128
48
125.
Charles GOUNOD
. L.A.S., 19 mars 1891, à Ely
H
alpérine
-K
aminsky
; 3 pages in-8, enveloppe.
300 / 400€
Réponseàuneenquêtesur
T
olstoi
,àproposdesonarticle
LeVinetleTabac
dansla
Revuescientifique
du14mars1891.0€
« Je viens de lire cette noble étude avec la
respectueuse
attention que mérite et commande le nom
respectable
de l’auteur, et […] je partage son opinion en tout ce qui concerne les facultés intellectuelles. Je pense que l’usage
du tabac produit un engourdissement des facultés en question ; que cet engourdissement est en raison de l’usage,
et peut aller jusqu’à l’atrophie par l’abus. Je ne suis pas aussi convaincu qu’il puisse aller jusqu’à l’oblitération
de la
Conscience
, dont le témoignage est trop éclatant pour subir aussi aisément une éclipse aussi fatale. Je dis
la
Conscience
, remarquez-le ; je ne dis pas la
Volonté
. La Conscience est une juridiction
divine
; la Volonté est
une énergie
humaine
. Celle-ci peut être débilitée par les abus qui attaquent ses organes ; celle-là, au contraire,
me semble au-dessus de toutes les atteintes, parce qu’elle crée la
Responsabilité
, en dehors de laquelle l’homme
cesse d’être justiciable. J’ai beaucoup fumé ; je ne me rappelle pas que cela ait jamais modifié le
jugement
de ma
Conscience sur la
moralité
de mes actes »…
126.
Yvette GUILBERT
(1867-1944). 5 L.A.S.,
Paris
et
Amsterdam
[1921] et s.d. ; 14 pages in-8, une à son
chiffre, un en-tête
Yvette Guilbert École des Arts du Théâtre
, une enveloppe.
150 / 200€
Paris [1
er
juillet 1921]
, au libraire Georges Privat : commande de plusieurs titres concernant des troubadours et le
roi René… – À Alfred Machard, l’invitant à lire son
Épopée au faubourg
au cercle littéraire qu’elle fonde… – «
Non,
ça n’y est pas
!
Sous la lampe
est moins bien : pas assez… ou trop… Enfin
je sens
que
ça
peut être mieux – plus
empoignant. Excusez ma brûlante franchise »…
Amsterdam « en tournée »
. « Merci mille fois de votre livre exquis.
Vous savez mon amour pour vos petits ! »…
On joint
3 L.A.S. de Cécile
S
orel
, dont une au dos de sa photo (
Harcourt
), et une de Maurice
C
hevalier
à un
« Patron », 1967, et sa photo.
127.
Reynaldo HAHN
(1874-1947). L.A.S., 29 juillet [1945], à Louis
A
rtus
; 2 pages in-8°, enveloppe.
120 / 150€
Son article dans
l’Ordre
est « excellent
et digne de l’homme juste que vous êtes.
Pourtant, à titre de renseignement, je
vous envoie les documents ci-joints, grâce
auxquels j’ai retrouvé, en 1941, tous mes
droits professionnels dont j’avais été
privé par M. Xavier Vallat [commissaire
général aux questions juives] à la suite
d’un entrefilet de journal où j’étais signalé
comme youpin indésirable, et vous
éclairer ainsi, ou plutôt “votre ami Paul
Ardant” sur ma véritable personnalité
raciale »...
128.
Reynaldo
HAHN
(1875-1947).
M
anuscrit
musical
autographe,
Entrée de Claude
; 1 page in-fol.
700 / 800€
Pièce de 16 mesures pour piano,
portant le n° 17 bis, à l’encre bleue sur
papier à 20 lignes, portant le tampon à
l’encre rouge
Gravé
.
On joint
la partition imprimée de la
chanson
C’
étaient deux amoureux, paroles
de Marinier, musique de Halet-Marinier
(Nouveau répertoire d’Anna Thibaud),
avec la partie de piano autographe
entièrement refaite par Reynaldo Hahn
sur des collettes, soit 52 mesures collées
sur l’accompagnement d’origine, à
l’intention de son compagnon le chanteur
Guy Ferrant (on joint 2 partitions impr. et
copiste portant son tampon).




