99
40
98.
François-Adrien BOIELDIEU
. L.A.S., 22 août 1829, à Jean-Baptiste
C
hollet
; 1 page in-8.
120 / 150€
M.
D
ucis
s’était engagé à jouer deux fois par semaine
Les Deux Nuits
, et, par égard pour Mme
P
radher
, à ne
jamais mettre
L’Illusion
deux jours de suite. « Vous avez vu comme on en a agi envers moi ; et comme je m’en suis
plaint avec amertume. M
r
de S
t
Georges a cru devoir rejetter sur vous les torts de la direction. Il dit que c’est vous
qui refusez de jouer
les Deux Nuits
. J’attends de votre franchise que vous me disiés si cela est »…
On joint
une l.a.s.
en anglais d’Henry
L
itolff
à Eduard
R
oeckel
, Melun [23 janvier 1839].
99.
Arrigo BOÏTO
(1842-1918). L.A.S., Milan 24 mars 1883, à Gustave
F
uchs
à Chicago ; 4 pages in-8,
enveloppe avec cachets cire rouge.
800 / 1 000€
Belle lettre remerciant pour l’envoi d’un encrier représentant Faust, et sur son opéra
Mefistofele
.
Il remercie pour ce splendide cadeau, reçu à son retour de Flandre et d’Espagne : « l’encrier Américain est venu
prendre sa place d’honneur sur ma table de travail ». En ouvrant la boîte, il n’a d’abord vu qu’une « avalanche de
fleurs sur la tête de Méphisto ». En sortant la statuette « toute resplendissante d’art et d’argent, […] elle avait l’air
de sortir de la dernière scène du Poëme de
G
oethe
», dont Boïto cite quelques vers. Il remercie pour cet objet
d’art, d’un goût exquis, et envoie ses félicitations à l’artiste et à la maison
D
uhme
de Cincinnati. En échange, et au
nom de leur adoration commune pour l’œuvre de
G
oethe
, « le plus sublime Poëme de la littérature moderne », il
désire lui offrir « un bout de ce palmier que Goethe a visité à Padoue et qui, vous le savez, lui a inspiré la
théorie de
la métamorphose des plantes
. Goethe lui-même a conservé pendant toute sa longue vie une feuille de ce palmier.
Cet arbre vit encore, religieusement cultivé dans ma ville natale […] Cet arbre porte le nom de Goethe et mes
concitoyens m’en ont offert trois branches », dont il a coupé le petit morceau qu’il va lui envoyer dans un étui…
« si ma vanité ne m’aveugle pas, si dans ma musique, comme je l’espère, on retrouve un écho bien qu’affaibli de
l’immense harmonie du Poëme de Goethe, gardez ce bout de branche en souvenir d’un homme qui honore, comme
vous, dans l’art le don des Dieux »…




