192
593.
GUERRE DE 1914-1918
.
Henri ALBY
(1858-1935) général. C
arnet
autographe signé, 1
er
juin 1917-24 décembre 1918 ;
carnet in-12 de 129 pages (16,5 x 11 cm), couv. cart., dos toile rouge.
700/800
C
arnet
personnel
du
général
alors
qu
’
il
était
inspecteur
général
des
services
,
puis major
général
de
l
’
armée
.
Y sont consignés ses rendez-vous avec
les généraux Pétain, Foch, Debeny,
Gouraud, Franchet d’Esperey, Fayolle,
Gérard, Joffre, Bigot, Belin, Weygand,
etc., et des hommes politiques (Painlevé,
Poincaré, Clemenceau, Millerand, Ferry,
Strauss…), ainsi que ses déplacements,
inspections, rencontres avec des officiers
et délégués étrangers.
13 décembre 1917
.
« Vu le général Zenhewitch (russe)
– déjeuné chez le général de Lacroix
avec les Cambefort – reçu M
r
Ceccaldi
– M
r
de Lamarzell – général Lafon de
Ladebat »…
17 décembre 1917
. « Reçu le
général Gouzil – C
l
Pillivuyt. Réunion
chez M
r
Jeanneney pour l’examen des
propositions du g
l
Ragueneau au sujet
des achats américains »…
14 avril 1918
.
« Le canon à longue portée tire pour la
première fois de nuit »…
16 avril 1918
.
« M
r
Painlevé revient me voir. […] Première réunion de la Commission de révision des programmes de fabrication »…
21 avril 1918
.
« Reçu M
r
Lebrun ministre du Blocus »…
4 juillet 1918
. « Revue franco-américaine place d’Iéna à l’occasion de la fête de l’Indépendance
américaine, et de l’inauguration de l’avenue du Président Wilson (avenue du Trocadero). Déjeuner offert au Majestic par l’EMA aux
officiers américains et aux attachés militaires étrangers : 55 couverts, tout a bien marché »…
30 septembre 1918
. « L’armistice a été
signé hier soir et à 12
h
ce matin on arrête tout »…
5 octobre 1918
. « Après déj. vois le P
t
du Conseil les boches offrent un armistice »…
11 novembre 1918
. « À 7
h
téléph. que tout est signé à 5
h
du matin. Les hostilités seront suspendues à 11 ! Ce matin, à 11 toutes les cloches
sonnent et on tire 2000 coups de canon. Beaucoup de manifestations dans les rues »…
9 décembre 1918
. « Arrivée à Strasbourg à 9.30
réception inouïe. Discours de la mairie magnifique du P
t
Poincaré, puis visite de la cathédrale […] à 1.30 revue place de la République
c’est superbe défilé de toutes les Alsaciennes à 5 ½ visite au pont de Kehl »…
14 décembre 1918
. « Arrivée de Wilson temps beau. Déj.
à l’Élysée à midi ½ 300 couverts »…
594.
GUERRE 1939-1945
. 18 L.A.S. et 1 L.A. de combattants ou civils, 1939-1945 ; plus de 45 pages formats divers, qqs
enveloppes.
200/300
Un mobilisé à Clermont-Ferrand explique les permissions, et son besoin d’argent (déc. 1939)… Premiers jours au 7
e
Génie : tranchées
entre La Butte et S
t
Ferjeux [Haute-Saône], alarme nocturne pour un Zeppelin... Une civile de Villars-les-Dombes (Ain) évoque des
réquisitions pour la Norvège (mai 1940), des Allemands à la maison et les réquisitions pour le front (oct. 1944)… Diminution de loyer
concédée à Quincié (Rhône), depuis la mobilisation jusqu’au 11 novembre 1940 (sept. 1940)… Lettre d’une Arlésienne à une dame à
Chambéry, ouverte par le « Contrôle » (nov. 1940)… On attendait l’armée allemande à la Grande-Pierre (Isère) : « Heureusement notre
sauveur le Maréchal
P
étain
a pris le gouvernail. Il était temps – déjà bien trop tard hélas ! Mais que de campagnes perfides contre lui,
contre Laval surtout, auxquelles les Anglais ne sont pas étrangers. Quelle traîtrise de ces ex-amis, alliés, de cet ignoble de Gaulle à
Mers-el-Kébir, à Dakar, Libreville » (déc. 1940)… Carte postale d’un prisonnier de guerre au Stalag III D (janv. 1941)… Nouvelles de
prisonniers, de civils évacués, de difficultés de ravitaillement… Violences et vols à Quincié : « les Allemands sont venus avec des
miliciens et ont mitraillé le bourg avec une auto blindée […] nous avons pu nous sauver dans les vignes » (janv. 1945)… La Libération
vue par la directrice provisoire de la Maison des Lycéennes de Paris : « J’ai vécu ces heures historiques en vibrant de toute mon âme de
Française »… Etc.
595.
GUILLAUME III
(1817-1890) Roi des Pays-Bas. L.A.S., La Haye 5 février 1848, à Eugène
V
ivier
; 4 pages in-4.
200/300
Il demande « un
grand et véritable service
»,
C
hollet
disant « qu’il ne peut pas monter l’opéra de M
r
V
an
der
D
oes
Flavinde
dont
vous avez entendu et apprécié le mérite. Ce refus de Chollet ne se base pas sur une désappréciation dans le sens du mérite artistique
mais sur les moyens d’argent qu’il lui faudrait pour le monter convenablement ». Il prie Chollet « d’envoyer à Brandus l’ouverture pour
piano et orchestre ainsi que le 1
er
acte également pour piano et orchestre afin que Brandus ait la bonté de les garder en dépôt […] et que
M
r
Brandus permette ensuite de lui envoyer les autres actes aussitôt finis »… Il est bien triste pour son pauvre jeune homme, qui sait
cependant qu’il ne l’abandonnera jamais : il mettra « de la ténacité à faire réussir un jeune artiste national aussi méritant que M
r
Van
den Does »…




