220
704.
Victor-Amédée I
er
de SAVOIE
(1587-1637) duc de Savoie, prince de Piémont. L.S., Aoste 6 septembre 1636, au sieur de
R
eviglias
[à Rome] ; 1 page in-fol.
200/300
Il voit des preuves de zèle et affection dans les soins qu’il prend d’écrire, « et particulierement pour ce qui est de l’affaire des colleges
dont nous avons escrit a n
re
Amb
r
à Rome en la conformité que vous nous aves marqué et de plus nous avons donné ordre au s. de
Pagne que nous envoyons vers le Prince Card
l
n
re
frere afin qu’il en parle de nouveau à n
re
nom et qu’il insiste que les fondations de nos
predecesseurs soient observées selon leurs intentions […]. Vous nous aves faict un singulier plaisir de nous donner des nouvelles de M.
M
asarin
, lestime que nous faisons de son merite, et laffection particuliere que nous luy portons nous les rendent si agreables que vous
ne nous en scauriez donner aussi souvent que nous en desirons »…
705.
Nicolas Jean SOULT
(1769-1851) maréchal, duc de Dalmatie. L.A.S., Saint-Cloud 24 vendémiaire XI (16 octobre 1802),
au général
L
efebvre
, sénateur ; 1 page et quart in-8 à en-tête
Garde des Consuls. Le général de division Soult
, adresse.
200/250
Il a rendu compte au 1
er
Consul « de lacquisition que pour lui, le C
en
Sauer a faite, et il ma repondu, qu’il recevroit avec plaisir les chiens
qui lui sont annoncez, quand au mode de payement il ma chargé den parler au C
en
Dauncourt son capitaine des chasses »…
706.
Charles Maurice de TALLEYRAND
(1754-1838). L.A.S. (paraphe), [Rochecotte vers le 1
er
janvier 1830] ; 4 pages in-8.
800/1 000
Les affaires de son neveu Edmond lui ont « bouleversé le corps et l’esprit : il faut être plus jeune que je ne le suis pour de pareilles
épreuves ; – avoir tout fait pour sa famille !! quel résultat – je ne sais pourquoi je dis tout cela : il faut que j’en sois bien plein, et que
cela déborde, et que ce soit à vous que j’écrive. – Mais ne parlons plus de cela,
plus jamais
. – Edmond veut aller à Florence parce qu’il
y a des anglais : et c’est avec l’idée de s’amuser qu’il a été en Angleterre et avec l’idée de s’amuser qu’il veut aller à Florence. À Madrid
il pourroit s’ennuyer, et il ne le veut pas. Le fait est que Madrid est plus sûr, que Madrid est meilleur marché, et qu’à Madrid je suis
personnellement sûr pur lui de la protection du roi »… Il voudrait modifier les lettres qu’il a écrites à Louis ce matin pour tenir compte
de ce qu’il apprend que la créance d’Adrien n’est que de 40 000 : « mon opinion
fixe
je dirois presque ma volonté c’est que
toutes
les
personnes nommées dans ma lettre à Louis contribuent ». Louis, Mme de Dino, Archambauld et Mme de Noailles paieront chacun
6666,67, et lui-même le double… « Chargés vous dans les deux projets de lettres de Louis pour le duc de Laval de changer le chiffre »…
707.
René de Froullay, comte de TESSÉ
(1651-1725) maréchal de France et diplomate. L.S. et L.A.S., Paris 1715 et s.d. ;
2 pages et demie in-4.
150/200
30 décembre 1715
, au sujet d’une affaire avec les échevins et députés du commerce de Marseille : « vous m’avés fait un plaisir sensible
en desbrouillant cette affaire, et je vous rens mille & mille graces de l’avoir conduite au point ou elle est, l’obstacle que vous venés
de surmonter estant le seul qui pust en traverser le succès »... – « Je vous envoye une seconde lettre du duc de Tursis par laquelle vous
verres quil senguage de plus en plus et comme il faut que je luy fasse responce dans demain, prenes la peine de donner un mémoire des
esclaircissements que je puis luy demander »...
708.
Paul THIÉBAULT
(1769-1846) général de la Révolution et de l’Empire. P.S. et L.S. d’envoi (minutes, la première avec
additions et corrections autographes), Vitoria 3 et 5 septembre 1812, à Monseigneur, avec la L.S. de réponse de
F
eltre
,
Paris 6 octobre 1812 ; 19 pages in-fol. et 1 page in-fol., en-tête
Ministère de la Guerre
.
400/500
G
uerre
d
’E
spagne
. Procès-verbal d’une réunion d’officiers et administrateurs de l’Armée d’Espagne, convoquée par le général
Thiébault, pour examiner « les mesures capables d’arrêter l’audacieuse insolence des insurgés » dans le nord de l’Espagne. Thiébault est
d’avis que « le seul moyen de finir cette guerre humiliante et désastreuse, le moyen qui aurait dû la prévenir et qui aurait pu en arrêter
le cours, est la justice, une administration sage et éclairée, un plan bien adapté aux localités et aux circonstances »… – Il déplore que
l’armée ait perdu du temps, alors que le peuple espagnol devenait de plus en plus belliqueux ; l’Armée du Portugal va être attaquée ;
« on a presque toujours caché la vérité sur ce qui concernait l’Espagne, et cette malheureuse manie a fait que les mesures ont toujours
été insuffisantes : en 1808, 10,000 hommes de plus, de meilleures troupes, et une meilleure direction, évitaient la défaite du général
Dupont et prévenaient cette horrible guerre. En 1809, 20,000 hommes de plus mettaient le maréchal Soult à même d’aller à Lisbonne,
chassaient les Anglais de la Péninsule, et la leur fermait […] et aujourd’hui 80,000 hommes nous remettraient à peine en mesure »… –
Le ministre, accusant réception de ces documents, désapprouve « l’espèce de publicité » donnée aux insurgés dans le conseil de guerre :
« toute démarche propre à semer l’alarme, toute exagération sur les obstacles que l’on a à vaincre, me paraissent peu convenables »…
709.
TRIBUNAL RÉVOLUTIONNAIRE
. P.S. par le greffier
P
aris
, 8 vendémiaire III (29 septembre 1794) ; 1 page et demie
grand in-fol. à en-tête et cachet encre du
Tribunal révolutionnaire
.
100/150
Jugement de non-lieu et ordre de mise en liberté des citoyens Papillon, manœuvre, Mamessier, cultivateur, Augagneur, laboureur, et
Ducarré, garçon tailleur, prévenus d’être « du nombre de ceux qui font des rassemblemens nocturnes et liberticides » ; le tribunal juge
qu’ils « ne sont pas contre révolutionnaires, mais qu’il n’y a que maneuvres pour se soustraire a la premiere réquisition »...
O
n
joint
le
procès-verbal d’une vente de biens nationaux (Mâcon 1794).