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Livres Anciens

52.

PARÉ (Ambroise).

La Methode Curative des Playes, et Fractures de la Teste humaine. Auec les pourtraits des instruments necessaires

pour la curation d’icelles.

Paris : imprimerie de Jehan Le Royer, 1561.

— In-8, 170 x 109 : (12 ff.), cclxxvi ff., (12 ff.). Veau brun, double filet à froid

en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné (

reliure moderne à l’imitation

).

8000 / 10 000€

Brunet, IV, col. 366. - Tchémerzine, V, p. 34.

ÉDITION ORIGINALE EXTRÊMEMENT RARE DE CETTE ŒUVRE IMPORTANTE DU PÈRE DE LA CHIRURGIE

MODERNE.

Lorsqu’Ambroise Paré composa ce traité il était chirurgien du roi Henri II. Au cours d’un tournoi le 30 juin 1559, ce dernier

participa à une joute durant laquelle il fut mortellement blessé à la tête par la lance du comte Gabriel de Montgomery.

Vésale, médecin de Philippe II, et Paré furent parmi ceux qui furent chargés, mais en vain, de soigner le roi. C’est cet

accident et les recherches effectuées sur des têtes de condamnés à mort pour soigner les blessures du roi, qui furent à

l’origine de cet ouvrage que l’auteur dédia à Chapelain, médecin ordinaire du roi, et qui relate notamment ce célèbre

accident.

Le traité est divisé en deux grandes parties, la première proposant l’anatomie de la tête humaine, la seconde la méthode de

soigner les plaies et les fractures, avec la description et la représentation des instruments nécessaires aux soins.

L’édition propose une illustration abondante gravée sur bois dans le texte et à pleine page. En premier lieu figure le portrait

de l’auteur représenté de profil à l’âge de 45 ans, puis on trouve à la suite de nombreuses figures anatomiques dont plusieurs

sont empruntées à Vésale et divers instruments de chirurgie de l’invention de Paré.

Exemplaire en reliure moderne, qui était avant d’être relié incomplet de 16 feuillets. Les 6 premiers feuillets, les feuillets *7

et *8 et les 8 derniers de l’ouvrage sont ainsi des copies en fac-similé.

Ces feuillets manquaient déjà au XIX

e

siècle lorsque le possesseur d’alors porta son nom « J. Penguern », le lieu « Lannion » et

l’année « 1833 » en haut du feuillet *

3

qui était le premier de l’exemplaire à l’époque. Sa signature « Penguern av(oca)t » figure

également dans la marge du feuillet Mm

8

, le dernier feuillet avant l’ultime cahier qui manquait alors.

« J. Penguern » désigne semble-t-il Jean-Marie de Penguern (1807-1856) avocat à Lannion dans les Côtes-d’Armor en

Bretagne. Il fut l’un des plus grands sinon le plus grand collecteur de chants bretons.

Modeste reliure moderne. Perforation dans la marge des feuillets R

5

et R

6

sans atteinte au texte. Travaux de vers dans la

marge supérieure des feuillets ccvii à ccxiij. Mouillures.

Provenance : Jean-Marie de Penguern ?, avec signature sur deux feuillets.