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Livres du XIX

e

siècle

111.

SALLIER (Guy-Marie).

Annales françaises, Depuis le commencement du règne de Louis XVI, jusqu’aux Etats Généraux. 1774 à 1789.

Paris : Leriche (impr. de p. N. Rougeron), 1813.

— In-8, 213 x 132 : (1 f.), iv, 324 pp. Demi-basane marbrée, dos lisse orné,

non rogné

(reliure de l’époque

).

600 / 800€

Édition originale de cet ouvrage d’un grand intérêt historique dans lequel Guy-Marie Sallier, ancien conseiller au Parlement

de Paris, relate en tant que témoin oculaire, ce qui s’est passé durant le règne de Louis XVI jusqu’en 1789, rapportant ainsi

« les causes qui ont produit la Révolution ».

Précieux exemplaire chargé de notes manuscrites d’un autre témoin oculaire, Claude Antoine de Béziade, marquis puis duc

d’Avaray (1740-1829). Militaire et homme politique, il fut élu par la noblesse de l’Orléanais le 1

er

avril 1789 député aux

États généraux de 1789 et siégea à l’Assemblée constituante. Emprisonné en 1793, confiné dans son château d’Avaray sous

l’Empire, il retrouva les faveurs de son rang sous la restauration où Louis XVIII le nomma lieutenant-général en 1814, pair

de France en 1815 et membre du Conseil d’administration de l’hôtel des Invalides en 1816. En 1820 il fut fait chevalier

des ordres du Roi, devint premier chambellan, officier de l’ordre royal de la Légion d’honneur puis gouverneur de la

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e

division militaire.

Les notes qu’il met ici dans la marge sont d’une grande importance car elles viennent pour certaines confirmer ou infirmer

les dires de Sallier et parfois les développer. D’Avaray donne également quelques clés sur certains personnages que la

prudence a empêché Sallier de nommer clairement.

Le marquis s’identifie dans certaines de ses notes, sans se nommer, notamment à la page 156 où il est question d’un lit de

justice où il indique dans la marge : « en qualité de lieutenant gal de l’orléanais j’avois été averti pour suivre le roi à ce lit de

justice. je n’ai jamais vu de cérémonie plus lugubre ».

Bon exemplaire en reliure de l’époque, à toutes marges. Coiffe de tête arrachée, frottements au dos. Le feuillet des pages

35-36 a été relié entre les pages 44-45.

112.

[STENDHAL].

Histoire de la peinture en Italie. Par M. B. A. A.

Paris : P. Didot l’aîné, 1817.

— 2 volumes in-8, 201 x 130 : (1 f.), lxxxvj pp., (1 f.), 212 pp.,

pp. 212 bis-212 ter, pp. 213-298, (2 ff.) ; (2 ff.), 20 pp., pp. 21 et 22 - 23 et 24, pp. 25-452,

(1 f.). Demi-veau rouge, dos lisse richement orné, tranches mouchetées (

reliure de l’époque

).

1000 / 1200€

Édition originale rare.

Stendhal avait composé cette histoire de l’art italien en 1811 mais il perdit le manuscrit lors de

la retraite de Russie en novembre 1812. Il ne le réécrira qu’en 1815 à l’occasion d’un nouveau

voyage en Italie et le fera éditer, bien qu’inachevé, en 1817. Il s’agit de la première œuvre

originale de Stendhal, succédant aux

Vies de Haydn, Mozart

et

Métastase

qui étaient avant tout

une traduction.

Sans la très rare dédicace à Napoléon, qui n’existe que dans une poignée d’exemplaires.

Exemplaire en reliure de l’époque. Légers manques aux coiffes de tête, frottements et usures

d’usage aux coiffes et aux charnières, ors du dos légèrement effacés par endroits. Rousseurs

éparses comme toujours, mouillure claire entre les pages 243 et 272 dans le premier volume.

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