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Mardi 6 octobre 2020
111.
Léo DELIBES
(1836-1891). L.A.S., samedi [décembre 1883], à un ami [le librettiste Edmond
G
ondinet
] ;
2 pages oblong in-12.
100 / 150€
Relative au départ de Marie
V
an
Z
andt
, interprète du rôle-titre de
Lakmé
[dernière représentation le 13 janvier
1884]. « J’ai rendez-vous à 5 heures au
Figaro
pour obtenir une note concernant le départ de M
lle
Van-Zandt
, qui nous
abandonne, au commencement de janvier. […] Ce que je désirerais avant tout, ce serait une séance
un soir
, à nous
deux, chez moi, où nous lirions poème et musique notre cher
Roi l’a dit
»…
112.
Paul DUKAS
(1865-1935). L.A.S.,
38 rue Singer, XVI
e
4 novembre 1918 ; 1 page in-8.
120 / 150€
« J’accepte volontiers la place que vous m’offrez aimablement dans le Comité d’initiative littéraire et musicale dont
vous me parlez, sans trop vous garantir, toutefois, une participation bien suivie à ses travaux »…
On joint
une L.A.S. de Reynaldo
H
ahn
au violoniste Georges Guérin, et 3 l.a.s. relatives à Hahn, de son ami Guy
Ferrant, sa secrétaire H. de Charné, et sa nièce Clarita de Forceville.
113.
Paul DUKAS
. L.A.S. [20 février 1920], à Marcel
L
abey
; 1 page in-12 remplie d’une petite écriture, adresse
au verso.
100 / 150€
Il regrette de n’avoir pu aller écouter la
3
e
Symphonie
de Labey ; des amis lui ont vanté « la sureté de forme et
la noblesse de style ainsi que l’élévation des sentiments tout à fait dignes, disent-ils, du grand artiste et de l’ami
très cher à la mémoire de qui votre œuvre est dédiée »…
On joint
une carte de visite a. s. ([2.XII.1920], enveloppe),
remerciant Labey de l’envoi de son
Quatuor
.
114.
Henri DUPARC
(1848-1933). L.A.S., 23 novembre 1900, [à
R
hené
-B
aton
?] ; 2 pages in-8.
300 / 400€
À propos d’une mélodie sur le poème de Baudelaire
La Mort des amants
(outre Debussy en 1890, le poème a
notamment été mis en musique par Rhené-Baton en 1900, Gustave Charpentier en 1895, Gaston Serpette vers 1897).
« Vous êtes tout à fait aimable de vous être souvenu de la bonne promesse que vous m’aviez faite de me donner
votre charmante
Mort des Amants
[…] Je viens de relire ces quelques pages, que je croyais très-mal connaître, car
j’étais terriblement fatigué le jour où vous me les avez jouées, et j’ai eu le plaisir d’en reconnaître chaque note,
chaque accent. C’est vous dire combien j’en ai été frappé : le retour du temps après le passage mouvementé est
peut-être ce que j’aime le mieux : c’est vraiment très-pénétrant. Si vous me le permettez, j’appellerai votre attention,
quand j’aurai le plaisir de vous voir, sur quelques petits défauts de prosodie : maintenant qu’on donne (et on a bien
raison) une si grande importance à la déclamation dans la musique, et qu’on ne lui sacrifie plus jamais la prosodie, il
faut tendre à ce que celle-ci soit absolument parfaite »…
115.
Gabriel FAURÉ
(1845-1924). L.A.S., Paris 24 février [1888 ?] ; 2 pages in-8 (deuil).
150 / 200€
Il accepte la date du 5 mars. « Quant à M
elle
Righi je ne la connais ni n’ai jamais entendu parler d’elle ; mais sa seule
qualité de soprano dramatique me fait craindre qu’elle ne puisse pas bien interpréter mes mélodies qui nécessitent
surtout une voix calme et tranquille. Je vous ai fait adresser aujourd’hui mes deux quatuors. […] je vous remercie
encore pour le si aimable intérêt que vous voulez bien me témoigner »…
116.
Gabriel FAURÉ
. L.A.S. comme « Directeur du Conservatoire », [Paris 8 juillet 1920], à André
D
ezarrois
;
1 page in-12 avec adresse au verso (carte pneumatique ; petit trou de brûlure, bords jaunis). 80 / 100€
« J’aurais été très heureux de témoigner une très profonde sympathie pour l’œuvre de Mme
B
lumenthal
en me rendant dès aujourd’hui à votre convocation. J’en suis empêché par les concours qui me retiennent au
Conservatoire »…
On joint
un télégramme au même (11 juillet 1922).
117.
Fernand Contandin, dit FERNANDEL
(1903-1971). L.A.S., Paris 18 mai 1956, à l’Abbé
D
ucouret
, curé
à Tusson (Charente) ; 2 pages in-8 à son adresse
15 avenue Trudaine
(petite déchirure enlevant quelques
lettres en haut de la lettre), enveloppe.
400 / 500€
Belle lettre à propos de Don Camillo
, à un curé qui lui proposait une idée de film, auquel il a tenu à répondre
personnellement : « depuis mon personnage de Don Camillo il m’est impossible de tourner à nouveau un rôle de
curé, car le personnage de
G
uareschi
a tellement marqué dans le monde entier, que personne ne croirait plus à une
autre histoire où j’interpréterai à nouveau un curé que les spectateurs prendraient pour Don Camillo »... De plus il
trouve son sujet, quoique amusant, plutôt conventionnel, et une pâle copie « des luttes entre les deux protagonistes
de mes films tournés en Italie ; et pour terminer, étant méridional je ne me vois pas du tout dans un rôle avec l’accent
d’une région que je ne connais que pour y être passé en voiture ». Il ne pourra pas non plus l’aider pour la publication
de son roman, n’y connaissant rien : « dans mon métier d’acteur je n’ai de contacts qu’avec les producteurs et
les auteurs de films qui eux, tirent un scénario d’après un roman […], moi, je me contente de donner la vie à un
personnage et le jouer avec mon cœur »…




