212
547.
Guillaume de LAMOIGNON
(1683-1772) Chancelier de France, père de Malesherbes. 36 L.S., Versailles,
Paris, Compiègne, Fontainebleau ou Malesherbes 1750-1763, à Jean
R
igoley
, premier président de la
Chambre des comptes à Dijon (quelques à Madame), ou à son fils et successeur dans la charge, Claude
R
igoley
, une avec minute de réponse ; 1 page in-fol. chaque pour la plupart.
300 / 400€
Réponse aux félicitations sur sa nouvelle dignité de chancelier… Envois de placets de solliciteurs de charges de
chevalier d’honneur, conseiller auditeur, conseiller maître, maître des comptes ou avocat général en la compagnie…
Refus de dispense d’âge pour une charge… Exception faite par le Roi en faveur de fils de magistrats… Instruction
de faire faire une table chronologique des édits, déclarations et ordonnances des Rois, contenus dans les registres
de 1400 à 1422 de la Chambre des comptes de Bourgogne, pour le recueil des ordonnances que l’on prépare… On
a égaré le dépouillement des registres que Rigoley envoya en 1730 au chancelier d’Aguesseau… Le Roi conserve la
charge de père en fils, comme il le fit jadis « à la mort de M. vostre ayeul, quoiqu’il ne fut gueres plus agé que vous
l’estes » (22 mai 1758)… Exhortations au travail, pour bien mériter la grâce royale… Félicitations sur sa réception
comme conseiller au Parlement de Bourgogne… Réponses à la recommandation d’un magistrat et aux vœux de
nouvel an…
548.
Louis Juchault de LA MORICIÈRE
(1806-1865) général et ministre de la Guerre. L.A.S., Prouzel 24 juin
1865, à son cher
S
ercey
; 4 pages in-4.
100 / 120€
«
La question est
d’obtenir le classement comme chemin de
moyenne communication
de la route d’
Ailly-sur-Noye
à la station de
Baccouel
et à la
route
de
Rouen.
[…] Les communes du plateau de S
t
Sauflieu, Rumigny Hébécourt &
a
demandent depuis longtems une voie qui les conduise au chemin de fer de Paris (station d’Ailly) et de plus une route
praticable qui les mène dans la vallée de la Selle »… Etc.
549.
Claude-Hilaire LAURENT
(1741-1801) conventionnel (Bas-Rhin). P.A., [1798] ; 2 pages et demie in-fol.
250 / 300€
Liste de douze réformes
, très probablement dressée au début de son mandat aux Cinq-Cents (elle se réfère à
plusieurs actes législatifs de l’automne 1797). « 1° Insister sur la motion du Représentant Gaivernon [
G
ay
-V
ernon
]
tendante à exclurre des fonctions publiques les privilégiés et qualifiés. 2° Assurer le prompt payement du milliard
promis aux défenseurs de la Patrie, et charger de ce payement les parens d’émigrés […]. 3° Payer l’arriéré, ou du
moins le courant des pensions et secours dus aux parens des défenseurs de la patrie […]. 5° Favoriser,
sous prétexte
d’instruction publique morale ou de fêtes nationnalles, l’institution
connüe sous le nom de théophilantropie, donner
suite à la motion de Leclerc, et opposer ce culte aux ravages du fanatisme Romain. Lier adroitement les actes civils
de naissances, mariages et décès avec le culte des théophilantropes ; donner quelques fonds secrets pour établir
cette religion universelle »… D’autres articles concernent un emprunt forcé, le durcissement des procédures de
radiation de la liste d’émigrés, la réorganisation de la gendarmerie « partout détestable », le remplacement des
tribunaux par le Directoire… « 10° Traduire devant les commissions militaires […] les égorgeurs connus sous le nom
de
compagnons de Jésus et du soleil
. 11° Déporter les royalistes convaincus & les parens d’émigrés […]. 12° Réduire
le nombre des Représentans provisoirement jusqu’en germinal et deporter les autres sans menagement »…
550.
Antoine Marie de LAVALETTE
(1769-1830) homme politique, Directeur des Postes sous l’Empire, sauvé
par sa femme de la prison. L.A.S., 30 novembre [1806, à Madame de
G
enlis
?] ; 1 page in-4 (petits
manques aux coins).
100 / 150€
« Sa Majesté m’ordonne Madame de vous prévenir qu’elle accepte l’offre que vous lui faites des mémoires
manuscrits du marquis de
D
angeau
. Elle désire que je les lui envoie à Boulogne. Je vous prie Madame de vouloir
bien me les adresser promptement pour que je les envoie à l’Empereur. J’ai reçu aussi l’ordre de vous annoncer que
Sa Majesté vous accorde une pension de six mille francs sur sa cassette »…
551.
Antoine-Marie de LAVALETTE
(1769-1830) homme politique, directeur des Postes sous l’Empire, sauvé
par sa femme de la prison. L.A.S., 14 février [1809], au général
S
ébastiani
; 4 pages in-4 (petite fente à un
pli).
500 / 600€
Longue lettre confidentielle écrite quelques semaines avant le début de l’offensive autrichienne, et sur la
disgrâce de Talleyrand
.
Il a enfin vu
C
larke
, qui est l’homme le mieux disposé à son égard, mais pour obtenir son déplacement il faudra
attendre les événements du Nord : « tu es à Madrid, tu n’as rien à faire, et je ne doute pas que l’Empereur ne te
mette un des premiers sur la liste de ceux qui feront la campagne contre l’Autriche si elle a lieu »… Il rapporte ce
que l’on sait et ce que l’on suppose d’une mission à Vienne du secrétaire de légation de
M
etternich
, puis parle
des préparatifs français : « Nous armons, nous nous préparons mais a la maniere de l’Empereur – c’est a dire que
le terrain est désigné dans sa tête, les mouvemens déterminés, les heures calculées et tout s’ebranlera au premier
signe »… Le maréchal
D
avout
serait venu « pour recevoir les derniers ordres »… Lavalette déplore l’ignorance et
les fausses comparaisons des bavards : « Battue des Russes, à la bonne heure. Mais une nation si brave il y a cent
cinquante ans, si valereuse sous de grands monarques, et qui combat pour les princes et son dieu, c’est impossible




