101
1
er
cahier.
Voyages dans le Levant,
juin-octobre 1839. Curty quitte Marseille le 11 juin 1839 à bord du Rhamsès ; escales à Livourne, « ville
qui se distingue par la quantité de ses filous et filles publiques », puis Civita-Vecchia d’où Curty fait une excursion à Rome, dont il décrit
les monuments ; puis le détroit de Messine, Malte, le Cap Saint-Ange, Syra, pour arriver le 4 juillet à Alexandrie ; description de la ville,
dont le marché aux esclaves... Le 8 juillet, il est reçu par Roghos Bey, premier ministre du Pacha ; départ le 12 pour Le Caire (« Il faut
voyager en barque ») ; il descend à l’Hôtel du Jardin, chez Mennesson ; suivent plusieurs pages de descriptions dont celle des Pyramides.
Le 25 juillet, il est reçu par Abbas Pacha, « un jeune homme qui n’a aucune des capacités de son oncle M
ehemet
-A
li
», qu’il visite le
3 août ; un vieux gardien lui demande des nouvelles du « sultan Bonaparte » qu’il a connu, mais ne peut croire à sa mort : « Le sultan
Bonaparte est le fils du prophète, il reviendra dans toute sa gloire avec ses braves soldats ». Le 7 août il quitte l’Égypte pour Syra, Smyrne
et Constantinople…
21 août
, visite à Saïd Pacha, ministre du Commerce, et à Rosreff Pacha, grand Vizir : « Il me reçut parfaitement, me
fit plusieurs questions sur l’Egypte, sur Mehemet-Ali qu’il traita de brigand, de rebelle et autres compliments. Comme il désirait avoir
quelques renseignements sur l’état et la fabrication du verre à vitre à Constantinople, Rosreff m’invite à aller le voir à sa campagne sur le
Bosphore » ; « visite de Stamboul ».
2 septembre
, « départ de Constantinople à bord du paquebot autrichien le
Ferdinand
à destination
de Galatz [Galati]» ; le 25, entrée dans le Danube ; sept jours de quarantaine au lazaret de Galati, où Curty note du vocabulaire usuel
moldave. Départ pittoresque pour Jassy, où il visite le Prince Ali Callimachi, et le Prince Sturdza, le gouverneur russe.
Le 2
e
cahier est intititulé
Moldavie, Vallachie, Hongrie, Autriche.
Le 15 octobre 1839, Curty prend une voiture avec un guide pour se
rendre à Bukarest ; il croise une « colonie de cigains [tziganes] en déménagement. Ces cigains à tort nommés bohémiens, ont le teint
cuivré et sont d’origine asiatique ». Impressions de Bucarest : « Le premier avantage est de n’être pas habité en majeure partie par cette
sale population juive […] Sur le rapport commercial, Bukarest ne mérite pas plus de confiance que Jassy. Les boyards dépensent leur
argent au jeu, en débauches, et les femmes en objets de luxe. Il n’y a pas une maison dans ces deux villes, avec laquelle j’ai cru pouvoir
traiter d’affaires de quelque importance » ; suivent plusieurs pages sur ses déconvenues et rencontres mondaines. Départ le 25 octobre
pour le sud et la Bulgarie (Gurjesso, Nicopoli et Rustchuk) : « La Bulgarie qui pourrait être si riche, reste comme toutes les provinces
turques dans son anéantissement ; la Walachie qui possède des richesses immenses est incapable d’en profiter ». Le parcours sur le
bas-Danube est compliqué (intempéries, impéritie du capitaine et de son pilote). Le 7 novembre, Curty est à Orsova sous le contrôle
des Autrichiens. Après Belgrade, Pesth, Presbourg, il arrive à Vienne dont il visite tous les quartiers ; sortie chez Sperl pour entendre
Strauss, concert de Liszt à la Redoute. Rentrée en France par Linz, la Bavière, Carlsruhe, Strasbourg ; le 24 décembre, il est de retour
chez lui à Chauny. – Suivent 12 pages de
Notes diverses
: « Archéologie égyptienne—signes énigmatiques, explication des figures dites
clef du Nil, échelle céleste », d’après Passalacqua. Les 11 pages suivantes présentent des
dessins
sur calques : «
Copies de divers bas-
reliefs, inscriptions, tableaux et emblêmes de l’ancienne Egypte
(rapportés en 1839) ». La fin du cahier est consacrée à deux autres
voyages :
Allemagne, Prusse, Bavière. Notes de mon voyage de 1838
, illustrées de 14 gravures (certaines coloriées) : Hambourg, Altona,
Lubeck, Brême, Hanovre, Hildesheim, Brunswick, Magdebourg, Berlin, Dresde, Leipzig, Hoff, Bayreuth, Sultzbach, Amberg, Waldmunchen,
Nuremberg, Stuttgart, Carlsruhe... ; puis
Hollande, Danemarck, Provinces Rhénanes. Notes sur mon voyage de 1838 à 1839
: Rotterdam,
Amsterdam, Harlingue, Groningue, Windschoote, Neuschanz, Helenbourg, Hambourg, Copenhague, Hanovre, Magdebourg, Berlin,
Dresde, Leipzig, Cologne, Dusseldorf, Aix-la-Chapelle, Coblence, Heidelberg…. Retour en France le 14 via Kehl et Strasbourg. Le cahier se
termine sur quelques notes des voyages de 1840, à Hognies en Belgique, en Allemagne, en Hollande et Belgique, dans le département de
l’Allier ; avec un tableau de change de diverses monnaies en Europe.
