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203

et Carlovitz, et qui avoient à leut tête un

maréchal français ont été entierement

repoussés après avoir causés bien du

dommage, et fait bien des cruautés. Le

Pascha instruit de ses désordres pour

marquer la bonne intelligence qui régne

avec nous, a fait empaler de 200,00

hommes toujours le 5

me

et paie pour

chaque gros qu’ils ont pris quatre pièces

de 20. Vous saurez que la tête de Pont,

a été attaquée par 12,000 hommes et

que le général Bianchi les a repoussés.

Plusieurs bombes sont tombées à

Presbourg et sont cause que Madame

Esterhazy Roisin a perdu son plus jeune

enfant. La nourrice l’alloitoit, lorsque

la bombe tomba dans la chambre, elle

en fut si effrayée que l’enfant prit les

convulsions et en mourut ».

Les nouvelles de Vienne sont

satisfaisantes, malgré les pertes subies

par les familles, qu’elle détaille : ainsi

la comtesse Kaunitz a perdu ses deux

frères... Elle regrette de ne pas avoir son

amie près d’elle à Bude : « nous pourrions au moins nous consoler ensemble », mais tout est pris par le corps diplomatique. « Je crois

que le bon

K

ozeluch

[son maître de musique] seroit au comble de bonheur s’il entendoit que j’enseigne le clavecin à ma sœur, mais au

comble de sa tristesse s’il entendroit la manière dont je l’enseigne, car elle ne veut pas aprendre et moi je m’impatiente, au moins je ne

lui presse pas le doigt comme il l’a fait ». Elle promet de bien garder le secret sur ce que lui confie Victoire… Elle donne des nouvelles

de sa mère qui « souffre d’une fluxion aux dents qui l’empêche de dormir ; nous avons de bonnes nouvelles de mes freres et sœurs de

Grosmardein »… Le temps est mauvais, avec des orages et de la pluie. Elle a assisté à la bénédiction des drapeaux du Torontaler Komitat :

« nous étions sous une tente, il y faisoit un tirant d’air terrible » ; cela dura : « nous trouvames ce tems mortel car de 20 personnes

que nous sommes à table il y en avoit 18 qui avoient la colique et l’estomac dérangé d’une crémonade que nous avions bu au souper

précédent, de sorte que vous pouvez penser comme la cérémonie fut agréable à tout le monde. En revenant Maman se fit porter la queue

par le domestique, lorsque Alvinzi plein de bonne volonté la prit par les plis la tira par la robe et lui soulevoit les jupons jusqu’au gras

de la jambe […] pensez l’amusement de nous qui ne pumes nous empêcher de rire aux éclats et l’embarras de Maman, il n’y a surement

à la Cour aucune cérémonie où il n’y a quelque chose de drôle. Pendant ce tems le vent se mit dans le manteau de l’Oncle Rodolphe et

le tourna tellement qu’il dut s’accrocher au C

te

Laurencin pour ne pas tomber de tout son long »...

647.

MARIE-LOUISE

. P.S. (fragment), avec signatures du duc de

F

eltre

et

de l’Archichancelier

C

ambacérès

, Palais de Saint-Cloud 16 octobre 1813 ;

fragment oblong in-8 colle au bas d’un portrait gravé.

60/80

Fragment de pièce approuvée par la régente, « Pour l’Empereur & en vertu des

pouvoirs qu’Il nous a confiés »...

648.

MARIE-LOUISE

(1791-1847) Impératrice des Français, seconde femme

de Napoléon I

er

. L.A.S., Parme 29 décembre 1830, à sa « chère Victoire »

[de

C

renneville

] ; 1 page et demie in-8.

700/800

À l’occasion de la nouvelle année, elle envoie ses meilleurs vœux à sa chère amie

et aux siens : « que 1831 commence par rendre justice à M. de Crenneville ». Elle

envoie quelques cadeaux, dont deux almanachs et « une petite bagatelle, pour vos

étrennes »… Elle est très inquiète de la santé de la comtesse de

W

allis

. « Je suis

aussi malade à force de tourmens et de peine à cause du trousseau. Notre Opéra

a été sifflé et le ballet presque aussi. M

de

L

ang

est de nouveau folle et a aussi

contribué au désordre du théâtre »…

O

n

joint

une L.A.S. de

F

iévée

, et une L.S. du Prince

E

ugène

de Beauharnais

(1809).

648

Histoire