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580.

MERCEREAU

(né vers 1758) tailleur de pierres, président

du Conseil général de la Commune, il a surveillé la

famille royale au Temple. L.A.S., Paris 2 vendémiaire III

(23 septembre 1794), à Stanislas

F

réron

, député à la

Convention nationale, au bureau du journal

L’Orateur du

peuple

; 2 pages in-fol., adresse.

400 / 500€

Curieuse protestation contre le journaliste et conventionnel

Pierre-Jean

A

udouin

, dit « le Sapeur »

(parce que sapeur de

bataillon de la Section des Carmes, au début de la Révolution). Il

l’invite à dire un mot au « Sapeur des principe (Audouin) », qui s’est

permis de dire dans sa feuille que « cetoit un réchappé de prison,

qui sétoit auposé dent la section du Panthéon français a lad’hesion

de la prétendue adresse de la Société Populaire de Dijon ». Ce

même réchappé de prison à déjoué l’intrigue du défroqué Bach,

commissaire de police, et concouru à la rédaction de l’adresse de

la Section du Panthéon français présenté à la Convention. « Dit

je te prie au sapeur que si je eté en prison c’est que je eu plus

de courage que luy, je eté arresté pour avoir eu le courage de

melever contre les véxation du Comité Révolutionnaire et de la

Société sectionnaire hermaphroduitte du Panthéon, dent ce tamp

de douleur le crime persecutoit la vertu […] Mais depuis le 9

thermidor, a son tour la vertu poursuit le crime »… Il résume son

parcours de tailleur de pierres et d’officier municipal, président du

Conseil général de Paris de décembre 1792 à février 1793 : « je né

rougissais point de mon état jallais avec mon thablier de taillieur de pierre mes sabots et tout mes habit dé travail,

dit je te pri au sapeur, que le réchappé des prisons na jamais abandonné la cause du peuple »… Et de conclure :

« Courage fermeté haine au tirans et au théroriste et la République sera sauvée »…

581.

Philippe-Antoine MERLIN DE DOUAI

(1754-1838) député et conventionnel (Nord), membre du Comité

de Salut Public, ministre, membre du Directoire, jurisconsulte. L.A.S., cosignée aussi par les autres

« Représentans du Peuple envoyés près l’armée des côtes de la Rochelle », Pierre-Mathurin

G

illet

(1766-

1795) et Jean-Baptiste

C

avaignac

(1762-1829), Ancenis 15 juillet 1793, aux membres du Comité central

des corps administratifs de Nantes ; 2 pages et quart in-fol.

400 / 500€

Belle lettre sur leur conduite lors de la défense de Nantes

contre les Vendéens

. Le Comité central a approuvé leur mandat

alors que leur ville était « menacée par une armée formidable de

brigands. Vous nous avez dans ce moment critique juré

confiance

,

amitié

,

fraternité 

; à votre voix, nous avons volé dans vos murs,

sans consulter nos dangers personnels », et déclaré Nantes en état

de siège. La victoire de l’armée républicaine est due aux « sages

dispositions du général

C

anclaux

» et auxmesures qu’ils ont prises

pour écarter toutes les entraves à son plan de défense. « Qu’est-

il arrivé alors ? Vous ne nous avez plus considéré que comme

des intrus, et vous avez consigné votre opinion dans un arrêté

où prenant pour loi le vœu de vos sections, vous avez consacré

le fédéralisme. […] la souveraineté du peuple étoit meconnue,

la représentation nationale étoit outragée, de nouveaux dangers

menaçoient la République. Nous sommes restés… Que la Nation

entière prononce entre nous et vous, et qu’elle déclare qui de

vous ou de nous l’ont mieux servie ; […] vous aurez éternellement

à vous reprocher d’avoir associé à vos discussions politiques, des

militaires à qui la loi défend de s’en occuper, et par cette violation

des premiers principes, d’avoir contribué à perdre un homme qui

pouvoit encore servir la patrie,

B

eysser

, qui, au moment où il la

trahissoit avec vous, étoit […] nommé général en chef de l’armée

des côtes de la Rochelle »… Ils adjurent le Comité d’abdiquer

« les funestes principes » qui ont dicté son arrêté, et de concourir

à « faire accepter la constitution républicaine qui attend le vœu

du souverain » : « vous éteindrez le feu des discordes qui agitent

plusieurs départemens, et vous sauverez la patrie »…