Le 3
e
cahier recense les voyages de 1844 et 1845 : Ratisbonne à Vienne par le Danube ; Vienne, Nuremberg, Leipzig, Berlin où il visite le
musée égyptien, Hambourg, Amsterdam, Rotterdam, Anvers, Cologne ; l’Allemagne, l’Autriche et la Hollande, et Prague ; puis l’Italie en
1846…
On joint
divers documents : une dizaine de lettres de recommandation pour Curty, régisseur de la Manufacture Royale des Glaces de
Saint-Gobain, et deux documents en arabe.
516.
Édouard VUILLARD
(1868-1940). L.A.S., mercredi [11 janvier 1905], à Arthur F
ontaine
; 1 page in-12, adresse au verso (carte
pneumatique).
200/250 €
Il se rendra à l’invitation de son ami, « mais je vous prie de remettre notre déjeuner de demain et la visite qui devait s’ensuivre à un jour
prochain, que nous pourrons fixer samedi, à cause d’une répétition générale d’une pièce d’un ami qui a lieu demain au Vaudeville, à
laquelle je tiens beaucoup à assister »...
517.
Édouard VUILLARD.
L.A.S., [Paris] 11 septembre 1934, à Maurice D
enis
, à Perros-Guirrec ; 1 page in-12, adresse au verso.
200/300 €
Félicitations à sa fille Madeleine [qui se marie avec l’avocat et écrivain Jean F
ollain
] : « Il me semble que c’est un événement très heureux
pour elle ; des amis qui connaissent son mari m’en disent beaucoup de bien. Je suis à la veille de partir pour Venise pour deux ou trois
jours et voudrais m’arrêter à Parme en venant. C’est vous dire que je penserai à vous »…
518.
Cosima WAGNER
(1837-1930) fille de Liszt et de Marie d’Agoult, femme de Richard Wagner. 3 L.A.S., 1855 ?-1900 ; 11 pages in-8,
2 enveloppes ; 2 en allemand.
400/500 €
[Vers 1855]
, à sa « chère grand maman », après un séjour à Berlin où elle a assisté à Rienzi, « fort bien donné en général, et admirablement
soutenu par la Milde dont la voix a gagné en éclat et en passion ; j’ai trouvé le Rienzi beaucoup plus beau que je ne m’y étais attendue,
c’est à coup sûr dans le style vieilli ce que nous avons de mieux »… Elle raconte ses soirées et visites, et parle de son mari Hans von
B
ülow
… Mais le plus beau, « c’est une répétition que m’a donnée mon père, et où il a fait exécuter le
Nächtliche Zug
et le
Mephisto-
Walzer
deux fragments du
Faust
de Lenau qu’il a composés, et qui paraîtront en appendice à la symphonie de Faust sous le titre
Parergas
zur Faust-Sinfonie
»…
Bayreuth 26 septembre 1899,
à Richard P
ohl
, à Baden-Baden, au sujet de concerts et d’articles.
26 décembre
1900
, à Carl P
ohlig
, Hofkapellmeister à Stüttgart, le remerciant de ses pensées pour son anniversaire, donnant des nouvelles de sa
famille, et au sujet d’un concert.
O
n
joint
une L.A.S. de son fils Siegfried W
agner
, à Carl Pohlig, [Lucerne 25 août 1893] ; plus une l.a.s. d’une certaine « sœur Cigogne L »,
31 juillet 1855, parlant de Lamennais et de Louis Berlioz, avec qui elle a passé sa jeunesse et qui revient de Sébastopol...