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169

504.

AVIATION

.

Jean MARC

(1884-1957) aviateur, pilote militaire de 1913 à 1917 (800 heures de vol, 4 citations). L.A.S.,

2 novembre [1916], à Jacques

M

ortane

; 3 pages in-8.

80/100

L

ettre

écrite

pendant

la

bataille de

V

erdun

au sujet du lieutenant Amédée

P

luven

(observateur), tué avec le sergent Pierre

L

amielle

(pilote) par un obus de DCA allemand au-dessus de Thiaumont le 30 mai 1916… « Les corps sont tombés à l’ouvrage de Froideterre

[fortification au nord de Verdun]. Ils ont été inhumés à cet endroit, une croix avec leurs noms a été placée. Mais l’ouvrage de Froideterre

est comme tu le sais à côté du village de Fleury

[Fleury-devant-Douaumont], c’est-à-dire une région très très marmitée. Je crois

cependant qu’il sera possible de ramener leurs corps plus tard. Pour les retrouver, on les retrouvera facilement puisqu’il y a deux croix

avec leurs noms gravés sur des plaques en métal ». Il parle du livre que prépare Mortane sur

la guerre aérienne

et ajoute : « Dis donc,

quand est-ce qu’on nous change nos sacrés Maurice Farman ? Il paraît qu’ils sont supprimés »...

O

n

joint

une L.A.S. de Jacques

B

alsan

(1868-1956) à Mortane (1920).

505.

AVIGNON

. P.S. par 5 universitaires, Avignon 20 juillet 1667 ; vélin in-plano, en-tête calligraphié en lettres dorées ainsi

que les noms propres, sceau de cire rouge pendant dans son boîtier en fer (mouillures quelques petits trous) ; en latin.

200/300

D

iplôme

de docteur en droit canon et civil pour Joseph-Esprit de

F

lelle

, de Carpentras ; signé par le recteur François Fabri, les régents

Croset et P. Payen.

Reproduction page 167

506.

François-Noël, dit Gracchus BABEUF

(1764-1797) journaliste et penseur révolutionnaire, annonciateur du communisme,

arrêté par le Directoire comme chef de la conjuration des Égaux et guillotiné. L.A.S. « G. Babeuf », à sa femme ; demi-page

petit in-8, au verso d’une adresse « Au Citoyen Babeuf ».

1 000/1 200

R

are

lettre

de

prison

à

sa

femme

. « J’ai travaillé une partie de la nuit dernière et voilà ce qui fait que j’étais pâle ce matin. J’ai mangé

avec beaucoup de plaisir le fromage à la crème. Je vous renvoie l’assiette. Je vous envoie en même tems sept pains, une bouteille de vin,

trois petits gateaux, deux assiettes de viande. Je vous embrasse de tout mon cœur »…

Reproduction page 167

507.

Paul BARRAS

(1755-1829) homme politique, conventionnel (Var), membre du Directoire.

M

anuscrit

autographe

;

1 page in-4.

1 000/1 500

F

ragment de

ses mémoires

,

sur

la violente réaction de

N

apoléon à

la

trahison de

M

urat

et

ses

injures

sur

sa

sœur

C

aroline

(

janvier

1814 ; l’Empereur l’apprit en février)

.

« Lorsque Bonaparte reçut la lettre de Murat qui lui annonçoit que les circonstances et sa position le forçoient de se lier avec l’Autriche

et la coalition, il etoit a table avec Berthier et Lefevre. Il se leva comme un furieux en disant a Berthier : lis cette lettre. Berthier layant

lue, pleura, alors Bonaparte lui dit tu pleures sans doute de la lacheté de ce peruquier ce misérable que j’ai fait roi, au prejudice de tous

vous autres dont la fidelité m’est connue, c’est un grand tort que j’ai eu, sa garce de femme ne vaut pas mieux, j’ai pour famille des

gueux : si je parviens dans mes desseins, je fairai mettre dans une cage de fer Murat et sa femme et je la rapporterai aux egouts de Paris,

cette putain que tous les vits ont polluée, ce sera par des verges que je lui fairai administrer chaque jour. Quelle infamme trahison que

dis tu Berthier, et toi Lefevre : vous saviés bien qu’il avoit compromis et perdu ma cavalerie pourquoi ne me l’avoir pas dit dans le temps

je laurois fait passer par les armes »…

Il ajoute cette anecdote sur Napoléon et sa sœur

P

auline

 : « Augereau et Clement de Ris etoient à la Malmaison Augereau cherchait

dans les bosquets Bonaparté lorsque sa femme Lapagerie courut à lui et lui dit n’entrés pas la, il fout la Borghese… Quelle effroyable

generation ? »

508.

Évêché de BAZAS (Gironde)

. Environ 90 lettres ou pièces, la plupart relatives à l’évêque

Jacques-Joseph de

GOURGUES

(1645 ?-1724).

9 000/10 000

I

mportant

ensemble

sur

ce

diocèse

et

son

évêque

.

Fils d’un président à mortier au parlement de Bordeaux, nommé évêque par Louis XIV en 1684, Jean-Joseph de

G

ourgues

ne fut

consacré qu’en 1693, à la suite du conflit entre la France et le Saint-Siège dans l’affaire de la régale. Il fit restaurer le palais épiscopal

(incendié en 1667) et agrandir l’hôpital, et installa plusieurs communautés religieuses dans son diocèse. Deux évêques lui succéderont

avant la Révolution, et le diocèse de Bazas fut définitivement supprimé par le concordat de 1802.

* Procuration signée par Gourgues pour prendre possession du prieuré de Saint-Caprais d’Agen, 1668, et remontrance de Gourgues,

« bachelier en théologie de la faculté de Sorbonne, & prieur », relative à ce prieuré, 1670 (1 et 4 p. in-fol.).

*

L

ouis

XIV : 4 P.S. (secrétaires), contresignées par Phelypeaux ou Colbert, 1684-1693 (vélins oblong in-fol.). Nomination de Jacques-

Joseph de Gourgues à l’évêché de Bazas (31 mai 1684) ; don des fruits de l’évêché (25 novembre 1693) ; lettres de continuation

d’économat de l’évêché de Bazas à Pierre Chabrier, chanoine de Saint-Caprais d’Agen (26 avril 1692, fragment de sceau ; et 1693 en

mauvais état avec manques).

* Extrait du registre des délibérations des chanoines du chapitre de la cathédrale Saint-Jean, portant nomination de Jean-Joseph de

Gourgues en qualité d’évêque, signé par l’archidiacre Raymond Ducau et l’ouvrier Jacques Basterot, 7 août 1684 (vélin oblong in-fol.).

… / …

Histoire