Previous Page  131 / 228 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 131 / 228 Next Page
Page Background

129

M

émoire

de l’exilé adressé à son avocat Émile

D

urier

, pour motiver la poursuite pour diffamation de Jules

S

imon

(

Histoire de la

Commune

) et Gustave

V

apereau

(

Dictionnaire

). Il passe en revue leurs calomnies (inconduite, trahison, malversation), conteste leurs

fictions (sa nationalité en doute), et soumet des preuves documentaires de sa conduite, citant des hommes politiques, officiers ou

écrivains français et américains, qui témoignent respectueusement de ses services : le maréchal Randon, les généraux Colson, Renault,

Cosenz, McClellan, Schenck, von Steinwehr, Bohler, Sigel, aussi bien qu’Alphonse Esquiros, Léon Gambetta, Henri Martin, Carl

Schurtz, Edwin Stanton, Thaddeus Stevens, Charles Sumner, etc. Il trouve de la lâcheté morale aux hommes qui ont siégé à l’Assemblée

de Versailles et au Sénat (« ils ont voté des remerciements à l’armée qui massacrait leurs électeurs »), et les compare défavorablement à

leurs homologues étrangers. « En France, un seul homme me tendit la main ce fut Victor

H

ugo

. Il m’écrivait de Bruxelles à Genève une

lettre se terminant ainsi : “Je n’aurai pas pris part à votre triomphe, mais je m’enveloppe dans votre linceul !” La solidarité humaine en

dehors et au-dessus des partis, le respect de la liberté d’autrui et du caractère privé de l’adversaire politique voilà ce qui constitue ou

plutôt témoigne de la force des sociétés »… Il ne demande ni dommages et intérêts, ni peines, mais « la reconnaissance de la vérité »…

410.

COMMUNE

. 25 L.A.S., 1872-1888, Maurice

L

achâtre

(petits défauts à quelques lettres).

500/700

T

rès

intéressant

ensemble

de

lettres

de

communards

en

exil

,

ou

parlant

de

C

ommune

,

alors

que

L

achâtre

lui

-

même

est

réfugié

en

E

spagne

à

S

an

S

ebastian

.

Armand

A

dam

(2, 1874-1876, sur les journaux, Henri Rochefort et la situation politique), Edmond

A

dam

(1874, sur Courbet et la

colonne Vendôme), André

A

lavoine

(Genève 1875, sur

La Lanterne

et Rochefort), Arthur

A

rnould

(9, Luina di Pazzallo 1875-1876,

sur son livre

Paris et la Commune

dont il donne quelques chapitres au

Mémorial de la Commune

, et sur le journal qu’il veut fonder

La

Révolte

), Eugène

C

hatelain

(2, Jersey 1872-1874), Amilcare

C

ipriani

(1888, à H. Oriol), Jules

G

uesde

(avec 2 coupures de presse), Francis

J

ourde

(au sujet du

Mémorial de la Commune

, « œuvre de révolutionnaire »), Jean

L

arocque

(Leominster 1872, racontant son errance

après la Commune), Eugène

P

rotot

(Londres 1880, s’opposant aux idées d’association matrimoniale de Lachâtre), E.

R

ajoux

(Yverdon

1875, sur sa surveillance en Suisse, et les articles qu’il propose pour le

Mémorial de la Commune

), Ferdinand

R

evillon

(Genève 1876,

sur son errance après la Commune, sa collaboration au

Combat

de Pyat), Henri

S

alles

(1879, sur l’aide aux amnistiés et Victor Hugo),

Maxime

V

uillaume

(Altorf 1876), etc.

411.

Alexandre DUMAS père

(1802-1870). 7 L.A.S., [Paris] et Florence [1839-1840], au baron Maurice de

L

a

C

hâtre

 ;

9 pages formats divers, une adresse.

1 000/1 200

C

orrespondance

relative

aux

C

rimes

célèbres

de

D

umas

, par

lesquels Lachâtre (qui utilise encore son titre de baron) inaugura

sa carrière d’éditeur, en 1839-1840, sous la raison commerciale de

l’Administration de Librairie.

« Envoyez-moi 5 ou 7 specimens »… Correction d’épreuves : « Je

n’ai point été à la campagne une seconde et ne suis pas en retard

d’une heure pour les épreuves […] Que graveurs et imprimeurs

soient aussi exacts que moi et nous n’aurons pas de retard »…

« Faites toujours composer en placard pour ne pas laisser nos

hommes oisifs, le commencement des

Massacres de Nîmes

. Je fais

ce qui doit se trouver, entre

Les

Borgia

et ce que je vous envoie.

[…] Ne vous étonnez pas et ne m’en veuillez pas surtout si j’étais

un peu en retard. Je me marie mercredi [5 février 1840, avec Ida

Ferrier] et cela me dérange. Gardez pour vous seul, ce dernier

paragraphe, je vous prie »… « Envoyez-moi ne fût-ce qu’un

volume que je voie la tournure que cela a. Mais ne manquez pas

de m’en faire envoyer une pile aujourd’hui »… « Je vous adresse

un de nos garçons de bureau de la liste civile qui se charge de

faire des placemens dans les bureaux donnez-lui toutes vos

instructions »… « je vous envoie un reçu de 1000 quoique ce ne

soit que 800 que vous m’avez donné mais nous compléterons tout

cela. Au reste ajoutez deux cents francs si vous voulez payer pour

moi cent francs demain – vous n’aurez plus alors à me remettre

que 100

f

aux prochaines 25 pages »…

Florence 3 novembre 1840

, à

la suite d’une lettre d’affaires de son associé le banquier Joseph

A

mbron

, contestant les comptes du libraire : « mettez y toute

votre activité, et les choses iront au mieux. J’espère que tant bien

que mal les

Crimes

marchent toujours. […] Avant que nous ne

nous occupions de la Belgique dites-nous cher ami si vous n’avez

pas moyen dy empêcher la contrefaçon. […] vous voyez le grand

intérêt que nous avons, à arriver à mille souscripteurs »…

O

n

joint

une L.A.S. d’Émile de

G

irardin

.

Karl Marx