie des suppositions, commentaires, hypothèses et corollaires auxquels
on peut
se livrer »…
499.
Paul VALÉRY.
L.A.S. « PV », [6 juin 1906, à André F
ontainas
] ; 3 pages in-8 (nom du destinataire cancellé).
250/300 €
Ça va mieux chez lui après les maladies, « foutu home, intimité de fioles, reflets dans les glaces de médecins coûteux, nuits blanches,
monstres »… La famille va partir pour la campagne et lui restera « dans le vide meublé, mouche, l’été. À Vichy, je vous vois, artiste entre
les savantes fontaines ; et dans ma cervelle un maître inconnu vous campe, tableau qui devient instantanément célèbre sous le titre :
l’Homme aux gobelets. Ce foie ne veut donc pas vous concéder la paix ? Organe, tu nous embêtes ! Figures tu, du moins, toi, tes lobes et
ta vésicule dans les armes de Vichy ! » Il improvise un quatrain sur les stations thermales : « Vittel porte nos reins sur champ d’or »… « Du
moins ce Casino vous incite-t-il à du travail ? Je vois assez que l’on écrive sur le sous-main des cafés immobiles, à l’ombre de leur tente,
au bord d’un bock vu que l’on s’est assis là, sans nul projet que de déguster à petits coups »... Etc.
500.
Paul VALÉRY.
2 L.A.S., 1924 et s.d. ; 2 pages et demie in-8.
150/200 €
10 juillet 1924,
au traducteur Bernard G
uillemin
à Berlin, « au sujet des éventuelles de mes ouvrages. « Vous pourrez dans peu de temps
vous faire une idée exacte de ce qui peut intéresser le public allemand dans ma prose, car le recueil de mes essais va paraître sous le titre
Variété
à la NRF en édition courante »…
Dimanche
, à un compositeur, « au sujet de
L’Âme et la Danse
, dont je sais par Germaine L
ubin
que vous méditez un arrangement musical »…