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194

484. [

Joseph-François DUPLEIX

].

M

anuscrit

,

Mémoire pour les Syndics et Directeurs de la Compagnie des

Indes. Contre la veuve, l’héritiere et les créanciers du S

r

Dupleix

, [vers 1767] ; 124 pages in-fol. avec

quelques annotations sur béquets, demi-reliure vélin, dos titré (quelques mouillures et restaurations).

600 / 800€

Refus de la Compagnie des Indes de reconnaître ses responsabilités à l’égard de son ancien gouverneur

.

Le présent document répond à un mémoire du 14 août 1766 de la veuve, de la fille et des créanciers de Dupleix,

alléguant que la Compagnie des Indes est leur débitrice puisqu’elle prit possession de la province du Carnatte qui

fut donnée à Dupleix par le prince Salabetzingue, en gage de sommes d’argent reçues par lui.

Il se compose : 1° d’une introduction parlant du mémoire de la veuve, la fille et les créanciers (pp. 1-6) ; 2° d’un

exposé des principales révolutions en Inde, de 1749 au 24 décembre 1754, date de la signature par les Anglais

du traité provisoire de la paix (pp. 7-67), exposé composé d’un résumé et de 4 chapitres consacrés aux années

1749-1753, et 1754 jusqu’à l’embarquement de Dupleix en octobre, et à la procédure qui s’ensuivit en France ;

3° d’un examen des faits et des conclusions suivantes (pp. 67-124) : Dupleix n’était pas créancier personnel du

prince Salabetzingue ; le Carnatte ne fut jamais donné en gage au gouverneur, mais offert à la France tout comme

d’autres concessions des princes ; même si le Carnatte eut été donné en gage, la Compagnie eût conservé le droit

de se rembourser prioritairement de ses propres avances… Si les représentants du sieur Dupleix « se proposoient

d’éclairer la nouvelle administration, le public et les magistrats sur la justice d’une prétention, qui n’auroit point été

jusqu’icy representée sous son véritable point de vüe, ils devoient choisir un systême plus vraisemblable […]. Si les

clameurs du S

r

Dupleix, si celles d’une veuve, d’une héritiere et de créanciers encore moins favorables que lui, ont

pû jusqu’icy échauffer l’imagination de quelques personnes, qui n’avoient pas suffisamment approffondi cette affaire

aussi immense qu’importante, un seul mot suffit desormais pour ramener les esprits les plus prévenûs : les nouveaux

efforts des adversaires de la Compagnie justifient le refus qui a précédé, et les anciens efforts du S

r

Dupleix justifient

le refus dans lequel [elle] est obligé de perseverer »…

485.

Pierre-Samuel DUPONT DE NEMOURS

(1739-1817) économiste et homme politique. L.A.S., 1

er

mars

1808, au sénateur

B

oissy d

’A

nglas

, « membre de l’Institut » ; 1 page petit in-4, adresse.

250 / 300€

« Je vous remercie mon cher ami et collègue, et ne puis comprendre comment vous croyez que le Bureau, averti

par un membre tel que vous, […] croirait devoir tenir une décision manifestement contraire au règlement. Le Bureau

peut-il être autre chose que l’exécuteur du Règlement ? […] Et qu’y a-t-il pour un pouvoir exécutif quelconque rien

de plus obligatoire qu’une loi, surtout qu’une loi en matière de

propriété

 »…

On joint

la carte de membre de la

Société des Amis de l’Humanité

au nom de Dupont de Nemours, « membre

honoraire et bienfaiteur » (1808) ; et 6 L.A.S. de sa veuve (Françoise Robin, Mme Pierre Poivre, puis Dupont de

Nemours), la plupart à Boissy d’Anglas, en réponse à ses condoléances (« Personne plus que vous […] ne peut

mieux apprécier le mérite de cet homme de bien puisque les vertus et les éminentes qualités qui le caractérisent

sont toutes dans votre cœur et ont orné toutes les actions de votre noble vie »), évoquant l’ouvrage de Boissy sur

Malesherbes, etc.

486.

Jean-Baptiste-Léonard DURAND

(1742-1812) avocat et diplomate, directeur de la Compagnie du

Sénégal. L.A.S., [Paris juin 1794], à la citoyenne de Linards, à Paris ; 3 pages in-8, adresse.

200 / 250€

Très tourmenté de l’avoir vue tant souffrir d’un mal de tête, il supplie son amie de lui éviter cette douleur à l’avenir :

« je ne me sens pas la force d’en suporter le poids. – Les patriotes de cette maison, ont célébré la fête de leur mieux ;

nous avons fait de la musique et chanté des hymnes à la gloire de l’Être Suprême et de la Liberté. La Liberté ! Nous

en connoissons mieux le prix, puisque nous en sommes privés. Nous la désirons pour nous et pour tous les peuples

de la terre, c’est elle qui constitue le vrai bonheur »… Il l’invite à passer chez la citoyenne Lacoste, pour prendre le

mandat qu’il a laissé pour elle, et il réclame des nouvelles d’Uzerche, de son fils et du père d’Éléonore. « La journée

sera bien belle, j’ai bien des regrets de ne pas en profiter à la campagne avec toi »…

On joint le dessin d’un calebassier

destiné à illustrer son

Atlas pour servir au Voyage du Sénégal

(an X), pl. 41,

avec apostille a.s. : « Vu bon D. ». (encre et lavis).

487.

ÉGYPTE

. P.S. par Jean-Baptiste-Étienne

P

oussielgue

, administrateur général des finances, et par le

général François-Étienne

D

amas

, chef de l’état-major général ; 2 pages in-fol., sceau de cire rouge

État-

major général de l’Armée

.

300 / 400€

C

opie

conforme

d

un

ordre

de

B

onaparte

, général en chef, en 6 articles, nommant huit agents français dans

autant de provinces, arrêtant des détails de leurs brevets, appointements et frais de voyage, et explicitant leurs

fonctions : « de surveiller la conduitte des intendants des provinces, de s’assurer et d’activer l’execution des ordres

du commissaire ordonnateur en chef, ou de l’administrateur des finances. De donner à l’un et à l’autre tous les

renseig

nts

qui seroient utilles, et qui pourroient tendre à conserver ou a augmenter les revenus de l’armée »…

On joint

une affichette donnant l’ordre du jour, Q.G. du Caire 8 brumaire VII (29 octobre 1798).