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13.

Petrus BOREL

(1809-1859). L.A.S., Paris, 3 avril [1844], au Président de la Société des Gens de Lettres

[Arsène

H

oussaye

] ; 1 page in-8 à en-tête du journal

Satan

avec vignette gaufrée, adresse. 1 000 / 1 200 €

Il se présentera le lendemain jeudi « devant vous & devant M.M. les membres du comité réunis sous votre présidence,

pour vous soumettre respectueusement l’article que je me propose, avec votre agrément, d’insérer dans un des plus

prochains numéros de mon journal »…

[Depuis février 1844, Pétrus Borel était le directeur-gérant du journal

Satan 

; selon Jules Claretie : « Il fonda, moins

pour vivre que pour passer sa bile sur les hommes et les choses, le

Satan

, un petit journal armé en guerre qui se fondit

bientôt dans le

Corsaire

et devint le

Corsaire-Satan

, journal vif et mordant, aux crocs aigus, qui savait happer et faire

la plaie large. »]

14.

André BRETON

(1896-1966). L.A.S., Paris 22 novembre 1946, à Hans

B

ellmer

 ; 2 pages in-4.

1 500 / 2 000 €

B

elle

lettre

,

six

mois

après

le

retour

en

F

rance

de

B

reton

qui

veut

lancer

B

ellmer

à

N

ew

Y

ork

,

et

sur

la

rupture

avec

le mouvement

surréaliste

belge

.

« Il faudrait être truite, omble-chevalier, pour remonter avec l’aisance voulue ce torrent de nuit et de silence : six ans

depuis Marseille »... Il veut lui parler de l’Exposition Surréaliste qui aura lieu à la Galerie

M

aeght

en mai, « qui s’annonce

plus sensationnelle et plus grande en portée que les précédentes. […] je me réjouis de la part très importante que

vous serez appelé à y prendre ». Breton veut savoir s’il est lié à un contrat avec un marchand, car il désire le mettre en

contact avec le new-yorkais Julius

C

arlebach

, spécialisé de l’art primitif, qui va ouvrir une galerie de peinture moderne

et lui a demandé de « lui signaler les artistes que je tiens en France pour les plus représentatifs. Je lui ai aussitôt parlé

de vous ». Il lui demande par câble des reproductions de ses œuvres récentes, ainsi que ses dispositions : « j’ai pensé

qu’un accord avec lui pourrait vous alléger sensiblement un côté de la vie »… Il le prie de remercier Joë

B

ousquet

de

lui avoir communiqué les documents se rapportant à la récente affaire

M

agritte

… Il l’assure que « l’appartenance au

P.C. des signataires belges du manifeste “en plein soleil” ( !) » est bien réelle, et que ce sont eux-mêmes,

M

agritte

,

M

ariën

, et

S

cutenaire

, qui lui en ont fait part en juin dernier à Paris.

N

ougé

en serait également : « Je tiens à préciser

ce point au plus vite, pour que vous ne croyiez pas à quelque phantasme de ma part, ceci paraissant devoir, hélas,

expliquer très suffisamment cela (l’optimisme de commande, les remerciements, les insinuations, les lettres anonymes

et le reste) »…

12.

Petrus BOREL

(1809-1859). L.A.S.,

Asnières 20 août 1840, à Émile de

G

irardin

 ; 1 page petit in-4.

1 200 / 1 500 €

R

are

lettre

sur

ses

contes

.

Il lui adresse « un petit conte dramatique

(de l’étendue d’un seul feuilleton), lequel

serait bien flatté de vous plaire & de

trouver une petite place chez vous, où, si

une tendresse paternelle trop excessive

ne m’abuse, il pourrait bien être, ce me

semble de quelque effet. L’an dernier

Janiquette

sut mériter vos bonnes grâces,

Dieu veuille que

Gottfried Wolfgang

rencontre aujourd’hui à son tour un aussi

doux accueil ! » Sinon il fera reprendre son

manuscrit…