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194

églises, les moyens de transport, les hôtels, le temps, quelques rencontres de personnes ; à partir de Vintimille, l’auteur est accompagné

par Julia (probablement sa fille). Le récit s’interrompt brusquement : le soir du 2 octobre 1908, alors qu’ils étaient montés au salon de

l’hôtel Bonne Femme et Métropole de Turin pour écrire, le voyageur reçoit « une foudroyante nouvelle »…

O

n

joint

un petit manuscrit

de 23 pages in-12, probablement les notes de voyage d’après lesquelles a été rédigé le grand cahier.

602.

Pierre-Amédée JAUBERT

(1779-1847) orientaliste et administrateur, professeur et homme politique. L.A.S., Paris 22 avril

1815, au baron

F

ain

, secrétaire du cabinet à l’Élysée Napoléon ; 1 page in-4, adresse, cachet de cire rouge (brunissure au bas

de la lettre).

100/150

« Mon cher et excellent ami, je ne veux pas quitter la France sans vous dire encore une fois combien je suis reconnaissant de toutes

les marques d’affection que vous m’avez données dans cette circonstance importante. Je le sens au fonds de mon cœur mieux que je ne

puis l’exprimer. Le seul vœu qui me reste à former est d’être assez heureux pour justifier les bontés de l’empereur et la bienveillance

générale »… Il salue aussi

M

èneval

603.

Barthélemy Catherine JOUBERT

(1769-1799) général de la Révolution.

M

anuscrit

autographe signé (copie),

Réflexions

sur l’état militaire de la République française présentées au directoire exécutif par le général Joubert

, Paris

17 messidor VII (5 juillet 1799) ; 9 pages et demie in-fol.

1 000/1 500

V

ibrant

plaidoyer

pour

des

mesures

militaires

immédiates

,

daté

du

jour

même

J

oubert

fut

nommé

général

en

chef

des

armées

d

’I

talie

et

des

G

randes

A

lpes

[le 15 août, il tombera à la tête de ses grenadiers au début du combat de Novi].

Le sort de la République est confié au génie et au dévouement des généraux d’Helvétie et d’Italie, et c’est au gouvernement de « réparer

notre désorganisation militaire » en France. « L’armée d’Italie doit se réunir, le corps commandé par

M

acdonald

et coupé de celui de

Moreau percer les austro russes ou se faire echarper ;

M

oreau

doit se soutenir le plus possible dans les montagnes de la Ligurie ou du

comté de Nice. Un corps de vingt cinq mille hommes, doit former l’armée des Alpes, occuper son ancienne position et demeurer sur

les montagnes ou entrer dans le Piémont suivant la conduite de l’ennemi. Un général qui a la confiance de l’armée et des départemens

limitrophes doit commander ce corps […]. L’armée d’Helvétie se soutient, par conséquent elle peut et doit agir, un corps qui repose

tandis que les armées coalisées manœuvrent est un corps perdu […]. L’armée du Rhin est à former, c’est le soin qui doit le plus occuper

le gouvernement, quinze à vingt mille hommes de vieilles troupes peuvent en être le noyau et

cinquante bataillons

nouvellement formés

en être la force »… Il fait des recommandations pour la composition et le placement de ces troupes, ainsi que pour celui des brigades

du Midi et celles de l’Ouest, puis indique le moyen de lever de nouveaux bataillons (pleins pouvoirs à des officiers généraux rendus

responsables de l’exécution). Il manque de la cavalerie, et il faut approvisionner les places fortes par réquisition. D’autres mesures

essentielles : « Casser toutes les grandes entreprises, donner des credits aux caisses des armées sur les derniers cent millions décrétés

et charger le général et le commissaire en chef de l’armée de tous ses besoins et même de son solde. Retirer toutes les armes de guerre

que les citoyens peuvent avoir, en armer les nouveaux bataillons, envoyer le superflu aux armées et ne souffrir que des armes de chasse

à la garde nationale »… Il évalue le nombre de fusils qu’on aurait ainsi dans le mois, et ce que pourraient produire les manufactures

d’armes nationales ; il faut trouver dans les réquisitions les moyens pour avoir des poudres et le matériel de l’artillerie. Il « faut être

réduit aux dernieres extrémités pour oser proposer un pareil sistème […]. Le sort de la République dépend de l’énergie du directoire. Je

pense encore qu’il a besoin de toute celle des deux conseils [des Cinq Cents et des Anciens], qu’il doit la provoquer et perdre de vue

l’ancien et funeste sistème d’isolement qui ne convient plus à notre situation. Le sistème d’isolement donne de la défiance et sert le

royalisme parce qu’il emporte la lenteur dans l’exécution ; je suis persuadé qu’un jour viendra, si malheureusement on s’y livre, que

des Républicains qui croient l’être aujourd’hui, dans le moment d’une crise fatale, se trouveront sans y penser tout bonnement rangés

parmi les royalistes, […] il ne faut plus compter parmi les republicains que les hommes doués d’une ame forte et d’un caractère prononcé

pour les mesures extraordinaires »… Il faut s’entendre promptement, car en cas d’invasion, « le corps social se dissoudrait, l’anarchie ou

la royauté, peut-être toutes deux à la fois, succederoient à une constitution conservatrice de nos droits et la république périroit avec les

Républicains » ; il faut « sauver la France de l’irruption des barbares habitants du nord »…

604.

Jean-Baptiste JOURDAN

(1762-1833) maréchal de France. L.A.S., Paris 24 février 1830, à un duc ; 1 page in-4.

200/250

Il lui adresse quelques exemplaires de ses

Observations sur les Mémoires du Maréchal Gouvion-Saint-Cyr

. « Je n’ai pas osé prendre la

liberté de les présenter à Monseigneur le Dauphin ; cependant, dans le cas où Son Altesse Royale aurait lu les Mémoires du Maréchal,

j’attacherais un grand prix à obtenir la même faveur pour mes observations »…

605.

Marie-Joseph de LAFAYETTE

(1757-1834) général et homme politique. L.S., Paris 1

er

mars 1819, au colonel

V

idal

de

V

allabrègue

 ; demi-page in-4 (trace de scotch ; portrait joint).

100/120

Il voudrait lui envoyer une lettre plus positive que celle dont il croit devoir lui donner connaissance. « Je poursuivrai avec zèle les

deux espérances que cette lettre donne »...

606.

Marie-Joseph de LAFAYETTE

.

A

postille

a.s. sur une L.A.S. à lui adressée par Jacques

B

uridant

, apostillée aussi par le

député Louis-Guillaume

T

ernaux

, [vers le 27 octobre 1830]

; 1 page in-fol.

300/400

Buridant, « dix-neuf années de services militaire et quatorze de grade en qualité de sergent du 3

e

Regiment d’Infanterie de la Garde »,