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Mercredi 7 octobre 2020

– s’il y a douze millions d’habitans, il y a donc huit cens mille combattans, le calcul est clair – et des gens écrasés

par une révolution du peuple, encore meurtris des coups de la liberté populaire, trouvaient superbe qu’une nation

s’elevat toute entiere et fît une révolution semblable à la notre – aussi nos bulletins etaient traités de mensongers,

nos victoires de défaites […]. En arrivant l’Empereur a tout sçu – et cette fois il est tombé sur M

r

de T. – je ne sçais ce

qu’il y a de vrai dans les propos qu’on lui fait tenir et dans ceux qu’il a laissés dire devant lui dans la société, mais il

les a crus assez graves pour être punis, et après une scène qui a dit-on été très vive, il a donné a M. de

M

ontesquiou

la clef de grand chambellan. Le vice grand électeur a soutenu cette disgrace en homme qui connaît le terrain. Il y a

montré de la modestie, de la douleur, mais point d’abbatement. On le voit partout comme à l’ordinaire, et comme

je lui crois au fond un grand dévouement a l’Empereur, je ne doute pas que cette disgrace n’ait un terme »… Après

avoir évoqué le départ du comte

R

omanzoff

, qui emporte « une profonde admiration pour le maître du monde », il

recommande de brûler cette lettre : « Les confidences de l’amitié tu le sçais se flétrissent au grand jour »…

On joint

4 documents sur « l’affaire Lavalette » aux Cent Jours : une L.A.S. de dénonciation du Président

S

éguier

au

procureur général, 12 septembre 1815 ; et 3 imprimés : un signalement, sa

Vie politique et militaire

, et une

Relation

de la fuite de M. Lavalette

par Dupin, avocat, avec traduction italienne. Plus le livre de Georges d’Heylli,

L’Évasion

de La Valette (1815), documents inédits

(Rouquette, 1891, tiré à 200 ex., demi-reliure).

552.

Isaac-René-Guy LE CHAPELIER

(1754-1794) avocat et homme politique. L.A., [vers février 1794 ?], à

son « ancien Collègue et ami », le citoyen

R

obespierre

, membre du Comité de Salut public ; 1 page in-4.

500 / 700€

Curieuse proposition d’une mission secrète pour le Comité de Salut public

. [Ce fut sa lettre du 14 février 1794

à un autre membre du Comité, Bertrand Barère, proposant une mission d’espionnage à Londres, qui provoqua son

arrestation et sa condamnation à mort par le Tribunal révolutionnaire.]

« Je vous adresse un mémoire que je presente au Comité de Salut public. C’est a vous que je l’adresse, parce que

c’est vous qui avez le plus manifesté votre energique haine contre les anglais, et qu’il m’a semblé que plus habile

vous sentiez plus que tout autre l’importance de ruiner cet affreux gouvernement. Continuez. Soyez le senateur qui

disait sans cesse que Carthage soit detruite. Vous fondez votre gloire bien avant, votre belle motion de discuter

sans cesse les crimes du gouvernement anglais n’a pas été assez conçue, aussi a t’elle été jusqu’à present bien

mal executée. Voyez, mon ancien collegue, si la proposition que je fais peut etre utile. J’abhorre les anglais & leur

nuire au profit de ma patrie serait un grand bonheur pour moi. Croyez au surplus que si je n’ai pas toujours été de

votre avis, j’aime maintenant autant que vous la republique. Elle est etablie tous les amis de la liberté doivent la

soutenir »... S’il accepte son offre, il n’y a pas un moment à perdre, et si le Comité de Salut public l’accepte, « nul

autre que lui et moi ne doit savoir cette mission »…

553.

LETTRE DE CACHET

. L.S. de

L

ouis

XVI (secrétaire), Fontainebleau 2 octobre 1786, aux « Administrateurs

de l’Hôpital Général de notre bonne Ville de Paris » ; contresignée par le secrétaire d’État de la Maison

du Roi, Louis-Auguste Le Tonnelier baron de

B

reteuil

 ; 1 page in-fol. en partie impr., adresse.

100 / 120€

Ordre de recevoir à l’Hôpital Joseph Bulot, et de le « garder jusqu’à nouvel Ordre de notre part »…