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églises, les moyens de transport, les hôtels, le temps, quelques rencontres de personnes ; à partir de Vintimille, l’auteur est accompagné
par Julia (probablement sa fille). Le récit s’interrompt brusquement : le soir du 2 octobre 1908, alors qu’ils étaient montés au salon de
l’hôtel Bonne Femme et Métropole de Turin pour écrire, le voyageur reçoit « une foudroyante nouvelle »…
O
n
joint
un petit manuscrit
de 23 pages in-12, probablement les notes de voyage d’après lesquelles a été rédigé le grand cahier.
602.
Pierre-Amédée JAUBERT
(1779-1847) orientaliste et administrateur, professeur et homme politique. L.A.S., Paris 22 avril
1815, au baron
F
ain
, secrétaire du cabinet à l’Élysée Napoléon ; 1 page in-4, adresse, cachet de cire rouge (brunissure au bas
de la lettre).
100/150
« Mon cher et excellent ami, je ne veux pas quitter la France sans vous dire encore une fois combien je suis reconnaissant de toutes
les marques d’affection que vous m’avez données dans cette circonstance importante. Je le sens au fonds de mon cœur mieux que je ne
puis l’exprimer. Le seul vœu qui me reste à former est d’être assez heureux pour justifier les bontés de l’empereur et la bienveillance
générale »… Il salue aussi
M
èneval
…
603.
Barthélemy Catherine JOUBERT
(1769-1799) général de la Révolution.
M
anuscrit
autographe signé (copie),
Réflexions
sur l’état militaire de la République française présentées au directoire exécutif par le général Joubert
, Paris
17 messidor VII (5 juillet 1799) ; 9 pages et demie in-fol.
1 000/1 500
V
ibrant
plaidoyer
pour
des
mesures
militaires
immédiates
,
daté
du
jour
même
où
J
oubert
fut
nommé
général
en
chef
des
armées
d
’I
talie
et
des
G
randes
A
lpes
[le 15 août, il tombera à la tête de ses grenadiers au début du combat de Novi].
Le sort de la République est confié au génie et au dévouement des généraux d’Helvétie et d’Italie, et c’est au gouvernement de « réparer
notre désorganisation militaire » en France. « L’armée d’Italie doit se réunir, le corps commandé par
M
acdonald
et coupé de celui de
Moreau percer les austro russes ou se faire echarper ;
M
oreau
doit se soutenir le plus possible dans les montagnes de la Ligurie ou du
comté de Nice. Un corps de vingt cinq mille hommes, doit former l’armée des Alpes, occuper son ancienne position et demeurer sur
les montagnes ou entrer dans le Piémont suivant la conduite de l’ennemi. Un général qui a la confiance de l’armée et des départemens
limitrophes doit commander ce corps […]. L’armée d’Helvétie se soutient, par conséquent elle peut et doit agir, un corps qui repose
tandis que les armées coalisées manœuvrent est un corps perdu […]. L’armée du Rhin est à former, c’est le soin qui doit le plus occuper
le gouvernement, quinze à vingt mille hommes de vieilles troupes peuvent en être le noyau et
cinquante bataillons
nouvellement formés
en être la force »… Il fait des recommandations pour la composition et le placement de ces troupes, ainsi que pour celui des brigades
du Midi et celles de l’Ouest, puis indique le moyen de lever de nouveaux bataillons (pleins pouvoirs à des officiers généraux rendus
responsables de l’exécution). Il manque de la cavalerie, et il faut approvisionner les places fortes par réquisition. D’autres mesures
essentielles : « Casser toutes les grandes entreprises, donner des credits aux caisses des armées sur les derniers cent millions décrétés
et charger le général et le commissaire en chef de l’armée de tous ses besoins et même de son solde. Retirer toutes les armes de guerre
que les citoyens peuvent avoir, en armer les nouveaux bataillons, envoyer le superflu aux armées et ne souffrir que des armes de chasse
à la garde nationale »… Il évalue le nombre de fusils qu’on aurait ainsi dans le mois, et ce que pourraient produire les manufactures
d’armes nationales ; il faut trouver dans les réquisitions les moyens pour avoir des poudres et le matériel de l’artillerie. Il « faut être
réduit aux dernieres extrémités pour oser proposer un pareil sistème […]. Le sort de la République dépend de l’énergie du directoire. Je
pense encore qu’il a besoin de toute celle des deux conseils [des Cinq Cents et des Anciens], qu’il doit la provoquer et perdre de vue
l’ancien et funeste sistème d’isolement qui ne convient plus à notre situation. Le sistème d’isolement donne de la défiance et sert le
royalisme parce qu’il emporte la lenteur dans l’exécution ; je suis persuadé qu’un jour viendra, si malheureusement on s’y livre, que
des Républicains qui croient l’être aujourd’hui, dans le moment d’une crise fatale, se trouveront sans y penser tout bonnement rangés
parmi les royalistes, […] il ne faut plus compter parmi les republicains que les hommes doués d’une ame forte et d’un caractère prononcé
pour les mesures extraordinaires »… Il faut s’entendre promptement, car en cas d’invasion, « le corps social se dissoudrait, l’anarchie ou
la royauté, peut-être toutes deux à la fois, succederoient à une constitution conservatrice de nos droits et la république périroit avec les
Républicains » ; il faut « sauver la France de l’irruption des barbares habitants du nord »…
604.
Jean-Baptiste JOURDAN
(1762-1833) maréchal de France. L.A.S., Paris 24 février 1830, à un duc ; 1 page in-4.
200/250
Il lui adresse quelques exemplaires de ses
Observations sur les Mémoires du Maréchal Gouvion-Saint-Cyr
. « Je n’ai pas osé prendre la
liberté de les présenter à Monseigneur le Dauphin ; cependant, dans le cas où Son Altesse Royale aurait lu les Mémoires du Maréchal,
j’attacherais un grand prix à obtenir la même faveur pour mes observations »…
605.
Marie-Joseph de LAFAYETTE
(1757-1834) général et homme politique. L.S., Paris 1
er
mars 1819, au colonel
V
idal
de
V
allabrègue
; demi-page in-4 (trace de scotch ; portrait joint).
100/120
Il voudrait lui envoyer une lettre plus positive que celle dont il croit devoir lui donner connaissance. « Je poursuivrai avec zèle les
deux espérances que cette lettre donne »...
606.
Marie-Joseph de LAFAYETTE
.
A
postille
a.s. sur une L.A.S. à lui adressée par Jacques
B
uridant
, apostillée aussi par le
député Louis-Guillaume
T
ernaux
, [vers le 27 octobre 1830]
; 1 page in-fol.
300/400
Buridant, « dix-neuf années de services militaire et quatorze de grade en qualité de sergent du 3
e
Regiment d’Infanterie de la Garde »,




