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191

589.

Jacques Rouxel de Medavy, comte de GRANCEY

(1603-1680) maréchal de France. L.A.S., Touque 15 décembre, au

marquis de

V

ille

, général des troupes de S.A.R. de Savoie, à Turin

; 1 page petit in-4, adresse avec sceau de cire rouge

(brisé).

150/200

Il le prie de se « rendre ici en toute diligence, et amenés avec vous le plus d’officiers que vous pourres de vos troupes et comandes aussy

a tous vos cavaliers de se rendre parce que la treve finist mercredy matin, toute larmée d’Espagne est à Agian, et le marquis de Carasenne

arrive aujourd’huy a Trin. Il fait fort le brave. Je ne scay sil continuera »...

590.

Emmanuel de GROUCHY

(1766-1847) maréchal. 2 L.A.S., 1831-1833 ; 1 page in-8 chaque.

200/250

Dimanche 13 mars [1831

, à Adolphe Loève-Veimars], priant d’insérer dans

Le Temps

sa réplique à la lettre du maréchal

S

oult

, parue

la veille dans ses colonnes ; il signe « Emm

l

Grouchy m

al

des Cent Jours »…

Vichy 27 juillet 1833

, au colonel

V

ial

: « je viens d’écrire

au Duc d’Orléans, au G

al

Sebastiani, et au G

al

Miot. Je demande, de la manière la plus pressante, qu’on vous donne le 8

ème

régiment de

dragons, et fais valoir vos droits, avec la chaleur de l’intérêt que je vous porte. Serai-je plus heureux, en ce moment, qu’à l’épôque des

démarches que j’ai précédemment faites ? […] Depuis si longtems une sorte de fatâlité me poursuit »…

591.

GUERRE DE 1870

.

C

arnet

autographe signé par E.L. BOURDEAU « Capitaine au 94

e

d’Infanterie prisonnier de

guerre », Magdebourg 20 octobre 1870 ; carnet in-12 de 140 pages (plus nombreux ff. blancs), cachets

E.L. Bourdeau Chef

de Bataillon au 84

, couv. percaline brune.

500/700

«

Notes diverses d’un prisonnier

 », suivies d’«

Observations. Notes et faits divers sur la Campagne de 1870

 », par le capitaine

B

ourdeau

,

fait prisonnier le 2 septembre lors de la capitulation de Metz ; il entreprit deux mois plus tard l’historique du 94

e

Régiment d’Infanterie,

et de son 4

e

bataillon. Bourdeau accuse l’incurie et la mauvaise volonté des généraux, une intendance incompétente, la disproportion

des forces, et surtout la désorganisation (retards,

contrordres) : « rien n’a été calculé, ni prévu, on a été

en aveugle jusqu’au bout. […]

M

ac

-M

ahon

aurait dû

certes mettre ses lunettes, car quand on est Maréchal

de France il est triste de n’y pas voir plus clair. – Il

aurait dû savoir l’axiome que le secret de la guerre

est dans les jambes comme l’a dit le maréchal de Saxe

ou bien d’une manière plus poétique :

aux rapides

la victoire

. – Mais poursuivons la carte à la main

[…] ; voyons la

marche ondoyante

de Mac-Mahon

comme la désigne M

r

de Bismarck »… La reddition

sans combat à Metz fut une trahison ; la défaite à

Sedan, de l’ineptie… Sa propre capture fut poignante :

« un officier saxon arriva à moi et avec une amabilité

presque charmante me dit : monsieur, vous êtes mon

prisonnier, je vous plains beaucoup car vous êtes tous

de braves soldats ! Quel malheur que vous ayez de

tels généraux ! Je fus autorisé à garder mon sabre […].

Je fus conduit avec 18 officiers du côté des Prussiens

à travers le champ de bataille ! Quel carnage… Il est

convenable de rendre justice à la supériorité réelle

de l’artillerie prussienne, ils connaissent en outre

admirablement le terrain, c’est ainsi que cet officier

est arrivé sur le plateau avec un drapeau et au moindre signal, les batteries cessaient ou continuaient le feu »… Il raconte une anecdote

témoignant de la bonté de l’officier français pour ses soldats… Remarques intéressantes sur le siège de Paris, la proclamation de l’Empire

allemand, la proclamation de Gambetta à Lille, les préliminaires de paix, le soulèvement de la Commune… Retourné, le carnet recueille

d’autres entrées : le décret de Frédéric-Guillaume sur le Landsturm, la nouvelle frontière française, l’éducation en Prusse, les casernes

en Prusse (avec 5 dessins)…

592.

GUERRE DE 1914-1918

. 4

cahiers

manuscrits, 21 octobre 1914-3 avril 1916 ; 4 cahiers in-8 d’environ 121, 140, 183 et

148 pages, reliés (reliures usagées, 2 dos manquants).

400/500

C

ommuniqués

officiels

copiés à l’encre violette de la même main. Les cahiers couvrent, respectivement, les époques suivantes :

21 octobre-26 décembre 1914 ; 26 décembre 1914-15 mars 1915 ; 16 mars-1

er

juillet 1915 ; 23 novembre 1915-3 avril 1916.

21 octobre 1914

. « Communiqués officiels du

20

.

15 heures

. L’ennemi a attaqué sur tout le front. Partout il a été repoussé. – Malgré de

violentes attaques, l’armée belge s’est maintenue sur la ligne de l’Yser. D’autres actions sont engagées dans la région d’Ypres entre les

forces alliées opérant de ce côté et des forces ennemies. À notre aile gauche, les Allemands tiennent toujours fortement les avancées de

Lille dans la direction d’Armentières, Fournes et la Bassée. Sur la Meuse, l’ennemi a essayé en vain de repousser celles de nos troupes

qui ont débouché sur la rive droite dans la presqu’île du Camp des Romains. En résumé dans la journée du 19, nous avons fait quelques

progrès de détail sur divers points du front »... Etc.

Histoire