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76.

Benjamin RABIER

(1864-1939). L.A.S., Paris 11 juin 1909, à un maître [Paul

H

ervieu

] ; 1 page in-8 (deuil).

100 / 150€

« Je viens vous remercier mille fois pour l’intérêt que vous voulez bien porter à ma demande de croix en la signant.

Voulez-vous me permettre de vous demander quel jour je pourrai me présenter chez vous »…

On joint

une L.A.S. de Charles

L

éandre

, Paris 22 janvier 1916, pour faire retirer ses œuvres.

77.

Auguste RENOIR

(1841-1919). L.A.S., 5

janvier [19]02, [à son ami Paul

B

érard

]

 ;

2 pages in-8 sur papier quadrillé.

1 000 / 1 500€

Sur sa prochaine installation dans le

Midi

. Ayant l’intention de partir dans le Midi

dans une huitaine de jours, Renoir demande

à son ami, « en vous promenant de voir au

Cannet s’il n’y a pas soit un appartement

soit une maison non meublée car j’ai mes

meubles à Magagnosc (Grasse) et je les

ferai porter. Je ne connais pas Le Cannet,

si le climat y est bon […]. Nous avons tous

été fort patraques tous ces temps ci, nous

avons déménagé, bref un tas d’occupations

ennuyeuses. Ma femme est un peu grippée

[…] elle ne viendra me retrouver que lorsque

j’aurai trouvé quelque chose »… Il descendra

à Cannes, dans un hôtel près de la gare,

et ira voir des appartements au Cannet et

ailleurs…

78.

Auguste RENOIR

. L.A.S., [Paris

11.XII.1908], à Mlle Paule

G

obillard

 ;

1 page in-12, adresse au verso (carte-

lettre).

600 / 800€

« Tous nos compliments à Julie [

M

anet

].

Tout va bien ici je vous en dirai un peu plus

long. Mon modèle arrive. Bonne santé à

tous ». Il ajoute : « 

M

onet

est dans nos

murs ».

79.

[

Auguste RENOIR

].

Thadée NATANSON

(1868-1951) journaliste, collectionneur et critique d’art,

cofondateur de

la Revue Blanche

.

M

anuscrit

autographe signé,

Sur Renoir

, [1923] ; 11 pages petit in-4.

500 / 600€

« Quand Octave Mirbeau – ce n’est qu’une des formes de son énergie que le don prophétique – déclarait avec

sérénité il y a un tiers de siècle, que Renoir était un des plus grands peintres qui eussent paru dans le monde, il

soulevait encore contre son audace des intérêts récalcitrants et les fournisseurs attitrés d’opinions. Au début de 1923

l’œuvre de Renoir est quelque chose de révolu, d’inaltérable comme l’émail de sa couleur. C’est un fait d’histoire,

un événement. Lui-même peut ajouter à son œuvre, chaque jour, plus voluptueux et abandonné ou plus incisif, un

chef d’œuvre de plus. […] Même centenaire il pourra réchauffer avec du soleil ses illustres doigts déjà un peu noués,

peut-être paralysés, pour tirer de sa palette, qui vibre chaque jour plus pure et plus fraîche, les yeux clignotants,

fermés. […] Il vient de Fragonard, de Boucher et du précieux Watteau et noue la tradition de couleur de Delacroix

et de Corot à Vuillard et à Bonnard. Mais il faut un effort de réflexion pour le relier à ces devanciers dont il parle à

ravir. Il n’existe entre eux que des affinités tout abstraites. […] Il échappe à leur empreinte comme ses paysages sont

indemnes de Cézanne et de Monet. Tandis que Manet étudie dans les musées et prépare savamment ses tableaux

et que Degas cherche et souffre, tourmenté d’on ne sait quel inquiétant absolu, Renoir n’aura peint toute sa vie que

pour le plaisir de peindre et de laisser faire ses dons. Ce qu’il voyait. Ce qui se présente. Sa femme, ses enfants, ses

amis, une guinguette, un théâtre, une fête, un pot de dahlias »… Etc.