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Kees VAN DONGEN
(1877-1968). 2
L.A.S. et 1 P.A.S., [1924]-1960 et s.d. ;
sur 3 pages in-4 ou in-8. 1 000 / 1 500€
Paris [peu avant le 27 octobre 1924]
.
Réponse à une enquête sur
A
natole
F
rance
:
« Si l’œuvre de France a ou aura une influence
au point de vue littéraire ? Mais demandez
donc cela à Calmann-Lévy. Traiter France de
Maître est évidemment aussi ridicule que
son petit nom Anatole. […] Votre deuxième
question donne tout à fait raison à France qui
m’a affirmé, à plusieurs reprises, qu’il y avait
des gens bien bêtes »…
Lundi
, à François
C
rucy
. « On a déjà
retiré, des décombres de la fête plusieurs
jarretières, un soulier des rubans, des chichis,
un chapeau avec l’inscription “medico
delle donne”, un chien mort, un entredeux
de chemise ou pantalon, une tête et torse
de cubiste et on vient de trouver une clef.
Voulez-vous avoir l’obligeance de faire
mettre une annonce dans votre journal pour
avertir le propriétaire de cette clef »…
Monaco 30 décembre 1960
. Il autorise
le Syndicat d’Initiative de Deauville « à
reproduire mon tableau
Le Bar du soleil
en vue de l’édition d’une affiche pour le
centenaire de Deauville », le studio Giraudon
à Paris « à photographier :
Anita
tableau
figurant à l’exposition
Les sources du XX
e
s.
», et la librairie Hachette à reproduire
dans
Le Monde de M. Proust
« les trois
dessins dont vous nous avez fait parvenir les
reproductions »…
90.
Cecil VAN HAANEN
(1844-1914), peintre autrichien. 19 L.A.S., 1887-1911, à Henri
M
onod
; 58 pages la
plupart in-8.
1 000 / 1 500€
Très belle correspondance amicale et intime dans laquelle il évoque ses peintures et Venise
, ses rapports avec
des galeristes parisiens, l’apparition de la maladie, son renoncement à la peinture, et, en fin de vie, sa résignation et
une appréciation pessimiste sur la valeur et l’avenir de son art. La plupart des lettres sont écrites de Venise, quelques-
unes de Schramberg, Baden-Baden et Munich. Henri
M
onod
(1843-1911), conseiller d’État et administrateur,
directeur de l’assistance et de l’hygiène publiques (1887-1911), était amateur d’art et bibliophile. Nous ne pouvons
donner ici que quelques citations de cette riche correspondance.
Venise 6 janvier 1887
. « Mes tableaux ne sont pas encore achevés ; il fait trop mauvais pour travailler sans ma
serre, où je devrais terminer la fête, et la disputa ne me plaît plus comme composition. C’est à recommencer sur une
autre toile. Je suis tout à fait dégoûté de mon travail, de Venise et de moi-même et je fais des projets de voyage,
sans pouvoir me décider à les exécuter ! […] La pauvre Catinetta vient de mourir l’autre jour. Elle avait l’étoffe d’une
courtisane de grand style, et si elle eût été plus jolie elle aurait fait carrière »…
9 août 1888
: « Venise est très-
ennuyeuse maintenant et sent fort mauvais. Je languis après un peu de bon air »…
3 décembre 1888
: « Si vous avez
un jour 5 minutes disponibles vous me ferez un grand plaisir en me disant si vous avez vu chez Simon une peinture
de moi représentant une demi-figure grandeur nature, une Chioggiotta en blanc. »…
23 mai 1900
: « Je tiens à finir
certaines choses avant l’arrivée de la grande chaleur, ce qui m’obligera de rester ici jusqu’à juillet. Après je serai
malheureusement contraint de faire une cure à Carlsbad et à la fin de juillet je devrai faire un séjour de quelques
semaines dans les environs de Vienne »…
16 août 1904
: la chaleur est atroce à Venise, « tout à fait insupportable.
J’avais l’intention de rester ici tout l’été, mais je n’y tiens plus. Impossible de travailler et ne voyant pas la nécessité
de succomber à une congestion cérébrale, ou au moins de tomber malade, je m’en vais demain. J’irai par le Tyrol
et Munich à Schramberg dans la Forêt Noire, Wurtemberg, où j’ai été à Noël »…
Munich 30 décembre 1906
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