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Livres du XIX
e
siècle
109.
[POLIDORI (John)].
Le Vampire, nouvelle traduite de l’anglais de lord Byron ; Par H. Faber.
Paris : Chaumerot jeune, 1819.
— In-8, 194 x 120 : (2 ff.), 62 pp. Demi-veau blond, dos lisse orné, tranches marbrées
(
reliure de l’époque
).
1500 / 2000€
Édition originale d’une extrême rareté de la traduction française de ce texte mythique de l’auteur italo-anglais John William
Polidori (1795-1821).
Il est effectivement considéré comme le texte fondateur du genre, qui popularisa véritablement le thème du vampire dans
la littérature.
C’est lors de l’été pluvieux de l’année 1816 que cette histoire prit naissance. Polidori, médecin et secrétaire de Byron, se
trouvait au bord du lac Léman, dans la villa Diodati, avec Byron, Claire Clairmont, Mary et Percy Shelley. À cette occasion,
et pour s’occuper, les cinq compères se lancèrent le défi d’écrire des histoires effrayantes inspirées des textes gothiques.
Mary Shelley composa le célèbre
Frankenstein,
Polidori écrivit une histoire de fantôme sous le titre de
La Femme à la tête
de mort
et Byron rédigea un début de nouvelle qui portera plus tard différents titres :
Fragment d’un roman, Un fragment
ou
Le Lieu d’inhumation : Un fragment.
C’est de ce fragment que Polidori tira sa nouvelle
Le Vampire.
Le génie de l’auteur a été « de transformer le personnage du vampire qui appartenait
alors au folklore, en un démon aristocratique, sophistiqué, dévoyé et désabusé qui
inspira très fortement toutes ses représentations ultérieures » (
Le Vampire,
éditions
Humanis, 2012, p. 5).
Polidori choisit de publier son texte sous le nom de Byron afin de profiter de la notoriété
de ce dernier qui n’a semble-t-il pas apprécié l’initiative. La traduction française fut
établie par Henry Faber.
Cet exemplaire fait partie d’un recueil factice comprenant 8 autres ouvrages :
- GUIRAUD (Alexandre).
Cadix, ou la délivrance de l’Espagne, Ode.
Paris : imprimerie
de Firmin Didot, 1823. — 8 pp.
- SAINTINE (X.-B).
Chant français sur les Désastres d’Ispara.
Paris : Ladvocat, 1824.
— 16 pp.
- [FRÉNILLY].
Une scène du conseil des ministres. Séance du vendredi 27 juillet 1821.
Troisième édition, revue et corrigée.
Paris : librairie grecque-latine et françoise, les
marchands de nouveautés, septembre 1821. — 20 pp.
- LINGAY.
Discours au roi.
[Paris : imprimerie de J.L. Chanson], 1
er
janvier 1818. — 24
pp.
- LE PRÉVOST D’IRAY (Chrétien-Siméon).
Vision d’Ézéchiel, ou l’apparition du verbe
de Dieu, Ode.
Paris : Arthus Bertrand, les marchands de nouveautés, 1825. — 14 pp.
- BELLAUD.
Essai sur la langue arménienne.
Paris : imprimerie impériale, 1812. — viij,
96 pp. RARE.
- FABRE (Victorin).
La Mort de Henri quatre, poème.
Paris : imprimerie de Farge, 1808.
— 46 pp.
- CÉRÉ-BARBÉ (Hortense de).
Poésie religieuses, dédiées au roi.
Paris : Nepveu, 1824.
— (4 ff.), 152 pp.
Frottements au dos, coiffe de tête abîmée. Rousseurs éparses dans chacun des ouvrages.
110.
REMARD (Charles).
La Chezonomie ou l’art de ch…. poëme didactique, en quatre chants.
Scôropolis, Paris : Merlin, 1806.
— In-12, 175 x 96 : xj, 191 pp., couverture imprimée. Broché, chemise à dos plat de
chagrin marron et étui d’A. Devauchelle.
200 / 300€
Gay-Lemonnyer, I, 570. –
Bibliotheca scatologica,
n°6.
Édition originale de ce long poème scatologique dédié « aux bons chieurs de tout sang, de tout âge, et de tout sexe ».
Charles Rémard (1766-1828) était bibliothécaire du château royal de Fontainebleau. Dans ce poème, dont le titre peut prêter
à sourire, il fait preuve d’une grande érudition ; il y « donne des recherches sur l’art de chier chez les anciens ; il examine les
causes qui ont pu jeter la perturbation dans l’œuvre de la digestion, donne les règles à suivre pour digérer facilement, etc.,
etc. » (Gay-Lemonnyer). À la suite du poème figurent de nombreuses notes couvrant près de 60 pages.
Exemplaire broché, à toutes marges, parfaitement conservé. La couverture est postérieure, vraisemblablement des années
1870-1880, imprimée à Lille par Six-Horemans.




