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9.

Charles BAUDELAIRE

(1821-1867). L.A.S., 1

er

août [pour septembre] 1854, à Narcisse

A

ncelle

 ; 2/3 de

page in-8, adresse « Monsieur Ancelle » paraphée « CB ».

2 500 / 3 000 €

V

iolente

lettre à

son conseil

judiciaire

,

au

sujet de

sa dette

envers

l

antiquaire

A

rondel

, à qui il a acheté bon

nombre de tableaux et meubles

.

« Il faut renoncer à

l’Hôtel de Ville

 ; à partir d’aujourd’hui, je suis obligé de rentrer dans ma vie occupée. –

J’ignore si

d’ici au 5 je trouverai quelques centaines de francs pour fuir Arondel

 ; mais, en tout cas, je ne peux pas rester, comme

le joueur, sans un sol. Je ne vous demande pas les 100 fr.

dont vous avez le reçu

. Je sais que vous êtes épouvanté par

l’argent que vous donnez, comme d’autres sont éblouis par l’argent qu’ils reçoivent. 100 fr., c’est au-dessus de vos

forces. – Remettez purement 50 fr. J’ai perdu le papier du

Bon Pasteur

. Comme il faudra que j’aille vous revoir ces

jours-ci (j’ai retrouvé votre

Schiller

), si je n’ai pas retrouvé cette lettre, je vous en demanderai une autre. – Ces 50 fr.

sont uniquement pour moi ; j’ai donné les 100 fr. à Madame

L

emer

. J’ai reçu une interminable lettre de ma mère qui

est partie sans venir me voir »…

[Cette dette poursuivra Baudelaire toute sa vie, et même après, puisqu’Arondel fera un procès à Madame Aupick,

mère de Baudelaire, et obtiendra un dédommagement de 1500 francs, en 1872]. Dans le coin supérieur droit, note de

la main d’Ancelle : « Donné 50 f sans reçu ».

Correspondance

, t. I, p. 291.

10.

Charles BAUDELAIRE

(1821-1867).

M

anuscrit

autographe,

M

ademoiselle

B

istouri

 ; 5 pages grand in-4,

au crayon, avec quelques corrections à l’encre ; paginé 22 à 26 ; monté sur onglets et relié maroquin noir

souple, étui (

Alix

)

.

6 000 / 8 000 €

I

mportant manuscrit d

un

poème

en

prose

pour

L

e

S

pleen de

P

aris

(pièce XLVII).

Ce poème en prose fait partie de ceux que Baudelaire avait composés à Bruxelles, et qu’il déposa lors d’un bref

passage à Paris en juillet 1865 chez Gervais Charpentier, gérant de la

Revue nationale et étrangère.

Celui-ci ayant jugé

Mademoiselle Bistouri

« non publiable », et bien qu’en ayant annoncé par trois fois la publication en septembre 1867,

le poème fut publié seulement pour la première fois dans l’édition posthume de 1869 ; il fut reproduit en fac-similé

dans

Le Manuscrit autographe,

numéro spécial consacré à Charles Baudelaire (Blaizot, 1927, pages 85-89).

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